Mensuel internet des micro et nano aquariums récifaux

édiTo : Décembre 2006

nanoZine numéRo 9 !

Nous continuons l’exploration de notre nano récif par une plongée dans les entrailles des refugiums, très intéressant... Quelques conseils pour remonter votre CAF et le point sur le projet K2 bouclent une première année de cette aventure un peu ‘Zine. Le bilan (et plus encore) dans le prochain numéro !

JLC (Jean-louis Cuquemelle)

Au sommaire du numéro de décembre :
  • Le refuge algal, un allié précieux ? (Vonvon)
  • Résumé sur les refuges et refuges DSB (Milan)
  • Choisir le bon emplacement pour son aquarium (jlc)
  • Le projet Recifa-Liste (jlc)

Le refuge algal : un allié précieux ?

Rubrique : Technique
Auteur : vonvon
Niveau : Débutant


Introduction

Lorsqu’un corail utilise les sous-produits des zooxanthelles, seulement 10 à 20% de ces produits sont convertis en corail ou en produits de corail. Ce ratio s'appliquant aussi à d'autres habitants du bac, comme par exemple un poisson qui mangerait du plancton ou un ver dévorant un morceau de détritus, on se retrouve avec de la matière en excès dans le système.
Si moins de 20% sert dans le processus, les autres 80% restent dans le système en tant que matière organique dissoute et détritus, il convient donc de les extraire du bac.

Plancton


Il est une chose qui mérite d'être soulignée : les Coraux sont des prédateurs, de tous les prédateurs du globe terrestre, les Coraux ont le plus grand pourcentage de leur corps dédié à la capture de proies. Ces animaux ont besoin de beaucoup de nutriments pour produire du mucus. En effet, chaque jour, près de 40% de la matière obtenue par le corail de ses zooxanthelles est utilisé pour la production du mucus, ainsi nos bacs récifaux se remplissent de mucus dissout. De plus, les coraux ont aussi besoin de beaucoup d’énergie pour la production des nématocystes, strucures spécialisées dans la défense (mais aussi l'attaque) nécessitant à la fois de la matière et de l’énergie. Enfin, les Coraux ont besoin de matière première et d’énergie pour fabriquer leur squelette, ce dernier constitué de carbonate de calcium mais contenant aussi une quantité significative de matière organique.

On comprend donc que les Coraux doivent être nourris pour survivre, et pas exclusivement de lumière. En effet, beaucoup de recherches on fait apparaître qu’environ 70% des besoins nutritifs du corail sont fournit par les zooxanthelles, la prédation représentant environ 25% des besoins, et les 5% restant obtenu par l’absorption des matières organiques dissoutes.


Des formes de vie souvent constatées dans un aquarium récifal sont les vers polychètes. Ils produisent du micro plancton sous la forme de produits de reproduction, comme les oeufs, le sperme et les larves. En plus de cette faune en grand nombre dans les couches de sable épaisses, on retrouve du zooplancton épibenthique qui peut contenir des larves d'annélides, mais a comme principale composant des copépodes harpacticoïdes. Les copépodes harpacticoïdes sont importants dans la chaîne des détritus et produisent en plus des excréments qui servent de nourriture à de nombreux sps et certains organismes filtreurs.

Zooplancton


Si la plupart des animaux d'un bac doivent être beaucoup nourris, les excès de nutriments qui en découlent devront être exportés. Il existe une manière d'apporter cette nourriture et d'extraire le surplus de nutriments, ceci en utilisant une propriété de l'écosystème du récif corallien : c'est la présence d'une quantité significative d'algues. Nous allons donc voir l'utilité d'un système appelé "refugium algal", la culture d'algues dans un refuge étant très populaire et accessible à tous.

Concept du refuge

En installant un aquarium d'eau de mer, une des manières les plus efficaces pour améliorer la filtration est l'addition d'un refuge. Non seulement il aide à enlever les nutriments hors de l'eau, mais également à servir de sanctuaire aux micro-organismes pour s'épanouir et se reproduire. Ce petit sanctuaire pour la petite faune microbienne, copépodes et autres petits animaux fragiles tient le premier rôle, et beaucoup d'autres petites organisations fournissent également une source de nourriture pour les habitants de votre aquarium. Il y a beaucoup d'avantages pour votre aquarium d'eau de mer de le coupler à un refuge, et cela ne doit pas être ignoré. Ce court article explique à l'amateur les bénéfices qu’un refuge peut apporter.

Une des qualités les plus importantes d'un refuge est l'exportation des nutriments hors du bac. Que sont les nutriments et comment sont-ils exportés ? Les nutriments sont également connus comme nitrates et phosphates. Tout le monde sait que ces nutriments sont néfastes dans un aquarium et qu’il est important de les enlever du système. La flore, également connue sous le nom de macro algue, dissoudra des nitrates et des phosphates en présence dans l’eau du bac. Elle emploie ces aliments pour se développer et prospérer, et la plupart des macro algues se développe à une vitesse étonnante. Une fois que les macro algues ont proliféré entièrement dans le refuge, simplement en l’élaguant permet d’extraire les nutriments du bac.

Rappel de la définition de « nutriments » : C'est l'ensemble des composés organiques ou inorganiques et des ions qui sont utilisés en premier lieu pour la nutrition des producteurs primaires (phytoplancton); exemple: les composés azotés et phosphorés.


Un autre grand avantage lié au refuge est la diverse faune microbienne et autres créatures qui se reproduiront dans les macro algues, le sable et les roches. Cette faune est importante pour plusieurs raisons, mais surtout parce que les animaux issus de cette faune sont de grands éboueurs. Copépodes, mysis et autres vers sont très petits, ils peuvent se loger dans les petits trous et secteurs où escargots et bernard l'hermites ne peuvent prospecter. Avoir un refuge aidera à maintenir ou même augmenter la population de ces petites organisations dans votre bac principal. De plus, avoir une plus grande population de cette faune dans votre bac principal permet de servir de nourriture additionnelle pour certains animaux. Les poissons, crevettes, bernard l'hermites, escargots et même les coraux tireront profit de cette nourriture. Cela est d’autant plus intéressant que cette faune est une alimentation naturelle et non de synthèse, donnant également un environnement plus proche des conditions naturelles aux hôtes de votre bac.

