Mensuel internet des micro et nano aquariums récifaux

édiTo Numéro 1 - Mars

Vive le Nano !
Le Nano en France est à la mode et de nombreuses personnes s’y intéressent, réjouissons-nous en veillant à rester simple, objectif et libre ! Les standards minimums de volume de cuve ayant explosés, il est enfin plaisant de faire du récifal sans avoir un bac important et lourd à gérer, une véritable avancée en aquariophilie récifale.
La difficulté à trouver du matériel adapté nous incite sans cesse à nous ouvrir pour enfin vous proposer des solutions adaptées. Que de chose à faire, ce n’est que le début et l’avenir est devant nous ! La France en matière de matériel Nano n’en est qu’a son balbutiement et nous espérons trouver dans un avenir proche du matériel adapté pour les très petits bacs.
Nous espérons que le modèle Français s’élève rapidement au niveau de nos amis étrangers souvent montrés en exemple.
Messieurs les importateurs, fabricants, distributeurs, grossistes, revendeurs ;
C’est le moment, et le créneau commercial est libre ! Pourquoi ne pas en profiter ?
Venez avec nous surfer sur la vague du Nano Français avec ce No 1 de NanoZine !

Andycam (Laurent Basset)

Au sommaire du numéro de Mars :

  • La vie du corail
  • Un animal de substitution
  • The nano of the month
  • Règles de sécurité électrique (2ème partie)
  • Suite de la construction d'un nanorécif (2ème partie)
  • Macrophotographies de l'aquarium (2ème partie)
  • Bricolage : Le stockage de l'eau de chaux

La vie du corail

Rubrique : Biologie
Auteur :
Alexandre
Niveau : Tous


Dans ce chapitre nous allons devenir indiscret et nous mettre dans la "peau" du Corail ( plus particulièrement les coraux durs ou Scleractiniaires ).
Comment font-ils pour se développer ? sous quelles conditions ? Nous verrons aussi sa morphologie et le rôle de chaque partie.
Voici donc l'histoire du corail. Nous sommes en pleine nuit, au printemps, entre le deuxième et le cinquième jour de la pleine lune. Des milliards de petits oeufs sont expulsés en même temps, comme s'ils s'étaient donnés le signal ! et oui encore un mystère de la nature.
Mais cette libération en masse n'est pas le fruit du hasard. Cette abondance permet d'augmenter la probalité de fécondation mais aussi d'échapper aux prédateurs aux aguets. Imaginez-les se goinfrer de ce délicieux repas, mais très vite ils seront rassasiés et laisseront s'échapper le reste de ce met de choix. Les oeufs pourront remonter à la surface puis libérer leurs ovules ou leurs spermatozïdes. Si la fécondation réussit une larve sera crée ( = Planula ) se laissant errer dans les flots marins en tant que plancton. Passé quelques jours, le Planula se laissera couler en espérant y trouver un support d'accroche adapté. Ensuite c'est la métamorphose, le Planula se transforme en polype. Celui-ci bien fragile va commencer à se construire une base calcaire qu'il agrandira sans cesse au fil du temps mais n'occupera que la partie supérieure.
Le polype solitaire se reproduit cette fois d'une manière asexuée, il se décompose par bourgeonnement ou bien par division axiale. Ces différentes reproductions asexuées sont à l'origine des différentes espèces.
Morphologie d'un Scleractiniaire
L'ouverture que l'on trouve au centre du polype est à la fois la bouche et l'anus. L'intérieur est la cavité gastrique qui elle-même est divisée par les Septes. Les tissus sur ces Septes s'appellent Mésentaire ( qui s'occupe de la digestion) et tout proche se trouvent les glandes sexuelles ( Gonades ).
Si l'on coupe une tentacule du polype on y trouvera une couche appelée Ectoderme ( extérieur) ou se situent les Cnidocils qui sécrètent une couche de mucus qui fait office de moyens de transport lors de la capture de nourriture mais aussi de détecteur de proies.
Toujours dans l'Ectoderme on trouve les Cnidocytes ( c'est la partie urticante du polype qui permet de foudroyer ces proies ). Quand un organisme vivant touche un Cnidocil, l'opercule s'ouvre et libère un long filament empoisonnée en quelques millièmes de seconde ( Voir schéma ci-dessous )
Cet ensemble est relié à la Mésoglée qui est le système nerveux central puis vient le Gastroderme ( Gastro = estomac ) et c'est dans cette partie que l'on trouve ces fameuses algues symbiotiques ( les Zooxanthelles ) ( Chapitre que l'on verra un peu plus bas )
Le polype qui est la partie molle du corail varie du millimètre à quelques centimètres. Il édifie sa forteresse par le biais de l'Ectoderme. Le petit orifice où sort le polype est appelé Calice qui est lui-même renforcé par des Septes.
Nous avons vu que le corail pour se nourrir possèdent de redoutables armes: les Cnidocystes. Mais celui-ci utilise un autre moyen encore bien plus ingénieux pour se nourrir: les Zooxanthelles !
Qu'est-ce que les Zooxanthelles ? Il s'agit d'algues ( Dinoflagellés du genre Symbiodinium ) qui vivent en symbiosent avec le corail. Ces algues se trouvent dans le Gastroderme du corail. En échange de cette protection, les Zooxanthelles produisent des matières azotées ( grâce à la lumière solaire ) ; substances nutritives pour le corail.
Bien sûr cette cohabitation n'est pas sans inconvénient. Il faut en effet que le biotope soit compatible avec les deux, en particulier pour les Zooxanthelles qui réclament beaucoup de lumière, donc le corail doit se situer à faible profondeur.
Ces algues symbiotiques sont très importantes dans la vie du corail, en plus d'avoir un rôle nutritif, elles permettent la calcification du corail. En effet lors de la respiration du polype, celui-ci rejette du CO2 ( Gaz carbonique ) qui est en partie utilisé par les Zooxanthelles.
Ce prélèvement de CO2 permet la précipitation du Carbonate de calcium ( = calcaire ) permettant l'élaboration de la structure calcaire du corail.
Les algues symbiotiques éliminent une partie des phosphates du corail ( les phosphates ralentissent le développement du corail )

