Suite de la construction d'un nano recif
Rubrique : Pratique
Auteur : Wendy
Niveau : Débutant
On ce retrouve un mois plus tard avec la construction de mon nano recif. Nous nous étions quitté sur l'attente du pic de nitrites, alors qu'est ce que le pic nitrites ?
Pour comprendre le pic de nitrites il faut expliquer simplement les bases de l’épuration des déchets dans l’aquarium.
A l’exception des organismes producteurs (essentiellement les plantes) et dans une moindre mesure des décomposeurs, les organismes vivants produisent en permanence des déchets composés d’azote organique.
Ces déchets sont rapidement transformés par des bactéries en ammonium (NH4), puis en ammoniac (NH3, extrêmement toxique pour une majorité d’être vivants) puis en nitrites par les bactéries de la famille nitrosomonas (Nitrites=NO2, toujours toxique).
Une seconde famille de bactéries (nitrobacter) va transformer ces nitrites en nitrates (NO3) heureusement bien moins dangereux pour la majorité des organismes vivants.
Cette étape s’appelle nitratation, elle à lieu nécessairement en présence d’oxygène : Les bactéries réalisant cette transformation sont dites aérobies. Elle permet d’épurer suffisamment le milieu pour satisfaire les animaux supérieurs assez peu sensibles aux taux de nitrates (pour info la législation autorise 50 mg/l dans notre eau de ville).
Les invertébrés sont beaucoup plus sensibles et ne supportent pas les nitrates au delà de quelques mg/l. Pour leur survie il est nécessaire de procéder à la dénitratation.
Dans un aquarium récifal, les nitrates (NO3) sont transformés en azote neutre (N2) par des bactéries (pseudomonas) capables de fixer l’oxygène de la molécule NO3. Cette opération à lieu en milieu hypoxique (en quasi anaérobie, c’est à dire sans oxygène).
Voilà, nous venons de boucler le cycle de l’azote.
Comment y parvenir ? Simplement en plaçant des pierres vivantes dans l’aquarium. En effet la structure des débris coralliens composant les pierres est propice à l’hébergement des bactéries nirifiantes et dénitrifiantes (dans les pores en profondeur des pierres). D’autres solutions sont possibles pour héberger ces bactéries (par exemple, le lit de sable épais).
Le principal est que la qualité et la quantité du substrat (donc des pierres vivantes) soit adapté à la quantité de déchets à recycler.
Le rapport avec le pic de nitrites ?
Eh bien, cette épuration est biologique. Elle ne démarre pas simplement en appuyant sur un bouton. Les bactéries doivent s’installer, se nourrir, se développer jusqu’à atteindre un nouvel équilibre.
La phase de démarrage bouscule cet équilibre, les pierres vivantes, qui ont excessivement souffert du voyage, vont dans un premier temps, rendre la charge organique excédentaire par rapport à la capacité de recyclage.
Tout doit se remettre en place, les bactéries sont forcément présentes, il suffit d’être patient.(Merci a jlc pour le coup de main).
Voici le bac un mois plus tard, nous pouvons constater les sédiments dont on parle dans le pic de nitrite, et on constate également un début de pousse d'algue marron.
Je vous avoue que si l'on n'est pas prévenu, cela peut un peu nous décevoir car le bac n'est vraiment pas dans ces beaux jours.
Pour éviter une pollution et une esthétique décevante, on siphonne régulièrement le fond du bac, et on remplace l'eau par de l'eau neuve environ une fois par semaine.
Une fois qu'il n'y a pratiquement plus de gros sédiments a siphonner, nous pouvons introduire le sable, si toute fois on veut du sable!!
Je trouve ça plus esthétique, mais c'est une question de goût!
Arrivée du premier animal :
2 mois se sont écoulés, et tous les tests sont bons(No3, No4, PH, Salinité), donc je décide de partir chez mon revendeur pour introduire du vivant.
Mon choix pour démarrer s'est orienté vers des espèces dites « détrivores ».
J'ai choisi :
- 2 Bernard l' hermite (surnommé BH)
- 1 Crevette Rhynchocinetes durbanensis (surnommée crevette a bosse)
En voyant la photo suivante vous allez pouvoir vous rendre compte qu'ils vont avoir du travail mes arrivants !!
La particularité des détrivores est de se nourrir de déchets, algues et autre matière organique que peut avoir un bac au démarrage et tout au long de sa maintenance.
Petit récit avant de poursuivre le mois prochain:
A partir de cette époque du bac (environ deux mois et demi), j'ai eu la chance, complètement par hasard, de découvrir que j'avais un club d' aquariophilie spécialisé dans l'eau de mer, tout près de chez moi http://aquarium.tropical.free.fr/
Dans ce club, qui est tenu par un conservateur (Christian CHAMBFORT), j'ai put découvrir des points de vue complètement différents de ce que j'avais put lire sur le web. Entre autre la maintenance d'un bac sans écumeur et avec de l'eau naturelle, avec un matériel différent également.
Leur maintenance bien plus contraignante niveau entretien, reste bien moins honnereuse niveau matériel.
Au prochain numéro de nanozine je vous ferais mon dernier article sur mon bac, c'est a dire les modifications par rapport au dire de Christian CHAMBFORT, concernant mon écumeur, mon système de filtration et l'éclairage.
au mois prochain....
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