Copépode

D’une manière générale, l'addition d'un refuge dans tout aquarium marin est extrêmement salutaire. Il aide à réduire le taux de nitrates et de phosphates, aussi bien que de créer un sanctuaire pour des micro-organismes et d'autres petits détritivores. Ces organisations venant s’ajouter dans le bac principal, deviennent source d’alimentation pour d’autres animaux maintenus dans l’aquarium. Un refuge est un allié précieux qu’il ne faut pas négliger en installant un aquarium d'eau de mer.

Quelle algue utiliser

Nous allons parler des systèmes et des algues les plus propices pour la conception d’un refuge. Par définition, un refuge est simplement « un endroit sûr » pour des animaux qui ne le seraient pas dans le bac principal. En règle générale, il désigne habituellement pour les aquariophiles un aquarium secondaire, relié au bac principal, pour la protection des espèces qui ne sont pas facilement maintenues dans ce dernier. L'utilisation du refuge est devenue très populaire chez les aquariophiles de tous niveaux et pas dans un seul but.

« Les refuge sont des compléments utiles et efficaces aux bacs marins.» (Anthony Calfo).

Les espèces choisies pour la culture dans un refuge divergent d’un système à un autre. Certains refuges sont installés à la vue de tous et employés comme dispositif esthétique du bac principal. Dans d'autres situations, le refuge est utilisé pour être purement fonctionnel et caché ou placé à distance du bac principal. Un exemple de refuge esthétique : « l’herbe de mer » Thalassia associée aux poissons de la famille des Syngnathidés. Ni l’algue ni les hippocampes, par exemple, ne survivraient dans un bac récifal mixte où il y a un fort brassage et une rude compétition pour la nourriture !

Thalassia

La plupart des refuges sont utilisés pour leur côté pratique, mais ils atteignent un objectif spécifique comme la production de plancton ou l'exportation nutritive. Un exemple de ce type de refuge serait « un filtre végétal » où des macro algues ont une croissance favorisée en utilisant les nutriments du système. Les algues peuvent être réutilisées comme nourriture après élagage pour les poissons herbivores du bac principal, ou bien exporter les nutriments consommés par les algues en élaguant et en retirant systématiquement ces dernières du système. Le refuge algal n’est pas toujours attrayant mais il est très efficace. Il donne également au système l'avantage de la production de zooplancton et de la stabilisation du pH (en ayant prit soin d’effectuer une photopériode inversée). Il existe cependant beaucoup d'autres types de refuges avec leurs propres avantages, mais nous nous focaliserons sur le « filtre végétal ».

Les refuges sont devenus si populaires ces dernières années qu'une majorité grandissante d'intermédiaire et d’aquariophiles chevronnés détiennent au moins un refuge en complément de leur bac principal, et la plupart des débutants connaissent les avantages d’en détenir un. Il semble que les refuges seront aussi populaires et employés aussi couramment que les écumeurs dans les cinq années à venir ; c’est une nouvelle méthode de filtration efficace et passionnante aux bénéfices réels.

Zooplancton

Il est étonnant que les aquariophiles n’aient pas découvert plus tôt les avantages d'utiliser des refuges. Nous sommes tellement enclin à maintenir des animaux provenant de récifs et même d’océans différents ! Et quand nous essayons de faire cohabiter ces animaux ensemble, mais venant d’environnements « physiques » tellement différents, on s’aperçoit que tous ne prospèrent pas de façon optimale sur le long terme. Pouvons-nous vraiment faire cohabiter de façon optimale, dans le même aquarium, quelques coraux vivant sous moins de 10 mètres avec d'autres prospérant sous 25 mètres ? La réponse naturellement est non. L'éclairage et le brassage homogènes dans un bac récifal ne peuvent pas satisfaire entièrement toutes les espèces. Par exemple, peut-être aimeriez-vous maintenir un couple paisible de mandarins autant que des labres et demoiselles très actifs. Maintenant les faire cohabiter n’est pas chose aisée; les mandarins seraient concurrencés pour la nourriture et en pâtiraient avec le temps. C’est aussi le cas avec les algues… beaucoup poussent naturellement sur les pierres vivantes, mais la plupart des aquariophiles désirent maintenir des herbivores dans leur bac, et les ajoute souvent (trop) tôt au système. Ainsi, quand des poissons chirurgiens, poissons anges, escargots, etc. sont introduits trop tôt, beaucoup d’algues vertes, rouges et brunes qui auraient pût avoir une chance de s'établir, finissent finalement par avoir une croissance lente voire inexistante. En fait, un nombre étonnant d’algues ne sont même jamais aperçus pour cette raison, pourtant si vous avez la patience pour permettre à vos pierres vivantes de se développer pendant à peine quatre à six mois sans herbivores, vous verrez un éventail étonnant d'espèces se développer sur la pierre vivante même la plus pauvre en organismes vivants !

En étant patient, Padina est une algue commune et très belle qui de développe sur les pierres vivantes provenant du Pacifique tropical. (Anthony Calfo)

Padina

Si vous désirez cultiver correctement des algues, il est donc préférable de le faire dans un refuge, quitte à proposer quelques morceaux élagués pour les herbivores de votre bac principal. De cette façon, les algues ne seront pas soumises au « broutage » continuel et excessif des herbivores. Cela est même obligatoire pour quelques espèces très populaires, comme le Botryocladia qui est une algue trop sensible pour supporter d’être proposée en pâturage continuel, mais bien qu'attractive tant pour sa couleur que pour sa morphologie (souvent utilisée dans un refuge en usage esthétique), cette algue n'est pas l'idéal pour le refuge utilisé dans un but d’exportation des nutriments, en effet, sa croissance est trop lente pour permettre un élagage régulier. D'autres espèces ont une croissance très rapide mais trop envahissante pour un bac principal, c’est le cas du Sargassum.

