Mensuel internet des micro et nano aquariums récifaux

édiTo: Mars 2007

Le numéRo 12 !

Carramba ! Il faut faire l'édito du nouveau nanoZine ! Et moi qui n'arrive pas à publier le Quizz...

Tant pis, vous pouvez le tester sur : http://microrecif.ovh.org/quizz.htm

Nouvelle importante, le concours photos de francenanorecif va bientôt rendre son verdict, vous allez regretter de ne pas avoir participé (car il y a un lot à la clé, si, si).

Au menu du numéro 12 : La préservation des écosystèmes et des ressources naturelles est le sujet des articles de System c (gestion des récifs) et SingingLarvae (PV-DIY). Deux points de vues pour un même objectif maintenir la biodiversité de notre petite planète. TRT nous fait découvrir 'quelques grammes' à placer dans son micro branchu. La partie bricolage pratique n'est pas en reste avec les trucs et astuces d'Alexandre sur les réflecteurs home-made et de Mr N_Dadou sur l'osmolation. Bonne lecture.

JLC (Jean-Louis Cuquemelle)

Au sommaire du numéro de mars :
  • Management et restauration des récifs coralliens - System c
  • Pierres vivantes artificielles – SingingLarvae
  • Quelques grammes de finesse dans un monde de brut - The Reef Terminator
  • Le NanoReefFlux – Alexandre
  • L'osmolation du robinet à vos bacs – N_Dadou

Management et restauration des récifs coralliens

Auteur: System c
Rubrique: échos du récif
Niveau: tous



MANAGEMENT ET RESTAURATION DES RECIFS CORALLIENS:
Exemples d'activité de repeuplement et de restauration des récifs coralliens par l'action d'O.N.G comme REEFKEEPERS ou REEF CHECK qui agissent pour un développement et une exploitation durable des récifs coralliens.






PREAMBULE:

Les récifs coralliens sont le deuxieme écosysteme le plus riche biologiquement après les forets tropicales humides.
Ils produisent à la fois des ressources alimentaires pour plus de 450 millions de personnes, des protections contre les vagues des typhons, des lieux de vacances pour les touristes et surtout la base de la peche mondiale (25% des poissons mondiaux se trouvent à proximité des récifs coralliens)

Les récifs coralliens font face à une crise globale due au réchauffement climatique, à la pollution et aux rejets divers, à la surexploitation des ressources et aux pratiques de peche destructives (cyanure, dynamite) , entre autres.
L'industrie aquariophile endommage aussi, mais secondairement les récifs coralliens, en déstabilisant légérement l'écosysteme par les prélèvements, même si ceux-ci restent mineures.


Une des solutions pour réduire l'impact de la surexploitation des ressources, est de trouver des méthodes et projets pour reconstruire les stocks de poissons de bouche et assurer la réhabilitation des zones où les coraux ont régréssé toujours dans le but d'assurer un développement durable des ressources des récifs.
Ce sont les actions qu'ont entrepris REEFKEEPERS et REEF CHECK, des O.N.G qui se consacrent à la restauration et à la protection des récifs coralliens en créant des projets permettant de pallier à la disparition de ces ressources marines, si essentielles pour l'humanité.

Ces O.N.G ont mis en place notamment deux projets:
1) l'un sur LE PROJET DE CAPTURE, D'ELEVAGE ET DE RELACHE DES POST-LARVES DE POISSONS
2) l'autre sur la RECONSTRUCTION ARTIFICIELLE DE PORTIONS DE RECIFS CORALLIENS





Voici les deux types de projets mis en place et expliqués sommairement:



1) LE PROJET DE CAPTURE, D'ELEVAGE ET DE RELACHE DES POST-LARVES DE POISSONS:

Ce projet a pour but de reconstruire les stocks de poissons d'ornement destinés à la bouche jusqu'à leur niveau normal, dans des zones protégées aux Phillippines et en Indonésie. Ce projet permettrait de créer des pecheries auto-suffisantes et durables pour les populations locales.
-Les vertus économiques sont multiples: en formant certains membres de la population locale à ce type d'élevage, des emplois sont créés ainsi que des ressources. Des pecheurs peuvent alors arréter de prélever dans le milieu naturel pour se consacrer à l'élevage. Ceci entraine une réduction de la pression sur l'écosysteme.
-Le fait de relacher régulierement dans la nature des juvéniles de poissons à potentiel alimentaire permet de maintenir un stock constant , et permet aux pécheurs locaux de mieux vivre de leur peche tout en garantissant une exploitation durable.
- Les juvéniles à potentiel commercial sur le marché aquariophile peuvent permettre à la ferme de rentabiliser son activité.

