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Résumé sur les Refuges et Refuges DSB.

Le refuge ; un jardin japonais mais récifal.

En effet les refuges sont des sources de biodiversité non pas macro mais microscopique.
Comme son origine le spécifie, le refuge est une zone plus ou moins grande de volume au choix ou l’on permet à toute une biodiversité de micro-organismes qui ne trouverait pas leur place dans les bacs principaux de se réfugier et de prospérer à l’abri de toute prédation.
Grâce aux refuges, nous avons la possibilité de maintenir et d’observer voir de reproduire des espèces dites nuisibles dans un bac d’ensemble et ce même si de nos jours, la tendance récifale tend vers des bacs de plus en plus spécifiques voir écotypiques.
Je vais développer ici les différentes techniques utilisées pour la confection de refuges multi utilitaires mais je ne m’étendrais pas sur les grands procédés d’élimination des matières organiques ni sur la diversité de la micro faune qui le peuplera.

Les différents points forts du refuge.
Un refuge est tout d’abord comme dis dans l’introduction un milieu ayant des rapports indirects avec le bac principal ou la vie qui tend à disparaître dans le bac principal va pouvoir prospérer et vivre sans influence de prédation de la part des poissons, des herbivores etc.
La chaîne ou pyramide trophique est ici rompue juste avant le niveau des superprédateurs que sont les poissons, et gros herbivores qui en bac principal régulent la pousse des algues.
Une quantité non négligeable d’algues d’espèces différentes et variées vont colonisés le milieux mis à leur disposition. Le substrat sableux, vaseux ou solide que sont les roches vivantes et les vitres seront colonisés. Chaque algue à son utilité et ses contraintes tant sur le plan de ses capacités nutritives pour d’autres organismes et comme réserve de nourriture pour les herbivores du bac principal mais aussi sur le plan ou elles excellent et qui se trouve être la capture des minéraux et molécules organiques et minérales nuisibles pour leur assimilation et leur transformation lors de la photosynthèse. Comme le dit Vonvon, elles fixent les matières excédentaires du système principal.

Rôle du substrat.
Les algues dont les différentes propriétés sont données par Vonvon se trouvant sur substrat sableux ou vaseux auront aussi la capacité de pomper dans ce substrat les matières dont elles ont besoins et dont nous désirons tellement nous débarrasser.


En effet certaines algues et cyanobactéries lorsque elles réalisent un tapis sur le substrat créent des zones à la surface de celui-ci qui sont réductrices et ou des enzymes vont acidifier localement le milieux pour favoriser l’absorption des substances qui y sont fixées. Ces mêmes enzymes peuvent êtres couplées à des bactéries qui comme dans le cas des légumineuses produisent de l’azote qui sert directement au végétal ou au cyanobactéries.
Les cyanobactéries à la surface d’un substrat saturé en matières sédimentaires non décomposées vont produirent un tapis qui ne laissera pas passer l’oxygène. On retrouvera sous le tapis une zone anoxique ou une chimiosynthèse du soufre aura lieu. Des dégagements sulfurés ainsi que des radicaux acides seront émis dans l’eau du bac à la mort de la colonie de bactéries ; ce qui peux être potentiellement dangereux.
Ceci implique que nous devions instaurer au niveau technique une zone qui va piéger les sédiments avant leur arrivée dans le refuge à substrat sableux, pour éviter que celui-ci ne se charge des sédiments provenant du bac principal.

Dans la zone en U qui permet le piégeage des sédiments, nous pouvons introduire dans la seconde partie du U de gros morceaux de pierres vivantes que l’on tentera d’espacer pour laisser la place libre aux éponges et tunicier qui peuvent s’y développer. Leur utilité sera donc une première filtration des déchets et un ralentissement du flux d’eau.
Autre point toujours très important concerne directement la nature du substrat. En effet comme nous comptons accueillir une grande diversité d’organismes de toutes tailles et différents types d’algues, il faut que nous établissions un DSB d’une hauteur de 100 à 120 mm de haut. Ce DSB doit avoir un mélange de sables de granulométries variées pour permettre à tous types d’organismes de le coloniser. La proportion des différents fractions n’est pas facile à donnée car peut variée fortement mais ce qui est sur c’est que l'on rencontre une prédominance de sédiments fin.

Lorsque je parle de sédiments fins, je parle des sédiments d’origine biogène et terrigène mais les sédiments authigènes eux sont à éviter. Donc nous favoriserons les sables fins riches en morceaux de coquilles, tes, squelettes de coraux etc. Pour ce faire les sables d’aragonite orthorhombique et calcites rhombiques d’origine naturelle sont les plus intéressants.
La granulométrie de ces sables doit être la plus fine possible. Ensuite à se sable naturel nous pouvons ajouter un portion de poudre de zéolithe ce qui permettra de catalyser les réaction de dégradation des matières organiques dans le substrat. Cela favorise bien entendus la pousse des algues et donc une élimination plus rapide des matières non désirées.