Botryocladia

Sargassum

Des espèces d'algues rouges, vertes ou brunes peuvent être employées dans « des filtres végétaux » avec un succès variable. Avant que vous ne considériez quelles espèces garder, vous devez d'abord prendre en compte l’usage que vous en ferez par rapport au but que vous vous êtes fixés. Il y a des avantages partagés pour chacune d’elle, mais quelques inconvénients significatifs aussi. Certaines se développent plus rapidement que d'autres et sont de meilleurs véhicules d’exportation des nutriments. Certaines sont plus nocives (toxique aux poissons, aux coraux ou à d'autres algues) et peuvent être dévastatrices si elles sont négligées. D'autres sont moins nocives mais à la croissance plus lente. Certains types d’algues sont des hôtes de prédilection pour des micros crustacés (copépodes, amphipodes et mysis), qui servent comme mode de nutrition aux coraux (zooplancton). Pour finir, il y a des espèces qui ne sont pas comestibles pour les poissons herbivores, pourtant elles sont de grande utilité dans un refuge pour d'autres raisons.

Amphipode

Mysis

Copépode

Les algues indésirables comme Bryopsis peuvent être contrôlées ou éliminées par des refuges efficaces tels le «filtre végétal ». Ceci est possible en cultivant des espèces d'algues agressives qui concurrencent les indésirables dans l’assimilation des nutriments en excès, source de nutrition pour ces algues parasitaires.

Bryopsis

Un « filtre végétal » est un lieu où l’on cultive des espèces à croissance rapide qui concurrencent dans l’assimilation des nutriments en excès d’autres algues indésirables s’alimentant elles aussi de ces nutriments. En effet, cette concurrence qu’impliquent les algues du refuge peut limiter la croissance et la reproduction de fléaux notoires comme anémones Majano ou Aiptasia. On peut se demander aussi si de tels refuges peuvent concurrencer les animaux maintenus dans le bac principal. C’est peut-être le cas. Les macros algues cultivées peuvent concurrencer les coraux et des animaux filtreurs pour l’assimilation des nutriments. Mais dans la pratique, les nutriments dans la plupart des aquariums sont en proportion telle que « le filtre végétal » ne peut pas vraiment assimiler tout les nutriments disponibles en excès, et encore moins concurrencer les coraux à leur dépend pour les nutriments dissous. Il est si facile de limiter l’impact en élaguant régulièrement les algues qu’il n’y a de raison de s’inquiéter de cette concurrence. Il y a beaucoup d'espèces de macros algues ayant plus d’avantages que d’inconvénients.

Majano

Aiptasia

Le cas Caulerpa

Caulerpa sertularioides

Caulerpa était la première algue populaire utilisée dans les refuges du fait de sa disponibilité, d’autres algues « alternatives » étant peu importées. Le genre Caulerpa en général est cependant très agressif et parfois toxique aux poissons ou aux invertébrés. Pour beaucoup d'aquariophiles, les risques de maintenir de grandes colonies de caulerpes sont supérieurs aux avantages.

Caulerpa ashmeadii


Quelles sont donc les « meilleures » algues pour l’exportation des nutriments en excès ? Sans compter qu'en plus d’être à croissance rapide et stable, elle doit également être non agressive. Sur ce point, nous avons appris quelques leçons douloureuses au cours des années au sujet du genre Caulerpa. Certains aquariophiles diront que les caulerpes sont les meilleures algues pour les refuges, et beaucoup d'autres diront que se sont les plus mauvaises ! Comment peut-il y avoir une si grande divergence de point de vue ? En fait les deux sont corrects. Dans les mains d'un aquariophile bien informé qui comprend les besoins et les dangers de Caulerpa, celle-ci peut être un formidable avantage. Mais dans les mains d’aquariophiles non préparés et débutants, la culture de cette algue peut devenir par la suite un désastre. Bien que la beauté et l'efficacité du genre Caulerpa comme décor et comme véhicule pour l'exportation nutritive soit admirable, il est rarement recommandable qu'elle soit cultivée en grande quantité. C'est tout simplement trop dangereux.

Caulerpa taxifolia

Une des plus grandes plaintes au sujet de Caulerpa est qu'elle est encline à mourir soudainement suite à une reproduction sexuelle ou de son espérance de vie courte. La grande quantité d’éléments indésirables qu'elle avait absorbée jusqu’alors est soudainement relarguée dans l’eau. Le choc est trop grand pour beaucoup d'organisations, et les aquariophiles ont rapporté quelques pertes catastrophiques d’animaux peuplant leur bac principal après de tels événements. Outre les toxines libérées, la prolifération soudaine de bactéries et l'augmentation simultanée de consommation en oxygène (flore bactérienne) de la colonie en décomposition, est suffisante pour soumettre aux poissons une contrainte physiologique élevée jusqu’à même les tuer. Ironiquement, cet inconvénient dramatique et potentiellement dévastateur que peuvent causer les caulerpes est facilement évitable !

Il y a deux manières de réduire le risque de mort de Caulerpa :

1) garder la caulerpe sous éclairage permanent
2) interruption de son cycle de vie par un élagage stratégique.