L'impact de prélevements des larves est tres faible pour l'écosysteme récifal: 90% des larves sont dévorées avant d'arriver sur le récif, et sur 1000 larves prélevées en moyenne par nuit sur un récif donné, l'impact écologique est tres faible et sans conséquence.
Les scientifiques s'accordent pour dire qu'il faut capturer les larves au moment ou elles retournent sur le récif. Il est alors certain qu'elles y ont leur place, et on peut envisager de les élever en ferme pour les relacher ensuite sur ce meme récif.
Ceci implique que chaque ile doit posséder sa ferme d'élevage, afin de tenir compte des écosystèmes spécifiques et ne pas risquer de les perturber par des exports intempestifs d'animaux.


Post-larves en attente de relachement




Evolution d'une larve de Zebrasoma Veliferum
8 jours 1 mois 4 mois

Cycle de vie des post-larves:







2) LA RECONSTRUCTION ARTIFICIELLE DE PORTIONS DE RECIFS CORALLIENS

Que cela soit en raison des activités directes des hommes (surexploitation des ressources, tourisme, peche avec des moyens illégaux, sédimentation), des effets associés (réchauffement de la planete et des mers, El Nino) ou de phénomènes naturels (tempetes), les récifs coralliens souffrent partout.
Les effets de cette destruction sont conséquents tant sur le tourisme que sur la capacité des récifs à subvenir aux besoins des populations humaines, que cela soit la nourriture ou la protection offerte par des barrieres saines capables de s'autoréparer.

Il existe des opportunités de renverser cette tendance, par la mise en place d'opérations de culture coralliennes et de reconstruction artificielle des récifs, avec la participation active des populations locales, avec pour avantages:
- l'éducation des populations locales sur l'importance et la valeur du corail, ce qui facilite sa protection
- la valorisation du corail permet d'envisager son exploitation durable
- la création d'une activité économique pour les populations locales
- la production artificielle de colonies coralliennes permet la restauration de récifs locaux détruits, voire l'exportation vers les marchés aquariophiles sans l'impact du prélèvement incontrolé
- aucune technologie lourde n'est nécessaire et des capacités de production importantes sont possibles


Voici un exemple de fermage d'élevage de corail par des pécheurs réalisé aux Philippines avec les populations locales en 2003 et supervisé par des biologistes:

Le prélèvement des souches mère se fait en milieu naturel:

Puis ces boutures sont fixés par les femmes des pécheurs: montage des boutures sur leur support avec du fil de fer

Les boutures ainsi préparées sont réparties dans divers enclos en fonction de leur stade de développement ou de leur besoins environnementaux

En quelques semaines , les boutures encroutent leur support et commençent à pousser et à former des branches
:

Cette technique est aussi utilisé sur de grandes échelles par d'autres fermes d'élevage de coraux comme ici aux iles Salomon: avec une croissance d'un centimetre par mois en moyenne pour les especes du type Acropora, le développement est rapide et il est rapidement possible d'obtenir une autarcie dans la production:





POUR CONCLURE

Ce genre de projets nécessite les moyens suivants pour etre réalisable:
- l'appui et le support actif de résidents locaux
- l'appui des autorités locales
- la sélection de sites aptes à la restauration et/ou à l'élevage
- le recrutement d'éleveurs locaux
- la formation de ces éleveurs et leur encadrement technique
- La disposition de plongeurs familiarisés avec la manipulation et le bouturage du corail
- les moyens financiers nécessaires
Ce type d'action est déjà régulierement menée aux Philippines, aux iles Salomon, entre autres.

La nécessité d'un développement durable pour agir en faveur de la protection de l'écosysteme corallien est clairement apparue depuis quelques années. Nombreux sont ceux qui comprennent maintenant que les impacts de l'homme sur la planete et ses ressources sont profonds et induisent des effets à long terme, parfois déjà irréversibles, tant sur l'environnement, que sur l'humanité elle-même.

Pierres vivantes artificielles

Introduction

La production de pierres vivantes artificielles est un aspect très important de l’aquariophilie récifale responsable. Les roches utilisées comme pierres vivantes ont mis plusieurs dizaines voir plusieurs centaines d’années à se former et servent à protéger le récif des agressions des vagues, de supports aux coraux, etc.

Les techniques de production de ces roches artificielles sont au point : elles sont utilisées par les aquariums publics américains depuis très longtemps. Mais peu de récifalistes osent franchir le pas, sans doute par manque de temps, mais aussi du fait de retours d’expériences pas toujours probants. Il est pourtant facile de se lancer et de faire changer cela !

Quelques bases

Différentes techniques sont disponibles pour la création de pierres artificielles à usage récifal. Le principe reste néanmoins toujours le même : l’utilisation d’une ou plusieurs matrices (aragonite, coquilles d’huîtres, etc.) et d’un liant.