J'espère vous avoir un peu éclairé sur la morphologie du corail et surtout de rappeller qu'il s'agit avant tout d'un être vivant qui réclame toute notre attention.

The nano reef of the month

Rubrique : Nanorécif
Propriétaire : Chad Rausch
Auteur : 27-L
Niveau : Débutant


Un titre en anglais pour un cube de 7.5 gallons(28 litres) vivant de l'autre côté de l'atlantique.



Ce cube à la particularité d'avoir été conçu pour un lieu de travail avec la volonté de rendre invisible toute la partie technique, comme si le cube était juste posé là sans attache.





Le cube est éclairé 12h/j par une lampe de bureau modifiée pour heberger un HQI de 70w avec une ampoule 20000°K alimentée par un ballast electronique:


La filtration et le brassage sont assurés par un filtre eheim 2128 pro II externe connecté au cube par perçage de la cuve:

Le filtre est modifié afin d'accueillir un chauffage 50w Hydor
ainsi que deux ampoules hallogènes submersibles de 5w de façon à y faire grandir des algues de type chaetomorpha

la filtration repose donc sur l'export des nutriments par les algues et les changements d'eau.

Le filtre contient également une quantité de pierres vivantes additionnelles


L'osmolation est elle réalisée à l'aide d'une pompe doseuse:





Une video montrant la vie qui anime ce cube:




Liaison ADSL recommandée
Ou télécharger la video

La liste des animaux hébergés:

une crevette mante Odontodactylus scyllarus
6 especes de zoanthides
Cladiella
Xenia
Sarcophyton sp
Caulastrea
Euphylia divisa
Montipora digitata vert, Montipora digitata violet, Montipora capricornis orange
Seriatopora hystrix rose
Riccordea (vert et orange), discosomas (1 vert, 1 bleu, 1 rouge and 1 fuzzy)
Pachyclavularia sp
Acropora sp violet, vert
Blastomussas vert
Gorgone violette




______________
L'interview de Chad:

27-L: Pourquoi un nanorécif et quel votre point de vue sur la maintenance de ceux-ci ?