Caulerpa racemosa


Caulerpa est l'une des seules espèces d'algues qui peut être maintenue sous éclairage permanent. Les autres espèces maintenues dans les refuges algales doivent avoir une période de respiration, nécessitant une photopériode jour/nuit. Le fait de pratiquer une photopériode inversée sur le refuge est préférable, par contre laisser les lampes allumées 24/7 est discutable, il y a en effet très peu d’avantages significatifs de le faire si ce n’est de gaspiller de l’électricité. De plus, la plupart de toutes les macro algues utilisées en refuge souffriront avec le temps du manque d'un cycle jour/nuit (période de la respiration). En tout état de cause il est souhaitable de pratiquer une photopériode inversée de 12 heures, cela permet d’avoir un taux d’O2 plus haut dans le bac, favoriser la calcification et maintenir un pH plus stable.

Concernant la mort subite liée au cycle de vie, on peut simplement interrompre son arrivée à maturité en réduisant la taille du rhizome ou par élagage pur et simple. Contrôler la taille du rhizome est la meilleur méthode car les frondes de Caulerpa sont des cellules contenant des éléments nocifs ou toxiques (présence de caroténoïdes tels que siphonaxanthine et siphonéine), elles se cassent et se séparent naturellement toute seules, causant une régression de toute la colonie, entraînant la mort et libérant dans l’eau toutes les toxines et nutriments absorbés. Il est donc nécessaire de tailler la croissance la plus ancienne, une fois par semaine est la meilleure solution pour les algues à croissance rapide, mais dans l’absolu au moins deux fois par mois. Le cycle de vie normal de la plupart des espèces de Caulerpa est de trois à six mois. Le but ici est d'interrompre ce cycle pour empêcher la reproduction sexuelle et la décroissance massive.

Après avoir abordé ces paramètres, nous ne pouvons pas encore éviter la véritable difficulté avec le genre Caulerpa : ces algues sont catégoriquement plus toxiques que la plupart de toutes les autres macros algues utilisées dans les refuges. Elles exsudent des produits chimiques pour empêcher la croissance d'autres algues et même celle des coraux sessiles ! On a remarqué que beaucoup d’animaux sont lésés s’ils frôlent répétitivement Caulerpa (Hashimoto), les toxines ingérées (caulerpin et caulerpicin) s'accumulent dans les tissus permettant de décourager les escargots et poissons chirurgiens grands consommateurs d’algues (McConnell et Hughes). Pour ces toxines exsudées dans l'eau, nous ne pouvons malheureusement pas, en simple aquariophile amateur que nous sommes, surveiller ni même évaluer leur « pouvoir ». Ces exsudats ne peuvent pas être évités, cependant cela ne peut pas devenir un problème sérieux si l’on emploi une filtration au charbon changée régulièrement, de plus les changements d’eau réguliers sont très importants, une fois par semaine étant l’idéal (à noter qu’un changement d’eau de 25% par mois s’avère insuffisant s’il y a de grandes colonies de Caulerpa dans le système). C’est donc en prenant conscience du phénomène d’allélopathie chez les algues, que la décision d’employer Caulerpa ou non dans le refuge doit être prise. Pour l'aquariophile disposé à établir un refuge avec pour seules espèces des caulerpes et apte à conduire une agriculture très stricte sur le système, il y a de grands avantages à cultiver cette algue ! Les espèces de caulerpes sont les véhicules très beaux, à croissance rapide et véritablement excellents pour l'exportation nutritive une fois leur agressivité contrôlée. Pour l'aquariophile moyen (particulièrement les débutants) n’ayant pas spécialement beaucoup de temps à accorder à leur système, ni même les connaissances suffisantes de la spécificité de Caulerpa, l’algue pourrait finir par causer un grand désastre. Il y a de meilleures espèces d'algues disponibles qui sont moins toxiques, plus stables et également à croissance rapide, et donc plus appropriées à la plupart des aquariophiles.

Rappel définition Allélopathie : Influence réciproque des plantes (autres que des micro-organismes), les unes sur les autres, résultant des produits de leurs métabolismes. Cette compétition nocive est exercée entre des plantes d'espèces différentes, par l'intermédiaire de substances toxiques excrétées par les racines, les feuilles ou la litière.

Caulerpa lentillifera

Chaetomorpha et Gracilaria


Une des macro algues les plus populaires sur le marché pour la production nutritive et d'exportation de plancton dans les refuges s’appelle Chaetomorpha. Chaetomorpha se développe très rapidement, ne s'attache pas à n'importe quel substrat, adaptable à un large éventail d’intensité lumineuse, non agressive et d'une manière plus importante ne se reproduit pas. En effet, quand les macro algues se reproduisent, en mourant elles libèrent dans l’eau tout les nutriments absorbés jusqu’alors. Ceci peut être très mortel pour les habitants du bac, c’est pourquoi il est fortement recommandé d’utiliser les algues Chaetomorpha. C'est de loin la meilleure algue qu’un aquariophile puisse ajouter à son refuge.

Chaetomorpha crassa

Chaetomorpha antennina
À la différence de Caulerpa, Chaetomorpha est multicellulaire et, en tant que tel, est en soi plus stable. Cette algue peut être coupée et taillée avec peu ou pas de crainte de voir des toxines libérées. De plus, elle peut être élaguée avec une grande facilité. Elle est à croissance rapide et fait un excellent véhicule pour l'exportation nutritive ! Elle est également fortement adaptable à un éventail très large d’intensité lumineuse (éclairer la plupart des macro algues dans le refuge de moins de 30 centimètres de haut avec au moins 1 watt de lumière par litre d'eau). Comme la plupart des espèces d'algues utilisées en refuge algale, un écoulement d’eau assez fort est nécessaire, un ratio de 20X le volume du refuge doit être appliqué. Il y a beaucoup d'autres avantages à utiliser ces algues, tout d’abord ce sont de superbes « matrices » pour la culture de micros crustacés. Les aquariophiles ayant une masse épaisse de Chaetomorpha dans leur refuge obtiennent une population importante de zooplancton, source nutritive intéressante pour alimenter les coraux de leur bac principal, supposant que les refuges soient gardés sans prédateurs comme les poissons. Ce genre d’algue est également très robuste pour être expédié par voie postale.