On emploie le plus souvent comme liant du ciment Prompt (ciment destiné aux maçonneries en milieux marins). J’ai testé différents ciments tels que le ciment Portland standard, le ciment prompt ou le ciment blanc et je n’ai jusqu’à présent perçu aucune différence au niveau résistance ou largage de substances nocives. J’ai néanmoins une préférence pour employer des marques connues (Lafarge par exemple), de manière à avoir l’assurance d’un ciment de qualité supérieure.

Globalement, on mélange dans des proportions définies la « matrice » choisie et le liant. Il est préférable de bien nettoyer auparavant les « ingrédients » à l’eau claire pour retirer toutes poussières qui diminueraient la prise du ciment. Le mélange est ensuite coulé dans un moule ayant la forme désirée de la future pierre. Il est très important de bien mouiller ce dernier et de garder une humidité maximale durant une période minimale de 48h (par exemple en recouvrant le moule d’une bâche plastique). Le ciment en effet ne durcit pas en séchant (en perdant de l’eau), mais au contraire par hydratation ! Garder votre mélange humide permettra une résistance mécanique maximale et une porosité élevée. Et soyez patient : 48h de séchage est un minimum !

Pierres artificielles moulées et prêtes à être recouverte pour la phase de séchage

La deuxième étape, primordiale est celle de curage. Les pierres artificielles doivent impérativement perdre les différentes substances dissoutes issues du séchage du ciment. Pour se faire, on plonge ces pierres « fraîchement moulées » dans un grand volume d’eau douce propre et renouvelé périodiquement (au minimum deux fois par semaine). De cette manière, calcium, sulfites et autres substances en excès et potentiellement nocives pour l’aquarium vont se trouver diluées, délavées et éliminées. Une période de curage d’un minimum de 5 semaines est recommandée. Certaines personnes emploi différents acides (acide chlorhydrique, acide acétique) pour accélérer le curage. A mon sens, on ne neutralisera ainsi qu’une partie des composées, pas tous. Mieux vont donc laisser le temps et l’eau jouer leurs rôles. La fin de la période de curage peut être confirmée en effectuant des tests de pH. Si le pH de l’eau de curage augmente au bout de 72h (par exemple passage de 7.2 à 7.4), c’est que les pierres ne sont pas encore prêtes à rejoindre un aquarium : renouvelez l’eau et laissez tremper une semaine supplémentaire. Il est préférable d’être certain de la bonne neutralisation des pierres avant de les introduire dans un bac !

Dans mon cas, j'utilise une citerne de récupération d'eau de pluie : cela permet de stocker plusieurs dizaines de kilos de pierres et d'assurer un renouvèlement d'eau constant en hiver.

La citerne de stockage et curage des pierres artificielles
Emploi

Une fois neutralisées, les pierres peuvent être employées pour un usage récifal. Il faut néanmoins garder à l’esprit que ces pierres sont totalement inertes : aucune bactéries, microfaunes ne les colonisent !! Pour provoquer cette « invasion » bienvenue et nécessaire à la bonne marche d’un bac récifal, on pourra envisager différentes approches.

La plus connue consiste à effectuer un mélange de pierres artificielle et de pierres vivantes; on recommande généralement un ratio de 25% (pierres artificielles / pierres vivantes). Par exemple pour un aquarium de 100 litres, on utilisera : 100 litres x 20% = 20 kg de pierres au total ; dont : 20 kg x 25% = 5 kilos de pierres artificielles, le reste (15 kilos) étant composé de pierres vivantes. Les invertébrés et autres bactéries des pierres vivantes vont alors progressivement coloniser les pierres mortes, les rendant « vivantes » en quelques mois.


Pierre artificielle en aragonite et ciment prompt au bout de 2 mois de colonisation
(photo Nano76)


Une autre solution est de déposer dans la décantation ou la cuve principale d’un aquarium déjà mature quelques kilos de pierres artificielles. En maximisant les « hébergeurs », par exemple dans différents bacs et chez plusieurs récifalistes, on maximisera la biodiversité des pierres artificielles. On peut tout à fait envisager de bâtir un bac en utilisant exclusivement de telles pierres « colonisées », mais au bout d’un minimum de 2 mois de stockage.

Une méthode alternative (que je teste actuellement) est d’induire la colonisation des pierres artificielles en utilisant… des sédiments collectés dans différents bacs ! Ces sédiments sont en effet riches en spores, copépodes, isopodes, etc. En gardant les pierres dans des conditions « récifales » (c'est-à-dire à 27°, éclairées et aérées et en effectuant de réguliers changement d’eau), il devrait être possible d’induire une colonisation. La patience reste de mise : j’estime à un an le temps nécessaire à leur complète maturation !! Dans mon cas, j’utilise une cuve plastique (récupérateur d’eau de pluie) de 300 litres stockée avec près de 80 kilos de pierres artificielles. Après presque 2 mois de « mise en culture », les pierres ont déjà largement perdues leur couleur blanche initiale pour gagner une très belle teinte rouge vif du fait d’une… explosion de diatomées ! Ce bloom est en cours de régression et quelques tâches plus colorées (coraline) commencent à apparaitre de ci- de là. Quelques isopodes commencent aussi à montrer le bout de leurs antennes !