Chad: J'ai commencé l'aquariophilie récifal avec un 90 gallons mais j'ai été attiré par la maintenance d'un nanorécif car c'était un challenge supplémentaire. Beaucoup de gens rapportaient les difficultés qui apparaissent à maintenir de petits volumes et la dérive rapide d'un petit problème en désastre.Ce qui est vrai, toutefois, j'ai trouvé que c'était facilement surmontable. Les facteurs qui endommagent ou profitent à un petit volume sont les mêmes que celles qui endommagent ou profitent à un grand. J'ai construit mon aquarium avec beaucoup de brassage (35X), un refuge à algue de type chaetomorpha éclairé en permanence, beaucoup de pierres vivantes (avec un supplément dans le filtre) et un bon éclairage. J'additionne de l'eau osmosée au même rythme que l'évaporation, ainsi les animaux hébergés ne subissent pas de fluctuation de salinité. Je nourris partimonieusement et fait un changement d'eau chaque semaine pour conserver les conditions de maintenance aussi bonne que possible. J'évite les écarts de température pour maintenir le système aussi stable que je le peux.

Quand j'ai commencé la maintenance de nanorécifs, je faisais également des recherches dans l'art de maintenir des bonsaïs et je crois qu'il y a beaucoup de similarités entre les deux.Au delà de maintenir un nano recif en pleine santé, on peut en maintenir un esthétiquement plaisant. Dans un grand bac, vous pouvez acheter beaucoup de pierres vivantes et les empiler selon la forme que vous désirez. Avec un nanoreceef, vous devez choisir chaque pierre pour qu'elle ait la bonne forme.
Le choix des coraux est aussi plus délicat, car vous n'avez pas la place pour tout ceux que vous voudriez. Vous devez également choisir les coraux appropriés en proportion à votre nano. Par exemple, j'ai un montipora capricornus orange, plus que les soins apportés à sa maintenance, je dois aussi le tailler et le former pour qu'il ait un look naturel dans sa forme miniature. Le but est que ce corail semble aussi proportionné et naturel à une taille de 5 cm dans mon cube que dans sa forme de 2 mètres dans l'ocean. Je crois qu'un nanorecif necessite plus d'attention dans les details et les efforts esthetiques qu'un aquarium plus grands, et c'est pourquoi j'aime autant leurs maintenances.

27-L:Quels sont vos changements d'eau ?

Chad: Je maintiens une densité de 1.025.
Et change 3 gallons chaque début de semaine de travail. Pour cela j'utilise du sel Tropic Marin et de l'eau osmosée que je mixe pendant toute la nuit. Le matin la pompe de brassage servant au mélange à fait monter la température du mélange à 28° .Je fais mon changement quand l'eau est redescendue à la température du nano qui est de 26°.


27-L: Votre sentiment sur la maintenance de poisson en nanorécif ?

Chad: Ma préférence va vers un nano sans poisson. Je trouve que le plus petit poisson fait paraître le nanorécif petit et detruit l'illusion d'un monde miniature. De plus le but de ce nano était de mettre en valeur une crevette mante, l'introduction d'un poisson en détourne l'attention.

27-L: Quels sont vos projets ?

Chad: Dans le futur j'aimerai avoir un nano cylindrique sur une table tournante motorisée. Je pourrais utiliser tout le materiel actuel et le decor également. La seule différence c'est que je ne voudrais pas percer le fond mais disposer la sortie et le retour à l'arrière de l'aquarium sans le toucher. Malheureusement, je viens de finir le cube et mon caf n'est pas au plus haut... Quand je commencerai ce projet je ne manquerai pas de vous en faire part.