Pour ce faire le Miracle-mud bien que décrier pourrait s’avérer utile dans le mélange ; bien entendu en proportion réduite (je dirais personnellement 1/7 de la masse totale de substrat).
Tous ses sables fins vont donner au substrat un pouvoir plastique mais pour que les organismes vivants puissent y vivre il faut des matériaux de structure donc des sables de plus grosse granulométrie . Pour cela du sable d’aragonite et des sables hydrogénocarbonates ou de cilice seront les biens venus. La granulométrie de ses sables doit êtres moyenne soir 2 à 5 fois plus grande que les sables fins. Ce sera la fraction qui donnera une structure au substrat et permettra aux vers tubicoles de former des fourreaux, aux copépodes de se glisser dans le substrat etc. L’utilisation d’une portion de sable vivant pour enrichir le milieu est conseillée bien que se sable sois difficile à se procurer.
Le but rechercher est de créer un substrat qui sois aérer et ou une gradation de l’oxygène puisse se réalisée.
Le substrat du refuge est donc très important !!
Dernière précision quand à ce substrat ; il doit être dégager et exposé à la lumière ce qui implique que des pierres vivantes ne peuvent pas s’y placer.

Le refuge est important car c’est une source continuelle de nourriture pour les occupants du bac principal.
En fait pour que cette manne nutritive arrive vivante dans le bac, il faut que ses organismes ne soient pas aspirés par les pompes dans lesquels ils seraient broyés. Le système qui permettra donc de mener ses organismes vivants jusque à l’aquarium est simple mais demande quelques concessions de la part des aquariophiles ; en effet la descente par gravitée est la meilleure solution. Cela implique que le refuge se situe au dessus du niveau du bac.
Le débit d'un refuge est variable. En effet, les refuges algaux nécessitent des vitesses de renouvellemnt de l'eau plus importants que les refuges à vases ou à spongiaires. La hauteur d’eau dans un refuge n’a pas besoin d’être fort élevée car il faut que la lumière arrive jusque aux algues. Les algues ont besoin de lumière pour pousser mais ne sont pas aussi exigeantes que pour les coraux en effet elles se contente de simples tubes néons T8 ou T5 ayant un spectre de 6000 K. La couleur de ses tubes est jaune mais cela ne posera pas de problème pour les organismes qui y vivent, ils ne sont pas photosynthétiques à part les algues.
Le développement d’un refuge à algue est très intéressant comme vous l’explique Vonvon dans son article de se mois ci.

Refuges ayant un intérêt biologie.
D’autres configurations de refuges sont possibles et peuvent présenter un intérêt tout autre.
Les refuges constitués uniquement de pierres vivantes sont aussi intéressants si on les place en zone obscure et en présence d’un grand nombre d’éponges et tuniciers non photosynthétiques.
Ce type de refuge sera peupler d’un grand nombre d’organismes filtreurs. Des nudibranches pourront êtres alors élevés pour leurs couleurs et leur intérêt biologique. Mais la diversité et le pouvoir d'extraction des phosphates etc. sera beaucoup plus faible.
En effet, les éponges et tuniciers sont une source de nourriture pour de nombreux nudibranches aux couleurs souvent épatantes et diversifiées. Les éponges sont utiles pour la filtration de l’eau et la fixation et transformation de matières en suspension. Elles jouent à leur façon un rôle d’épuration biologique important.

Des refuges basés sur les vases.
Des refuges plus particuliers sont constitués uniquement d’une zone de vase sédimentaire très riche en éléments indispensables comme le strontium, l’iode, le fer, le cobalt, eux-mêmes très utiles pour les coraux et les habitants récifaux. L’enrichissement de cette vase avec de la poudre de zéolithes est utilisées pour l’épuration de l’eau. C’est un excellent support pour des cyanobactéries, des macro algues, des diatomées, des hydraires ou des hydrozoaires.
Je ne développerais pas plus se sujet sur les vases par manque d’informations valides sur le sujet.

Le refuge d’observation et de quarantaine.
Un refuge comportant un arrangement avec une zone de sable et de roches vivantes peut accueillir les animaux dits indésirables pour les bacs d’ensemble comme les squilles, les vers de feux, et bien d’autres organismes qui nous déplaisent. De plus ses organismes que l’on tend à ne pas savoir observer en général seront mis ici au premier plan et trouverons des ressources alimentaires et environnementales qui leurs conviennent mieux de par la richesse du milieu.


Pour résumer :
La réalisation d’un refuge n’est fondamentalement pas difficile à réalisée sur un plan technique mais si vous désirer en faire un objet de décoration au même titre qu’un bac principal, la chose sera légèrement plus complexe suivant les impératifs se chaque uns.
Sachez aussi qu’un refuge est un espace qui doit être le moins souvent possible perturber par des changements car il se trouve être fragile. L’enrichissement de ce refuge en faune variée ne se fera pas si vous n’intervenez pas en l’enrichissant par vous-même.
Au moins on touche au refuge (sauf élagage des algues) au mieux il se portera et au plus sa capacité productrice et réductrice sera élevé et au plus le refuge sera riche en vie, au plus il aura une bonne capacité épuratrice.

Maintenant les choses à ne pas faire ce sont d’installer écumeur, pompe de brassage ou encore filtre mécanique dans le refuge.

Dernière note : si vous décidez de créer un refuge algal, ajustez la période d’éclairage en opposition avec celle du bac pour que les algues consomment le CO2 rejeter par les organismes pendent la nuit ; cella permet de conserver un pH plus stable.

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