Les algues Chaetomorpha et Gracilaria sont deux des macro algues les meilleurs pour l'exportation nutritive dans des refuges de type « filtre végétal ».
Pour cultiver l'un ou l'autre genres, il faut assurer un écoulement d'eau assez fort dans un réservoir ouvert (ne garder aucune roche ou d'autres objets sur le fond du refuge) de sorte que les colonies d'algues se développent en boule. Ceci peut être réalisé ou augmenté en scellant une petite lame de verre ou de pvc de 5-8 centimètres de large juste au-dessous de la surface de l'eau (et de la longueur de la paroi latérale de l'aquarium) là où se situe le rejet de l'alimentation en eau du refuge. Ainsi, l'eau entrante est répandue le long de cette lame légèrement submergée et est forcée de se répandre sur la surface du bac plutôt qu'à un endroit précis et en profondeur. Ceci produit un courant circulaire de l'eau (comme un remous dans une piscine). Une petite colonie de Chaetomorpha ou de Gracilaria commencera alors à se développer en une boule symétrique et à apprécier non seulement l'avantage de l'écoulement d'eau, mais également l'exposition cyclique de la lumière de toutes les parties de la colonie.

Gracilaria verrucosa

Gracilaria gracilis
Gracilaria est tout aussi efficace que Chaetomorpha pour l'exportation nutritive et a l'avantage supplémentaire d'être plus agréable au goût pour les poissons herbivores. En fait, cette algue est même consommée par les Hommes depuis des siècles, c'est d’ailleurs un ingrédient populaire des amateurs de sushi qui apprécient la « salade d'algue » avec leurs repas ! En tant qu’espèce maintenue dans un refuge, tout comme Chaetomorpha elle est multicellulaire, à croissance rapide et non toxique. Cette algue est légèrement plus exigeante niveau écoulement d'eau où sa croissance ne sera qu’accélérée bien que Gracilaria s’attache à un substrat aisément. Cette algue est également plus exigeante pour l'éclairage, il est recommandé d’éclairer le refuge avec un ratio de près de 2 watts par litre d'eau (pour les refuges de moins de 40 centimètres de haut).

Conclusion

En résumé, il n'y a pas vraiment d’algue « idéale ». Nous devons plutôt évaluer les besoins et les avantages de chaque algue, en connaître ses spécificités pour juger de celle qui convienne le mieux à nos propres préférences et buts recherchés. Chacun des trois genres mentionnés ici peut être employé efficacement pour l'exportation nutritive. Pour l'aquariophile occupé qui a besoin de complications minimales, Chaetomorpha est clairement l’espèce la plus appropriée. Ceux qui maintiennent des poissons ange et poissons chirurgien, Gracilaria conviendra « délicieusement » aux habitants du bac. Et pour les aquariophiles disciplinés aimant le défi, la beauté esthétique de plus de quarante espèces de Caulerpa leur est disponible.

Origine des textes :

Ronald L. Shimek . "The Why's and How's of Sand Beds". September 6, 1998 on #reefs

Anthony Calfo. "Main Attraction Best Plants and Algae for Refugia".

Anthony Calfo. "Main Attraction Best Plants and Algae for Refugia - Part II Vegetable Filters" http://www.reefland.com

Références :

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Faulkner, DJ. 1988. "Marine Natural Products".Natural Products Reports. 615-616.

Hashimoto Y,Fusetani N, Nozawa K. "Screening of the toxic algae on coral reefs". 569- 572.

Littlers, Diane & Mark, Bucher, Katina, and Norris, Jam, "Marine Plants and Algae of the Caribbean," Smithsonian Books (September 1, 1992).

McConnell Oliver J., Hughes Patricia A., Targett Nancy M, Daley Joyce. 1982. "Effects of secondary metabolites from marine algae on feeding by the sea urchin, Lytechinus variegatus." J Chemical Ecology 8(12): 1437-1453.

Meinesz, Alexandre and Simberloff,Daniel. 1999. "Killer Algae." University of Chicago Press, Chicago. pp. 295-304.

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Rosenberg, G., Ramus, J. (1981) "Ecological growth strategies in the seaweeds, Gracilaria folifera (Rhodophyceae) and Ulva sp. (Chlorophyceae): the rate and timing of growth". Botanica mar 24: 583-589.

Rosenberg, G., Ramus, J. (1982) "Ecological growth strategies in the seaweeds, Gracilaria folifera (Rhodophyceae) and Ulva sp. (Chlorophyceae): soluble nitrogen and reserve carbohydrates". Mar Biol 66: 251-259.

Liens :

http://www.marinedepot.com

http://andrelau.free.fr/articles/sableviv.htm

http://www.unice.fr/LEML/PagesStatiques/CaulStart.htm

Un moteur de recherche très efficace http://www.algaebase.org/

http://www.geocities.com/Heartland/Valley/3389/reeftank/refugium.html

http://www.advancedaquarist.com/issues/mar2005/lines.html

Résumé sur les Refuges et Refuges DSB.

Le refuge ; un jardin japonais mais récifal.

En effet les refuges sont des sources de biodiversité non pas macro mais microscopique.
Comme son origine le spécifie, le refuge est une zone plus ou moins grande de volume au choix ou l’on permet à toute une biodiversité de micro-organismes qui ne trouverait pas leur place dans les bacs principaux de se réfugier et de prospérer à l’abri de toute prédation.
Grâce aux refuges, nous avons la possibilité de maintenir et d’observer voir de reproduire des espèces dites nuisibles dans un bac d’ensemble et ce même si de nos jours, la tendance récifale tend vers des bacs de plus en plus spécifiques voir écotypiques.
Je vais développer ici les différentes techniques utilisées pour la confection de refuges multi utilitaires mais je ne m’étendrais pas sur les grands procédés d’élimination des matières organiques ni sur la diversité de la micro faune qui le peuplera.