La cuve employée pour la maturation des pierres
(éclairage par T8, chauffé, brassé par un système de "trickling")

Quelques recettes


Eclats de coquilles d’huîtres

Ma méthode favorite : j’utilise des éclats de coquilles d’huîtres disponibles en graineteries ou auprès de coopératives agricoles. Le prix demandé est modeste (environ 10€ pour 25 kilos) et de tels sacs sont relativement facile à trouver.
12 volumes d’éclats de coquilles
2,5 volumes de ciment
Liens : Pierres vivantes artificielles : comment faire

Sable d’aragonite ou Maërl

La plus connue : le prix de l’aragonite est parfois rédhibitoire mais ses effets positifs en récifal sont indiscutables. On peut aussi envisager d’employer du maërl suffisamment fin
5 volumes de sable d’aragonite ou de maërl
1 volume de ciment
Liens: Making arocrete (TM) live rocks

Sel

Il est primordiale de choisir un sel avec des cristaux suffisamment gros : du gros sel de cuisine s’avère par exemple trop petit. Il est possible d’employer du sel destiné au déneigement, certains vont jusqu’à employer du sel adoucissant concassé.
4 volumes de sel
1 volume de ciment
Liens: The ultimate DIY live rocks

Facile, écologique, économique et sans limite !


Faire ses propres pierres, cela peut effectivement être tout cela à la fois. Avec un peu de patience, vos pierres artificielles trouveront rapidement leurs places dans vos bacs ou dans d’autres ! Et rien ne vous empêche de réaliser de cette manière des caches pour pompes de brassage, éléments techniques, supports de boutures… La seule limite est celle de votre imagination !

Autres liens

Le béton : comment résiste-t-il à l’eau de mer
La machine à pierres vivantes

Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes

Les Gobiodon sont adorables entre tous les gobies. L’amateur sous-estime souvent leur intérêt pour l’aquarium en raison de leur taille réduite et de leur rareté relative chez les détaillants. Et pourtant, le comportement original de ces poissons miniatures offre une grande leçon d’écologie.

Quel est le poisson qui peut faire ressembler un corail branchu à un arbre de Noël ? La réponse à cette question farfelue fait quelques centimètres et s’appelle Gobiodon. Ces petits gobies élisent domicile entre les branches des madrépores, où leurs couleurs vives clairsemées ne sont pas sans rappeller l’ornement d’un sapin envahi de décorations en tous genres. Mais la ressemblance s’arrête là car les Gobiodon n’ont rien d’immobile ; affairé est un qualificatif plus approprié.

Un amour de gobie

Originaires de l’Indo-Pacifique, les Gobiodon sont probablement les gobies les plus intéressants pour l’aquarium, si on exclut les genres tamiseurs (Valenciennea, Amblygobius, etc) et fouisseurs (Cryptocentrus, Ctenogobiops, Stonogobiops, etc), hôtes caractéristiques des lits de sable. Leur corps dépourvu d’écailles est comprimé latéralement. A l’exception de Gobiodon citrinus qui atteint presque 7 cm à l’âge adulte, la quinzaine d’espèces du genre dépasse rarement 4 cm. Les Gobiodon présentent des colorations très variées. La couleur de Gobiodon citrinus, le plus courant dans le commerce, varie du jaune clair au brun. Il se reconnaît facilement grâce à ses six lignes bleu-turquoise : deux d’entre elles semblent couler de ses yeux telles des larmes, deux autres sont verticales et encadrent les opercules, les dernières délimitent les jonctions respectives des nageoires anale et dorsale avec le corps. Il est fréquent de confondre Gobiodon citrinus et G. okinawae, uniformément jaune orangé et de taille adulte inférieure à 4 cm. Gobiodon okinawae partage les préférences des aquariophiles avec Gobiodon histrio, aussi décrit sous Gobiodon rivulatus. La taxonomie de cette espèce reste encore incertaine et sujette à débats. Gobiodon rivulatus lui-même présente différentes variétés, comme G. rivulatus v. rivulatus, vert clair rayé de rouge orangé et présentant un tache noire sur le haut de l’opercule, et G. rivulatus v. erythrospilus, sans tache noire et plutôt bleu turquoise tacheté de vermillon avec un liseré noir sur les pectorales. Plus rarement, les détaillants reçoivent d’autres gobies coralliens, comme Gobiodon acicularis et G. ceramensis, uniformément noirs, et Paragobiodon lacunicolus, entièrement vert.