27-L: Thank you very much Chad


En bonus Ike en pleine chasse dans son précédent cube:



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La macrophotographie, suite...


Rubrique : Pratique
Auteur : JLC
Niveau : Débutant

Partie II Notions d’optique et fonctionnement du matériel


La lumière

Que cela soit un APN ou un appareil traditionnel, tout commence par la capture des grains de lumière. La quantité de lumière suffisante pour réaliser une photographie dépend :

  1. De la sensibilité de l’appareil (du capteur ou de la pellicule)
  2. De l’ouverture du diaphragme de l’objectif
  3. De la vitesse d’obturation
Ces trois paramètres définissent l’exposition. Le réglage de celle-ci fixera un quatrième paramètre : La profondeur de champ.

La sensibilité
Ce paramètre est défini (ou mesuré) en ISO (quelquefois en ASA). Plus la valeur est grande plus l’appareil sera sensible. Les valeurs standards s’échelonnent de 50 à 800.
Avec un APN le capteur ne change pas (c’est un peu différent avec une pellicule). L’électronique augmente, par amplification, le signal. Le petit problème est que ‘le bruit’ (c’est à dire le signal parasite) est amplifié autant que le signal. On voit les limites de cette amplification : Si le bruit devient significatif devant le signal la photo est brouillée (des petits points ou grains deviennent visibles). En conclusion : Plus la sensibilité est grande moins il faudra de lumière pour prendre la photo mais plus le bruit parasite sera visible.

L’ouverture
En fait il s’agit du réglage du diaphragme placé dans l’objectif . Celui-ci agit comme l'iris de notre oeil: S’ouvrant lorsque l’éclairage est faible, se fermant si l’éclairage est intense. Ce dispositif semble parfait pour réguler la quantité de lumière mais le diaphragme agit sur un autre paramètre : La profondeur de champ.
Je ne vais pas refaire un cours d’optique mais plutôt vous montrer par l’exemple comment agit le diaphragme.
Si on perce un tout petit trou avec une aiguille dans une feuille de papier et que l’on colle ce papier percé de ce petit trou le plus près possible de notre œil, on peut l'utiliser comme une loupe et lire en s’approchant très, très près d'un petit objet. Maintenant si on enlève la feuille faisant diaphragme et restant à la même distance la vue se trouble : En diaphragmant au-delà de la capacité physiologique de notre iris nous avant amélioré la profondeur de champ de notre œil (c’est à dire sa zone de netteté). Applications concrètes : Les lunettes fendues des esquimaux qui réduisent la lumière tout en augmentant leur vue ! Ou encore la photo sans objectif ou sténopé.
En conclusion : Réduire l’ouverture réduit la quantité de lumière mais augmente la profondeur de champ, à l’inverse, ouvrir l’objectif diminuera la zone de netteté.

La vitesse (ou durée) d’obturation
Ce paramètre est simple à comprendre. Il s’agit du temps de pose. Ce dernier terme précise la notion de pose, c’est à dire d‘immobilité pendant la prise de vue. Le temps est mesuré en fraction de seconde, généralement de 1/30ème à 1/250ème. Le risque de flou est significatif avec une vitesse d’exposition lente pour deux raisons : Le sujet bouge (difficile de dire à un poisson de rester en place), vous-même bougez pendant la prise de vue. Une vitesse de 1/60éme convient pour un sujet immobile. Avec 1/30 l'appareil doit également être fixe.

Voilà donc les paramètres fixant l’exposition. Si ceux-ci sont accessibles en mode manuel, il est possible de les ajuster en fonction de ce que l’on veut obtenir :
  • Une grande ouverture permet de réduire le temps de pose mais diminue la PDC (Profondeur De Champ).
  • Une forte sensibilité permet d’améliorer la PDC et la vitesse d’obturation mais augmente le grain (bruit thermique).
Quelques conseils
  • Premier paramètre à ajuster : La sensibilité. Le meilleur moyen de vérifier son influence est de prendre des photos tests pour voir ce qui est acceptable.
  • Le deuxième paramètre à définir est le temps de pose nécessaire. Il dépend des conditions de prises de vues (pied, possibilité de poser l’appareil) et du sujet (immobile ou en mouvement).
  • Le troisième paramètre est la profondeur de champ si on veut que la photo soit nette sur une grande zone ou non. L’effet de la profondeur de champ permet de mettre en valeur un sujet.