Les différents points forts du refuge.
Un refuge est tout d’abord comme dis dans l’introduction un milieu ayant des rapports indirects avec le bac principal ou la vie qui tend à disparaître dans le bac principal va pouvoir prospérer et vivre sans influence de prédation de la part des poissons, des herbivores etc.
La chaîne ou pyramide trophique est ici rompue juste avant le niveau des superprédateurs que sont les poissons, et gros herbivores qui en bac principal régulent la pousse des algues.
Une quantité non négligeable d’algues d’espèces différentes et variées vont colonisés le milieux mis à leur disposition. Le substrat sableux, vaseux ou solide que sont les roches vivantes et les vitres seront colonisés. Chaque algue à son utilité et ses contraintes tant sur le plan de ses capacités nutritives pour d’autres organismes et comme réserve de nourriture pour les herbivores du bac principal mais aussi sur le plan ou elles excellent et qui se trouve être la capture des minéraux et molécules organiques et minérales nuisibles pour leur assimilation et leur transformation lors de la photosynthèse. Comme le dit Vonvon, elles fixent les matières excédentaires du système principal.

Rôle du substrat.
Les algues dont les différentes propriétés sont données par Vonvon se trouvant sur substrat sableux ou vaseux auront aussi la capacité de pomper dans ce substrat les matières dont elles ont besoins et dont nous désirons tellement nous débarrasser.


En effet certaines algues et cyanobactéries lorsque elles réalisent un tapis sur le substrat créent des zones à la surface de celui-ci qui sont réductrices et ou des enzymes vont acidifier localement le milieux pour favoriser l’absorption des substances qui y sont fixées. Ces mêmes enzymes peuvent êtres couplées à des bactéries qui comme dans le cas des légumineuses produisent de l’azote qui sert directement au végétal ou au cyanobactéries.
Les cyanobactéries à la surface d’un substrat saturé en matières sédimentaires non décomposées vont produirent un tapis qui ne laissera pas passer l’oxygène. On retrouvera sous le tapis une zone anoxique ou une chimiosynthèse du soufre aura lieu. Des dégagements sulfurés ainsi que des radicaux acides seront émis dans l’eau du bac à la mort de la colonie de bactéries ; ce qui peux être potentiellement dangereux.
Ceci implique que nous devions instaurer au niveau technique une zone qui va piéger les sédiments avant leur arrivée dans le refuge à substrat sableux, pour éviter que celui-ci ne se charge des sédiments provenant du bac principal.

Dans la zone en U qui permet le piégeage des sédiments, nous pouvons introduire dans la seconde partie du U de gros morceaux de pierres vivantes que l’on tentera d’espacer pour laisser la place libre aux éponges et tunicier qui peuvent s’y développer. Leur utilité sera donc une première filtration des déchets et un ralentissement du flux d’eau.
Autre point toujours très important concerne directement la nature du substrat. En effet comme nous comptons accueillir une grande diversité d’organismes de toutes tailles et différents types d’algues, il faut que nous établissions un DSB d’une hauteur de 100 à 120 mm de haut. Ce DSB doit avoir un mélange de sables de granulométries variées pour permettre à tous types d’organismes de le coloniser. La proportion des différents fractions n’est pas facile à donnée car peut variée fortement mais ce qui est sur c’est que l'on rencontre une prédominance de sédiments fin.

Lorsque je parle de sédiments fins, je parle des sédiments d’origine biogène et terrigène mais les sédiments authigènes eux sont à éviter. Donc nous favoriserons les sables fins riches en morceaux de coquilles, tes, squelettes de coraux etc. Pour ce faire les sables d’aragonite orthorhombique et calcites rhombiques d’origine naturelle sont les plus intéressants.
La granulométrie de ces sables doit être la plus fine possible. Ensuite à se sable naturel nous pouvons ajouter un portion de poudre de zéolithe ce qui permettra de catalyser les réaction de dégradation des matières organiques dans le substrat. Cela favorise bien entendus la pousse des algues et donc une élimination plus rapide des matières non désirées.

Pour ce faire le Miracle-mud bien que décrier pourrait s’avérer utile dans le mélange ; bien entendu en proportion réduite (je dirais personnellement 1/7 de la masse totale de substrat).
Tous ses sables fins vont donner au substrat un pouvoir plastique mais pour que les organismes vivants puissent y vivre il faut des matériaux de structure donc des sables de plus grosse granulométrie . Pour cela du sable d’aragonite et des sables hydrogénocarbonates ou de cilice seront les biens venus. La granulométrie de ses sables doit êtres moyenne soir 2 à 5 fois plus grande que les sables fins. Ce sera la fraction qui donnera une structure au substrat et permettra aux vers tubicoles de former des fourreaux, aux copépodes de se glisser dans le substrat etc. L’utilisation d’une portion de sable vivant pour enrichir le milieu est conseillée bien que se sable sois difficile à se procurer.
Le but rechercher est de créer un substrat qui sois aérer et ou une gradation de l’oxygène puisse se réalisée.
Le substrat du refuge est donc très important !!
Dernière précision quand à ce substrat ; il doit être dégager et exposé à la lumière ce qui implique que des pierres vivantes ne peuvent pas s’y placer.