Paragobiodon echinocephalus et Paragobiodon lacunicolus sont connus pour leurs associations avec la crevette-pistolet Alpheus lottini et le crabe Trapezia cymodoce, lui-même symbiotique de coraux. Le gain de chacun des associés dans ce rapprochement est incertain. Le gobie adopte des positions diverses par rapport au crustacé. Il lui arrive d’être animé de tremblements qui seraient un moyen de communiquer et d’assurer une coexistence pacifique. Le poisson se montre parfois agressif à l’égard du crabe, qui ne répond pas ou s’écarte. Il arrive parfois, cependant, que des Paragobiodon juvéniles soient capturés et dévorés par le crabe.

Pas de Gobiodon sans coraux

Les Gobiodon font preuve d’une diffusion assez confidentielle parmi les amateurs, qui ignorent souvent leurs besoins environnementaux et les bases de leur comportement. Dans la Nature, les Gobiodon forment généralement des communautés territoriales au sein de colonies d’Acroporidés et de Pocilloporidés branchus. Ils vivent et se reproduisent au sein des coraux. Les Godiodon restent posés sur leurs nageoires pelviennes et anale. Ils chassent à l’affût et ne quittent la colonie que pour se nourrir de petits animalcules en suspension. Dans l’aquarium, des Gobiodon en bonne santé sont gloutons et ne manquent pas de venir se servir au nez et à la barbe des plus gros voisins ! Lors du nourrissage, il n’est d’ailleurs pas impossible que des carnivores de bonne taille les considèrent comme menu à part entière. Bien mal leur en prenne car l’épiderme des Gobiodon secrète un mucus particulièrement amer. Avis aux prédateurs qui oublient que, sur le récif “couleur vive = danger” : le gobie corallien ingurgité par l’opportuniste est recraché immédiatement.

Des observations scientifiques effectuées à Lizard Island montrent que Gobiodon histrio et G. brachus y grandissent plus vite dans les colonies d’Acropora nasuta que dans celles d’A. loripes. En revanche, G. brachus est exclu d’A. nasuta est est obligé par son concurrent supérieur, G. histrio, d’utiliser un habitat inférieur. Cet exemple montre que les Gobiodon spp. sont tolérants quant à l’hôte qu’ils adoptent mais que tous les hôtes ne sont pas équivalents. En particulier, la reproduction des gobies coralliens est liée à leur taille, ce qui confère un avantage significatif à ceux qui bénéficient des conditions optimales, et donc grandissent plus rapidement.


Fig. 1 - Croissance chez deux espèces de Gobiodon en fonction de l’hôte corallien

(d’après Munday dans Sale, 2002).

Même si cela s’écarte des conditions naturelles, il est cependant possible d’héberger des Gobiodon dans un aquarium dépourvu de coraux durs branchus. Comme les poissons-clowns qui se passent d’anémone symbiotique, les Gobiodon semblent se satisfaire d’hôtes de substitution. Il peut s’agir de coraux mous (Sarcophyton, Sinularia, etc), de stolonifères (Pachyclavularia, Briareum, etc) ou de corallimorphaires peu urticants comme certains Discosoma, mais certains Rhodactis ou Aplexidiscus considéreront éventuellement un Gobiodon comme une proie facile... Si on leur en donne le choix, les Gobiodon iront de préférence s’installer sur leur madrépore de prédilection dont ils semblent préférer des colonies d’une taille supérieure à 5 cm de diamètre. Le fait de maintenir des Gobiodon en l’absence de scléractinaires branchus peut contribuer à expliquer la faible espérance de vie trop souvent enregistrée en aquarium. Certains relevés stomacaux montrent en effet que les polypes de coraux sont éventuellement intégrés à leur menu (Nicolas Leclercq, communication personnelle). Cet apport nutritionnel et celui du mucus corallien de l’hôte peut être significatif pour la survie du poisson à long terme. Cela ne signifie pas que les Gobiodon vont anéantir les madrépores dans l’aquarium ! En revanche, il leur arrive effectivement d’ingérer du tissu corallien, en particulier à l’occasion du frai.

Espèce de gobie corallien

Hôte de prédilection, par ordre de préférence



Gobiodon acicularis

Echinopora horrida, E. mammiformis, Hydnophora rigida

Gobiodon brochus

Acropora nasuta, autres Acropora spp.

Gobiodon ceramensis

Stylophora pistillata, autres Pocilloporidés

Gobiodon citrinus

Acropora nobilis, autres Acropora spp.

G. histrio / G. rivulatus

Acropora nasuta, A. valida, A. millepora, A. tenuis, autres Acropora spp.

Gobiodon okinawae

Acropora nasuta, A. valida, A. millepora, A. tenuis, autres Acropora spp.

Gobiodon quinquestrigatus

Acropora spp. tabulaires

Paragobiodon equinocephalus

Stylophora spp.

Paragobiodon lacunicolus

Pocillopora damicornis

Paragobiodon xanthosomus

Seriatopora hystrix

Fig. 2 - Affinités spécifiques de quelques gobies coralliens avec différents madrépores.