La mise au point
La mise au point est le réglage de la distance entre l’appareil et le milieu de la zone de netteté.
Il faut savoir que la zone de netteté est aussi proportionnelle avec la distance de mise au point et inversement proportionnelle au grossissement de l’objectif. Ainsi :
  • Plus on s’approche du sujet plus la zone de netteté est petite.
  • Moins on zoom sur le sujet plus la zone est grande (courte focale)
Avec un aquarium on se tient près du sujet (zone de netteté réduite) et en mode macro la zone de netteté est encore plus réduite. On a donc intérêt à rester en mode ‘grand angle’ de façon à ne pas encore réduire la profondeur de champ.
L’autofocus est assez efficace mais la meilleure solution est le mode manuel qui permet d’ajuster très précisément la zone de netteté. Si cependant cette fonction n’est pas disponible il convient de faire un pré-réglage de mise au point (déclencheur à mi-course) pour préparer la photo et de pas déclencher la mise en route de l’autofocus au moment de la prise de vue (ce qui pénalise le temps de réaction et donne un résultat incertain en fonction du cadrage de la photo).

La balance des blancs
C’est une correction colorimétrique en fonction de l’éclairage. Il est évident que la correction est indispensable avec un éclairage artificiel. L’appareil fait cette correction tout seul si l’option ‘balance des blancs automatique’ est validée. Si vous pouvez faire une correction colorimétrique manuelle cela est vraiment préférable. Il suffit de se mettre en mode ‘balance des blancs mesurée’ et de faire un réglage sur une feuille blanche éclairée par la lumière de l’aquarium. Les couleurs seront ainsi plus naturelles et surtout le temps de déclenchement sera réduit car l’appareil n’aura pas besoin de se calibrer au moment de la prise de vue.

Conclusion (provisoire)
Le matériel et les divers réglages permettent de s’adapter aux conditions de prises de vue et aux résultats attendus, reste à mettre en œuvre tout cela. Le mois prochain place à la pratique et aux photos de notre aquarium.

Système D : Stockage de l'eau de chaux

Rubrique : Bricolage
Auteur : Small-one
Niveau : Tous

Le marché offre de plus en plus de produits répondants aux besoins de
l'aquariophile qui recherche à faire du marin dans un petit volume. Les pompes de circulation sont disponibles dans des formats compacts,les écumeurs sont conçus pour des volumes de 10 litres à ...., les aquariums de moins de 100 litres sont soignés et se place maintenant comme un meuble à part entière de l'interieur, voir une objet design. Les problèmes surviennent lorsque l'on souhaite avoir un récteur à hydroxyde de calcium, l'encombrement de ceux-ci ne permet pas de rester dans le chemin du "tout en petit".

Je vous propose donc pour ce premier article de Système D, la méthode que j'utilise pour rendre l'utilisation d'eau de chaux possible à chaques osmolations tout en se passant de réacteur.

Le principal problème est que l'eau de chaux n'est pas stable en contact de Co2, celui-ci précipite les ions de calcium en calcium et devient donc inutile à la vie qui peuple l'aquarium.

L'idée est simple, comme il est impossible de contenir un liquide dans un récipient solide sans le remplacer par de l'air, il faut donc utiliser un contenant souple qui compensera le volume manquant par sa propriété à se deformer. Le sac à urine en usage médical répond ici parfaitement à ce critère. Disponible dans un volume maximum de 2 litres, il assure pour mon volume de 55 litres net à une température de 26°c les osmolations de 9 jours. Ceci est donc la manière de garder l'eau de chaux.