Le refuge est important car c’est une source continuelle de nourriture pour les occupants du bac principal.
En fait pour que cette manne nutritive arrive vivante dans le bac, il faut que ses organismes ne soient pas aspirés par les pompes dans lesquels ils seraient broyés. Le système qui permettra donc de mener ses organismes vivants jusque à l’aquarium est simple mais demande quelques concessions de la part des aquariophiles ; en effet la descente par gravitée est la meilleure solution. Cela implique que le refuge se situe au dessus du niveau du bac.
Le débit d'un refuge est variable. En effet, les refuges algaux nécessitent des vitesses de renouvellemnt de l'eau plus importants que les refuges à vases ou à spongiaires. La hauteur d’eau dans un refuge n’a pas besoin d’être fort élevée car il faut que la lumière arrive jusque aux algues. Les algues ont besoin de lumière pour pousser mais ne sont pas aussi exigeantes que pour les coraux en effet elles se contente de simples tubes néons T8 ou T5 ayant un spectre de 6000 K. La couleur de ses tubes est jaune mais cela ne posera pas de problème pour les organismes qui y vivent, ils ne sont pas photosynthétiques à part les algues.
Le développement d’un refuge à algue est très intéressant comme vous l’explique Vonvon dans son article de se mois ci.

Refuges ayant un intérêt biologie.
D’autres configurations de refuges sont possibles et peuvent présenter un intérêt tout autre.
Les refuges constitués uniquement de pierres vivantes sont aussi intéressants si on les place en zone obscure et en présence d’un grand nombre d’éponges et tuniciers non photosynthétiques.
Ce type de refuge sera peupler d’un grand nombre d’organismes filtreurs. Des nudibranches pourront êtres alors élevés pour leurs couleurs et leur intérêt biologique. Mais la diversité et le pouvoir d'extraction des phosphates etc. sera beaucoup plus faible.
En effet, les éponges et tuniciers sont une source de nourriture pour de nombreux nudibranches aux couleurs souvent épatantes et diversifiées. Les éponges sont utiles pour la filtration de l’eau et la fixation et transformation de matières en suspension. Elles jouent à leur façon un rôle d’épuration biologique important.

Des refuges basés sur les vases.
Des refuges plus particuliers sont constitués uniquement d’une zone de vase sédimentaire très riche en éléments indispensables comme le strontium, l’iode, le fer, le cobalt, eux-mêmes très utiles pour les coraux et les habitants récifaux. L’enrichissement de cette vase avec de la poudre de zéolithes est utilisées pour l’épuration de l’eau. C’est un excellent support pour des cyanobactéries, des macro algues, des diatomées, des hydraires ou des hydrozoaires.
Je ne développerais pas plus se sujet sur les vases par manque d’informations valides sur le sujet.

Le refuge d’observation et de quarantaine.
Un refuge comportant un arrangement avec une zone de sable et de roches vivantes peut accueillir les animaux dits indésirables pour les bacs d’ensemble comme les squilles, les vers de feux, et bien d’autres organismes qui nous déplaisent. De plus ses organismes que l’on tend à ne pas savoir observer en général seront mis ici au premier plan et trouverons des ressources alimentaires et environnementales qui leurs conviennent mieux de par la richesse du milieu.


Pour résumer :
La réalisation d’un refuge n’est fondamentalement pas difficile à réalisée sur un plan technique mais si vous désirer en faire un objet de décoration au même titre qu’un bac principal, la chose sera légèrement plus complexe suivant les impératifs se chaque uns.
Sachez aussi qu’un refuge est un espace qui doit être le moins souvent possible perturber par des changements car il se trouve être fragile. L’enrichissement de ce refuge en faune variée ne se fera pas si vous n’intervenez pas en l’enrichissant par vous-même.
Au moins on touche au refuge (sauf élagage des algues) au mieux il se portera et au plus sa capacité productrice et réductrice sera élevé et au plus le refuge sera riche en vie, au plus il aura une bonne capacité épuratrice.

Maintenant les choses à ne pas faire ce sont d’installer écumeur, pompe de brassage ou encore filtre mécanique dans le refuge.

Dernière note : si vous décidez de créer un refuge algal, ajustez la période d’éclairage en opposition avec celle du bac pour que les algues consomment le CO2 rejeter par les organismes pendent la nuit ; cella permet de conserver un pH plus stable.

Trouvez le bon emplacement de l'aquarium

Rubrique : Astuce
Auteur : JLC
Niveau : Débutant

Choisir l’emplacement de l’aquarium n’est pas sans importance, il faut bien réfléchir à ce problème, cela peut influer sur les autres choix le concernant et sur la réussite finale de l’entreprise.

Contraintes apportées par l’aquarium
Un paramètre, bien connu de tous les hobbyistes passionnés, est à prendre en considération : Le CAF Coefficient d’Acceptation Féminine. Je n’aime pas trop ce terme car les femmes sont toujours excessivement patientes et peuvent aussi être à l’origine du virus de l’aquariophilie, il faudrait dans ce cas parler de CAM. Aussi je préfère la traduction de Coefficient d’Acceptation Familial, qui fait intervenir toutes les personnes directement concernées. Ce paramètre doit nous rappeler que l'aquarium doit être placé dans un lieu où celui-ci ne sera pas sources de conflits dus aux inévitables petits tracas et grosses bétises pouvant survenir.

D'autre part si l’entretien devient une corvée, compliquée par une mauvaise ergonomie, la maintenance s’en ressentira tôt ou tard. Voilà pourquoi je vous encourage à réfléchir à ce problème avant de vous lancer dans l'aventure.

Le bruit
La vibration ou bourdonnement des pompes, le bruit de l’écoulement de l’eau, la ventilation, … Un aquarium récifal n’est pas synonyme de silence. Si ce bruit est acceptable de jour, il est difficile à supporter de nuit. Il est possible de le réduire en prenant des précautions (choix du matériel, montages astucieux) mais pas de l’éliminer. Aussi la chambre n’est pas une bonne idée.