De l’acclimatation à la ponte

Les Gobiodon se montrent assez sensibles à Amyloodinium pendant la période d’acclimatation. Il est donc conseillé de leur faire suivre une quarantaine dans un bac spécifique. Indépendamment de toute maladie, les poissons stressés présentent des marbrures plus ou moins marquées. Leur couleur semble comme effacée par endroits. D’une manière générale, il semble qu’une couleur riche et profonde est une indication de parfaite santé. Si on prend l’exemple de Gobiodon okinawae, les poissons doivent être opaques, à l’exception de toute transparence latente, même locale. Lors de l’acclimatation, les Gobiodon sont généralement assez affaiblis par la sous-nutrition consécutive à la capture. Il est souhaitable de distribuer continuellement de la nourriture vivante, par exemple des Artemia enrichis, pour assurer leur rétablissement. Ensuite, ils ne tardent pas à accepter des proies vivantes ou congélées, et des morceaux de krill ou de mysis. Ils consomment également des nourritures lyophilisées.

Une fois écarté tout risque de maladie, les Gobiodon démontrent une aggressivité intraspécifique prononcée, c’est-à-dire que plusieurs individus d’une même espèce se livrent à des parades d’intimidation incessantes. Les poissons les plus robustes pourchassent sans répit les plus faibles et les chassent dans le trop-plein quand cela est possible. Les animaux harcelés sont tellement affaiblis qu’ils finissent généralement par succomber. Il ne sert donc à rien de disposer plus de 2 individus d’une même espèce par tranche de 100 à 200 litres. Des expériences concernant les relations interspécifiques au sein du genre semblent ne pas avoir été répertoriées.

L’idéal est en fait de maintenir les Gobiodon par paires. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel. Pourtant, si on prend soin de choisir des poissons de tailles équivalentes, ceux-ci auront une forte probabilité de former des couples, puis de pondre. Des recherches scientifiques ont démontré que plusieurs espèces de Gobiodon sont hermaphrodites réciproques, c’est-à-dire que ces poissons peuvent changer de sexe dans les deux sens. Il s’agit de Gobiodon citrinus, G. micropus, G. oculolineatus, G. quinguestriatus (ou Gobiodon à cinq lignes), G. rivulatus v. rivulatus et Paragobiodon echinocephalus (ou Gobiodon à tête rouge). Il est désormais communément admis que cette particularité est généralisée à tout le genre.

Environ 10 % des poissons sont connus pour leur hermaphrodisme. Mais généralement, il s’agit d’un changement irréversible de sexe, comme celui des poissons-clowns de mâle à femelle. L’hermaphrodisme réciproque est connu chez certaines crevettes déparasiteuses comme Lysmata amboinensis et L. grabhami : au sein d’un couple, elles changent de sexe et pondent régulièrement à tour de rôle. La conséquence immédiate est que ces crevettes associées par paires forment obligatoirement des couples.

Dans tous les cas, un couple de Gobiodon comprend un mâle légèrement ou significativement plus grand que la femelle. Le sens de changement des sexes dépend essentiellement des conditions environnementales. Quand deux femelles fonctionnelles sont mises en présence, la plus grande devient un mâle fonctionnel ; lorsque deux mâles fonctionnels sont isolés, le plus petit se transforme généralement en femelle fonctionnnelle. Il est donc possible pour ces poissons de se reproduire en tant que mâle et en tant que femelle au cours de leur vie.

Dans la Nature, les Gobiodon sont monogames et pondent de Avril à Novembre. Il sont très attachés à la colonie de coraux dans laquelle ils vivent. Ils ne la quittent qu’en cas de nécessité absolue. Si un membre du couple disparaît, l’individu restant part chercher un partenaire jusqu’à une dizaine de mètres alentours. Le changement de sexe interviendra si nécessaire au moment de la rencontre. Si la colonie vient à mourir, le couple s’en va chercher un autre domicile. Les individus associés en couples tolèrent rarement des individus de même espèce dans la colonie. Des juvéniles sont éventuellement acceptés dans un grand corail.