Pour ce qui est de la fabriquer le précieux liquide, il faut utiliser un jerrycan alimentaire à robinet d'une contenance de 5 litres et y faire le mélange saturé habituel. Le robinet étant à 5cm du fond et en penchant le bidon en arrière, on accède uniquement à l'eau de chaux sans risque de prendre le lait de chaux.

Le diamètre intèrieur du robinet correspond exactement à celui du tuyau de remplissage du sac ce qui facilite le transfert. L'autre avantage du sac à urine est que l'entrée est à sens unique et de ce fait, aucun risque que la poche se syphonne par accident


Le prochain article de Système D sera la modification d'un éclairage standard pour un usage en récifal.

La sécurité électrique, 2ème partie


Rubrique : On ne plaisante pas avec la sécurité !
Auteur : JLC
Niveau : Tous

La réalisation pratique

Passons maintenant à la réalisation pratique de notre installation électrique. Je vous propose deux schémas d’installations que vous pourrez adapter à votre besoin. La solution n°1 (transformateur d’isolement) est la plus sûre cependant le transformateur n’est pas facilement disponible et comme sa puissance le limite à des installations modestes, je propose aussi une solution de repli utilisant simplement des interrupteurs différentiels.

Solution N°1 : Le transformateur d’isolement

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La base de l’installation est donc le transformateur d’isolement. Sa fonction est essentielle car celui-ci isole les conducteurs phase et neutre de la terre. Ainsi toucher un conducteur ne fait que le référencer au potentiel terre et celui-ci devient alors le neutre provisoire de l’installation (il ne faut bien entendu ne pas faire cette expérience). Les risques d’électrocution sont ainsi nuls tant que l’installation est en bon état. Le seul petit défaut de l'installation est l’absence de signalisation d’une fuite entre un conducteur et la terre. Je vous propose donc de mettre deux voyants néons en série entre les conducteurs, la terre sera relié au point milieu par un bouton poussoir. Attention utilisez uniquement des voyants néons et pas des voyants à filaments incandescents. Les potentiels des deux voyants vont s’équilibrer (chacun des conducteurs va se fixer à environ 110 Volts de la terre) et les deux voyants néons vont s’allumer, cela indique que l’installation fonctionne correctement. Le bouton sert de test : En cas de fuite, un conducteur va se référencer à la terre et un des deux voyants s’éteint signalant le défaut. Vous êtes toujours protégé mais il faut rapidement trouver la panne. Il suffit de débrancher les appareils un à un pour trouver le responsable (et si tous les appareils sont débranchés il peut s’agir du voyant lui-même). La terre de protection est, bien entendu, câblée sur les prises équipées de terre. Une plaque conductrice en inox raccordée à cette terre plonge en permanence dans l’aquarium (si ce n’est pas le cas le défaut ne sera pas signalé). Des disjoncteurs bipolaires 6A sont ajoutés pour éviter la destruction des équipements, ceux-ci sont également utiles pour couper tout ou une partie de l’alimentation des équipements.

Coût estimatif d’une installation type :

* Transformateur 500 VA (faire l’adition de toutes les puissances du matériel électrique) : 85 euro.

* Prises environ 40 euro

* Disjoncteurs environ 30 euro

* Boîtier environ 30 euro

* Divers 15 euro

Total environ 200 euro (pour une installation inférieure à 500 VA), je trouve que cela n’est pas très cher pour le service rendu.

Solution N°2 : Les disjoncteurs différentiels

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Dans cette installation ce sont les interrupteurs différentiels qui sont chargés d’apporter la sécurité de fonctionnement et la protection des personnes. L’installation est plus facile à réaliser car le matériel est disponible dans les magasins de bricolage. Cependant ce type de protection possède deux inconvénients :

Les chocs électrique ne sont pas évités (je ne ferai pas l’expérience de déclencher un disjoncteur différentiel 30 mA volontairement).

Une fuite, c’est à dire un défaut, entraîne immédiatement le déclenchement du différentiel et la coupure du circuit responsable. Cela n’était pas le cas avec le transformateur d’isolement qui signalait simplement le défaut en éteignant un voyant. Cela peut s’avérer catastrophique pour votre aquarium pendant les longues absences.