La corvée d’eau
Les changements d’eau, le nettoyage quotidien, toutes les manipulations font que des petites fuites d’eau (douce et salée) sont à prévoir. Les opérations d’entretien ne sont pas très faciles à réaliser sur un sol moquetté. Il est vraiment préférable que le sol soit carrelé. D’autre part le transport des bidons ne doit pas être une corvée trop pénible pour être faite régilièrement. Je n'envisage pas le cas d'une casse, bien que cela arrive parfois...

Les inconvénients de l’éclairage
Pensez que les lampes HQI dissipent ponctuellement beaucoup de chaleur, et qu'il vaut mieux prévoir un dégagement au-dessus du bac et même une ventilation. Prenez garde aussi à la lumière gênante des lampes HQI qui seront placées au-dessus du bac et allumées 12h/jour. Même en orientant légèrement les spots vers l’arrière la lumière ‘parasite’ est importante à moins de mettre un bandeau cache. Pour votre confort il est conseillé de faire des essais de simulation pour vérifier si vous n’avez pas la lumière dans les yeux.

L’humidité
L'évaporation va produire naturellement de l'humidité qui se condensera sur les parties froides de la pièce en hiver, aussi le local doit être correctement ventilé. Si la pièce est déjà humide ce n'est peut être pas le bon choix.

Odeurs
Normalement aucune odeur désagréable ne se dégage de l’aquarium si ce n’est de la coupelle de l’écumeur cependant, comme pour l’humidité, une pièce bien aérée est préférable à un lieu clôt.

Aspect
Un aquarium récifal en pleine forme est un spectacle magique, mais la phase de démarrage dure environ six mois, pendant ce temps vous serez probablement le seul à vous émerveiller des évolutions de l’aquarium.

Le meuble support
Prévoyez un support adapté au poids très important de l'aquarium, environ deux fois son volume. Un aquarium de grand volume nécessite même des précautions pour son placement dans l'appartement. Heureusement nos petits aquariums n’ont pas un poids excessif. Le support est malgré tout assez massif et rarement esthétique. Le meuble support doit aussi faciliter la maintenance. L'idéal est d’avoir un accès libre sur trois cotés de l'aquarium. Si une décantation est placée dans le meuble, sous l'aquarium principal, elle doit également être très accessible pour toutes les opérations d’entretien et placée suffisamment haut pour être siphonnée dans un bidon. Mettre la décantation dans un sous-sol, un garage, une pièce réservée à cet effet élimine une grande partie du problème.

Attention avec les produits dangereux et l’électricité
Les produits additifs sont toxiques et devront être hors de portée des jeunes enfants dans des rangements fermés à clé. L’installation électrique nécessite également un accès sécurisé. Le coupe-circuit général doit en revanche être très accessible en cas d’accident.

Protégez votre aquarium
A l’inverse des inconvénients générés par l’aquarium, celui-ci souffrira en retour des pollutions domestiques :

  • Insecticides,
  • Aérosols divers,
  • Parfums,
  • Bougies,
  • Cigarettes,
  • Peintures toxiques : Anti-mousses, anti-humidité,…
  • Vapeurs de cuisine,
  • Poussières,
  • Des sources de bruits et de vibrations excessives,
  • Des rayons directs du soleil. Il ne faut pas choisir une exposition sud ou trop ensoleillée entrainant la croissance des algues inférieure et risquant une surchauffe en été.
Tous ces paramètres et circonstances doivent être envisagés pour que votre passion soit toujours un plaisir. D’une manière générale, un aquarium de petite taille sera toujours mieux accepté par la famille et sera bien plus facile à gérer au quotidien. Encore un avantage de nos nano et microrécifs !

Projet Récifa-Liste

Rubrique : Astuce
Auteur : JLC
Niveau : Tous

Voici une liste de liens permettant aux débutants (et aux autres :-) de se constituer un petit Bookmark rapidement. Vous pouvez le télécharger en cliquant ICI Cette liste de liens peut être ajoutée très facilement à votre liste de favoris. Pour cela il faut Importer le fichier Bookmark.htm contenu dans l'archive Recifa-Liste.zip. Cette fonction est disponible dans le menu Fichier sous IE ou dans le menu Marques-pages sous FIREFOX. Il faut suivre les assistants en sélectionnant le bon fichier d'importation de favoris, c'est à dire bookmark.htm. Voici la procédure :

Tout d'abord extraire de l'archive téléchargée Recifa-Liste.zip le fichier Bookmark.htm dans un répertoire, par exemple MES DOCUMENTS. Puis :

Avec INTERNET EXPLORER :
  1. Cliquer dans le menu FICHIER (en haut complètement à gauche)
  2. Cliquer dans IMPORTER ET EXPORTER
  3. Un assistant guide alors la procédure
  4. Choisir IMPORTER DES FAVORIS cliquer sur suivant
  5. Cliquer sur PARCOURIR et sélectionner le répertoire d'extraction (par exemple MES DOCUMENTS) et choisir le fichier Bookmark.htm, cliquer sur suivant
  6. Choisir le répertoire d'importation FAVORIS, cliquer sur suivant,
  7. Il ne reste plus qu'à cliquer sur terminer.
Avec FIREFOX
  1. Cliquer dans le menu MARQUE-PAGES
  2. Cliquer dans GERER LES MARQUES-PAGES (ouverture du gestionnaire)
  3. Cliquer alors dans le menu FICHIER
  4. Cliquer sur IMPORTER
  5. Dans la boîte de dialogue choisir DEPUIS LE FICHIER
  6. Sélectionner le répertoire d'extraction (par exemple MES DOCUMENTS) et choisir le fichier Bookmark.htm, cliquer sur OUVRIR
  • Voilà le résultat :
Cette liste a été initiée par vonvon et moi, en associant nos efforts il est possible de l’enrichir et d’en faire quelque chose de bien. Aussi contactez-moi si vous souhaitez ajouter un lien, une rubrique, ou signaler un lien mort. Le fichier sera mis à jour très régulièrement au fur et à mesure des évolutions.