L’exemple de Gobiodon okinawae

L’introduction de deux couples de Gobiodon okinawae dans un aquarium récifal de 200 litres n’a fait que confirmer la théorie : les deux individus de taille supérieure ont soit éliminé, soit chassé les plus faibles dans le bac annexe. On devrait cependant pouvoir reconstituer la communauté territoriale naturelle dans de grand bacs riches en Acropora. Les deux Gobiodon restants ne semblaient pas avoir d’affinités particulières et s’intimidaient plus ou moins violemment, se pourchassant l’un l’autre entre les branches des Acropora : il semblait donc s’agir de poissons de même sexe. Au bout de quelques jours, leur relations se sont stabilisées et ils se sont appropriés un Acropora “cornes de cerf” d’une quinzaine de centimètres de diamètre. Il paraît raisonnable d’expliquer la modification du comportement par un changement de sexe, quand bien même la supposition n’a pas fait l’objet d’une vérification, dissection à l’appui. Les deux partenaires commençaient à se montrer possessifs et cherchaient à intimider ceux qui empiétaient sur leur territoire de quelques litres autour de la colonie corallienne. A cet effet, il n’est pas rare de les observer en nage stationnaire à proximité de leur Acropora. Ils se dandinent tels des poissons-clowns proches de leur anémone symbiotique. Après quelques semaines, ils commencèrent à s’affairer et à manger quelques centimètres carrés de tissu et de polypes coralliens sous une branche : il s’agissait de préparer l’emplacement des oeufs. Un comportement similaire avait déjà été rapporté à propos de Gobiodon cf. albofasciatus. La consommation du corail par les Gobiodon au moment du frai n’est pas préjudiciable à la colonie dans un aquarium sain. Le madrépore ne tarde pas à adapter sa forme de croissance à l’aire de ponte. Ceci dit, les Gobiodon okinawae peuvent très bien frayer sur un pied de Sarcophyton !

La première ponte est intervenue en milieu de journée, conformément à des observations antérieures. Le mâle ventile et protège les 100 à 200 oeufs alors que la femelle, légèrement plus petite, monte la garde. Tout intru, même d’une taille 3 fois supérieure au défenseur, est irrémédiablement bouté hors du territoire. Le diamètre des oeufs fraîchement pondus approche le demi-millimètre. Jusqu’à l’éclosion qui intervient cinq jours et demi plus tard, la taille des oeufs est multipliée par 2 à 3 et les alevins laissent transparaître leurs yeux. L’éclosion des oeufs juste après l’extinction des lampes semble laisser au frai pélagique une opportunité d’éviter la prédation des planctonophages. Entre chiens et loups, le récif corallien est généralement vide de ses occupants diurnes ou nocturnes : c’est l’heure de la relève entre les “équipes”. Après son premier frai, le couple de Gobiodon okinawae a pondu régulièrement, environ tous les sept jours. Cette donnée semble varier considérablement d’un couple de G. okinawae à l’autre : J. Charles Delbeek, co-auteur de L’aquarium récifal, reporte par exemple des pontes espacées de deux semaines et des éclosions après 7 jours au Waikiki Aquarium d’Honolulu.

L’élevage commercial des gobies coralliens

L’entreprise d’aquaculture ornementale C-Quest reportait dés 1993 dans le Breeder’s Registry, une base de données en ligne (www.breeders-registry.gen.ca.us), des reproductions menées à terme pour Gobiodon citrinus et G. okinawae. Les couples maintenus dans des cuves de 75 litres remplies d’eau de mer naturelle microfiltrée et nourris 4 fois par jour, pondaient de 300 à 1000 œufs tous les 4 jours sur un pot de terre. Le pot était retiré dans une cuve séparée de 300 litres avant l’éclosion nocturne, suite à 4 jours d’incubation. Le frai mangeait des rotifères jusqu’au 25ème jour, où des nauplii d’Artemia prenaient le relais. La moitié des larves était encore en vie après 4 semaines, ce qui témoigne de la facilité relative d’élevage et est encourageant pour ceux qui souhaiteraient tenter l’aventure.


Le frai des Gobiodon en captivité n’est pas exceptionnel. Si vous possédez un aquarium récifal équilibré ou les Gobiodon ne craindront pas une concurrence alimentaire trop accrue, n’hésitez pas à tenter vous-même l’expérience. L’avenir de l’aquariophilie marine passe par une meilleure compréhension des comportements et de leurs interactions, mais ne saurait compter sans la collaboration entre les amateurs et leur capacité à reproduire leurs pensionnaires.

Bibliographie

F. de Graaf, Encyclopédie des poissons d'aquarium marin, Bordas (1981).

S. Spotte, Captive seawater fishes, Wiley Interscience (1992).

H. A. Baensch und H. Debelius, Meerwasser Atlas, Mergus (1992).

Svein A. Fosså und Alf J. Nilsen, Korallenriff-Aquarium - Band 3, Birgit Schmettkamp Verlag (1993).

E. Lieske et R. F. Myers, Guide des poissons des récifs coralliens - Région Caraïbe, océan Indien, océan Pacifique, mer Rouge, Delachaux et Niestlé (1995).

P. Schramm, Ungewöhnliche Eiablage von Gobiodon okinawae, Aktuelles, DATZ, p. 413 (1995).

Y. Nakashima, T. Kawamura and Y. Yogo, Both-way sex change in monogamous coral gobies, Gobiodon spp., Environm. Biology of Fishes 46, 281-288 (1996).