Contre le premier point, il n’y a, hélas, aucune parade, il faut souhaiter que le différentiel déclenche rapidement ! Pour le second, en revanche, il est possible d’éviter la catastrophe d’une coupure définitive. Pour cela je vous propose de placer plusieurs différentiels et de placer les équipements ayant la même fonction sur des branches protégées par des différentiels différents. Ainsi l’arrêt d’une pompe n’entraine pas l’arrêt de tout le brassage, etc.

Pour réduire les coûts le schéma proposé utilise des interrupteurs différentiels et un unique disjoncteur, cependant une sécurité renforcée utiliserait un disjoncteur par interrupteur différentiel (ou bien des disjoncteurs différentiels). La terre de protection est impérativement câblée sur toutes les prises et référence aussi l’aquarium via une plaquette inox plongeant dans l’eau.

Coût estimatif d’une installation type :

* Interrupteurs différentiels : 70 euro.

* Prises environ 40 euro

* Disjoncteur environ 10 euro

* Boîtier environ 30 euro

* Divers 10 euro

Total environ 160 euro

Conclusion

J’espère que cet article vous éclaire (!) sur les risques électriques et la nécessité de réalisation d’une installation sûre. La solution N°1 est très préférable, la solution N°2 un minimum à faire pour tout aquariophile responsable. N’hésitez pas à me questionner pour la réalisation de votre boîtier électrique.

Suite de la construction d'un nano recif

Rubrique : Pratique
Auteur : Wendy
Niveau : Débutant

On ce retrouve un mois plus tard avec la construction de mon nano recif. Nous nous étions quitté sur l'attente du pic de nitrites, alors qu'est ce que le pic nitrites ?

Pour comprendre le pic de nitrites il faut expliquer simplement les bases de l’épuration des déchets dans l’aquarium.

A l’exception des organismes producteurs (essentiellement les plantes) et dans une moindre mesure des décomposeurs, les organismes vivants produisent en permanence des déchets composés d’azote organique.

Ces déchets sont rapidement transformés par des bactéries en ammonium (NH4), puis en ammoniac (NH3, extrêmement toxique pour une majorité d’être vivants) puis en nitrites par les bactéries de la famille nitrosomonas (Nitrites=NO2, toujours toxique).

Une seconde famille de bactéries (nitrobacter) va transformer ces nitrites en nitrates (NO3) heureusement bien moins dangereux pour la majorité des organismes vivants.

Cette étape s’appelle nitratation, elle à lieu nécessairement en présence d’oxygène : Les bactéries réalisant cette transformation sont dites aérobies. Elle permet d’épurer suffisamment le milieu pour satisfaire les animaux supérieurs assez peu sensibles aux taux de nitrates (pour info la législation autorise 50 mg/l dans notre eau de ville).

Les invertébrés sont beaucoup plus sensibles et ne supportent pas les nitrates au delà de quelques mg/l. Pour leur survie il est nécessaire de procéder à la dénitratation.

Dans un aquarium récifal, les nitrates (NO3) sont transformés en azote neutre (N2) par des bactéries (pseudomonas) capables de fixer l’oxygène de la molécule NO3. Cette opération à lieu en milieu hypoxique (en quasi anaérobie, c’est à dire sans oxygène).

Voilà, nous venons de boucler le cycle de l’azote.

Comment y parvenir ? Simplement en plaçant des pierres vivantes dans l’aquarium. En effet la structure des débris coralliens composant les pierres est propice à l’hébergement des bactéries nirifiantes et dénitrifiantes (dans les pores en profondeur des pierres). D’autres solutions sont possibles pour héberger ces bactéries (par exemple, le lit de sable épais).

Le principal est que la qualité et la quantité du substrat (donc des pierres vivantes) soit adapté à la quantité de déchets à recycler.

Le rapport avec le pic de nitrites ?

Eh bien, cette épuration est biologique. Elle ne démarre pas simplement en appuyant sur un bouton. Les bactéries doivent s’installer, se nourrir, se développer jusqu’à atteindre un nouvel équilibre.

La phase de démarrage bouscule cet équilibre, les pierres vivantes, qui ont excessivement souffert du voyage, vont dans un premier temps, rendre la charge organique excédentaire par rapport à la capacité de recyclage.

Tout doit se remettre en place, les bactéries sont forcément présentes, il suffit d’être patient.(Merci a jlc pour le coup de main).

Voici le bac un mois plus tard, nous pouvons constater les sédiments dont on parle dans le pic de nitrite, et on constate également un début de pousse d'algue marron.


Je vous avoue que si l'on n'est pas prévenu, cela peut un peu nous décevoir car le bac n'est vraiment pas dans ces beaux jours.

Pour éviter une pollution et une esthétique décevante, on siphonne régulièrement le fond du bac, et on remplace l'eau par de l'eau neuve environ une fois par semaine.

Une fois qu'il n'y a pratiquement plus de gros sédiments a siphonner, nous pouvons introduire le sable, si toute fois on veut du sable!!

Je trouve ça plus esthétique, mais c'est une question de goût!

Arrivée du premier animal :

2 mois se sont écoulés, et tous les tests sont bons(No3, No4, PH, Salinité), donc je décide de partir chez mon revendeur pour introduire du vivant.
Mon choix pour démarrer s'est orienté vers des espèces dites « détrivores ».
J'ai choisi :
- 2 Bernard l' hermite (surnommé BH)
- 1 Crevette Rhynchocinetes durbanensis (surnommée crevette a bosse)

En voyant la photo suivante vous allez pouvoir vous rendre compte qu'ils vont avoir du travail mes arrivants !!

La particularité des détrivores est de se nourrir de déchets, algues et autre matière organique que peut avoir un bac au démarrage et tout au long de sa maintenance.

Petit récit avant de poursuivre le mois prochain:

A partir de cette époque du bac (environ deux mois et demi), j'ai eu la chance, complètement par hasard, de découvrir que j'avais un club d' aquariophilie spécialisé dans l'eau de mer, tout près de chez moi http://aquarium.tropical.free.fr/

Dans ce club, qui est tenu par un conservateur (Christian CHAMBFORT), j'ai put découvrir des points de vue complètement différents de ce que j'avais put lire sur le web. Entre autre la maintenance d'un bac sans écumeur et avec de l'eau naturelle, avec un matériel différent également.
Leur maintenance bien plus contraignante niveau entretien, reste bien moins honnereuse niveau matériel.

Au prochain numéro de nanozine je vous ferais mon dernier article sur mon bac, c'est a dire les modifications par rapport au dire de Christian CHAMBFORT, concernant mon écumeur, mon système de filtration et l'éclairage.

au mois prochain....

Un animal de substitution

Rubrique : Animaux
Auteur : 27-L
Niveau : Tous

Il est difficile de trouver un poisson addapté à un volume réduit tel qu'un nanorécif de 27 litres.
Un trés petit poisson du type gobiosoma pourrait être introduit, en tout cas il faut décemment éviter un poisson "nageur".

Alors pourquoi pas en profiter pour maintenir un animal qui dans un grand bac est considéré comme un nuisible ou invisible car continuellement caché.

Vous pouvez voir dans ce nanozine l'exemple d'un 28 litres maintenant Ike la crevette mante.

Intéressons nous ce mois, à un autre animal discret l'ophiure:


Pratiquement invisible dans un grand bac elle devient en nanorécif un animal central affirmant sa présence.
Alimenté spécifiquement elle viendra au moindre mouvement dans le bac vous réclamer sa pitance ou dérober celle des autres.

Je vous laisse juger de son comportement en video:

problème d'hébergement ... en temporaire ici

pour en savoir plus sur les espèces et leur anatomie:

http://users.skynet.be/fa311324/article/ophiure.htm