S. W. Michael, Marine fishes – 500+ essential-to-know aquarium species, Vol.1, Microcosm (1999).

S. Fournier et N. Leclercq, Et les poissons dans tout ça ?, Solutions récifales, Aqua Plaisir 45 (2000).

P. F. Sale, Coral reef fishes – Dynamics and diversity in a complex ecosystem, Academic Press (2002).

Le NanoReefLux

Bonjour,

Je m'appelle BIBA,j'ai onze mois et je vais vous expliquer comment améliorer la luminosité dans nos Nano-récifs.
Sur mon Nano de de 27 litres tout récemment mis en eau, j'ai constaté que mon éclairage était un peu faible à mon goût.Etant constitué d'un Fluo-compact 24 watts blanc/bleu en 10000K, je me suis décidé à fabriquer un réflecteur que j'appelerais Le NanoReefLux.


Voici l'ancien réflecteur made in CASA ( certains comprendront :) )

Une bonne feuille d'aluminium comme réflecteur, ce qui donne une amélioration de 1.58% ! ( selon une étude pifométrique ) donc c'est nul !










Tout d'abord il faut trouver une plaque d'aluminium Brillant ( certains appellent ça de l'aluminium spéculaire ) dans tous les bons magasins de bricolage. Pour ma part, j'ai fait trois enseignes avant d'en trouver.Vous ne pouvez pas vous tromper, il y a un film bleu sur l'une des faces.







Dans ma gallerie d'éclairage, je n'ai pas grand place, soit une surface de 28cmx28cm et 4 cm de hauteur.

Explication du tracé sur la feuille en alu:

Ici il s'agit de mon réflecteur de section carrée de 28x28cm et 4 cm de hauteur mais je vais essayer le plus clairement possible de vous expliquer comment réaliser votre réflecteur en fonction de vos besoins.

-Tout d'abord vous pouvez apercevoir une côte de 312,80 alors que mon réflecteur fait 280 mm! why ? Tout simplement il faut penser au pliage, une fois plier le réflecteur fera bien 280 mm ( voir photo ci-dessous )
-Ensuite j'ai choisi de réaliser le fond de mon réflecteur avec un diamètre de 200 ( mais réaliser le diamètre qui vous convient ).Cette côte reste fixe.Vous savez que mon réflecteur à une épaisseur de 4 cm.La partie pliée est à 45 ° donc il faut multiplier la côte de 4 cm par racine carrée ( = environ 1.41 ) soit 4 cmx1.41 = 5,64 cm ou 56,4 mm.
- Sur le dessin vous apercevez une côte de 82,84 mm, je l'ai noté pour vous aider à tracer ce polygone de 8 côtés.Bien sûr cette côte sera différente en fonction de votre réalisation.Pour obtenir cette côte, procédez ainsi.Par exemple, diamètre 200 / 2,414 = 82,84 donc 8 côtés de 82,84 ou 300 / 2.414 = 127,27 etc...

Voici mon réflecteur de 280x280 avec les 4 côtés pliés à 45°.
Bon vous allez voir par la suite que j'ai découpé les 4 autres côtés ( un peu con le gars :) ) mais le résultat final est le même.










-Munissez vous d'un bon cutter et passer plusieurs fois sur le trait au crayon.
ATTENTION AUX DOIGTS !










- Tortillez la plaque d'alu d'avant en arrière, la coupe est ainsi net.













- Découpez le profil selon le même principe que décrit précedemment ( Garder bien les chutes ! )












- Voici le profile ainsi découpé.













-Passer un simple coup de cutter sur la ligne de pliage











- et pliez les côtés à environ 45° ( attention pliez bien dans le bon sens, côté face brillante! )













- et obtenez une côte de 28 cm ( pour mon réflecteur )












- Prenez la chute d'alu, placez là correctement et tracez le contour intérieur au crayon.













- Voici le résultat du tracé.













- Faites 2 entailles comme sur la photo, puis pliez un peu la tôle suivant le trait de crayon.














- Sortez la perceuse, la riveteuse et des rivets diamètre 3.2 par exemple.












- Ensuite il n'y a plus qu'à installer les côtés, faites un trou par côté, et placez vos rivets.











- Voilà le côté brillant, comme vous pouvez le constater vous pouvez vous en servir comme assiette si le résultat final ne vous satisfait pas :)











- Bon maintenant, on va y placer le fluo-compact ( ici un Interpet 24 watts 10000K )












- J'ai fait 2 encoches à droite et à gauche pour passer le fluo-compact, une barre en alu maintenu par 2 rivets puis 2 colliers plastiques pour tenir l'éclairage.










- Attention les yeux !












Voici une vue d'ensemble de mon 27 litres ( 30x30x30) tout récemment mis en eau et équipé d'un osmolateur made in Alain34 et bientôt d'un système de refroissement peltier de fabrication maison ( peut-être dans un prochain NanoZine ) s'il s'avère efficace.




















Affaire à suivre et bon bricolage.