Mensuel internet des micro et nano aquariums récifaux

édiTo septembre 2007

nanoZine numéro 18

Voici un très beau numéro de rentrée consacré au vivant, plus particulièrement aux poissons. Comme le souligne Sabine (qui rejoint la rédac'), un microrécif est une chance qui permet l'observation rapprochée de petits sujets. Les poissons miniatures sont également ceux qui peuvent cohabiter sans dommage avec les invertébrés, leur impact sur l'équilibre biologique de l'aquarium reste aussi modéré. Pour notre plus grand bonheur, ils sont ainsi les plus aptes à peupler les aquariums récifaux. Cependant une bonne connaissance de leurs besoins et contraintes est nécessaire afin de les maintenir correctement. Il est toujours tentant de placer de nombreux poissons dans son aquarium, mais, avec un peu de recul, on prend conscience que la plus grande satisfaction est obtenue avec un nombre réduit de pensionnaires auxquels on offre un excellent habitat.

Voici quelques éléments pour une préparation réfléchie de votre projet de peuplement.

Au sommaire de ce numéro :
  • Clowns et anémones - systemc
  • Le peuplement d’un bac de moins de 200 litres : un numéro d’équilibriste (1/3) - Kactusficus
  • Le Gobiodon okinawae dans les nanos récifs - Vonvon
  • La famille des Gobiidés, Les Gobies - Grandludo
Errata.
L'article sur le Mespilla globulus a été publié alors qu'il n'était pas complètement écrit - Mae culpa Nicolas - Le voici dans son intégralité : Le Mespilla globulus

Bonne lecture

JLC

Clowns et anémones

Rubrique: vivant
Auteur: systemc
Niveau: tous


LES POISSONS-CLOWNS

UNE POPULARITE INFAILLIBLE
Colorés et attrayants, les poissons-clowns symbolisent à eux seuls l'aquariophilie marine.
Les Amphiprions font partie de la famille des Pomacentridés à laquelle ils ont apporté toute leur popularité. Décris pour la première fois au 18eme siècle, ils suscitent toujours un engouement très fort auprès des aquariophiles marins et il faut reconnaitre que l'association poissons-clowns/anémones est fascinante à observer.
Il n'existe pas moins de vingt-huit espèces de clowns, toutes aussi attrayantes les unes que les autres, dont vingt-sept espèces appartenant au genre Amphiprions et une appartenant au genre Premmas qui se distingue par la présence d'une épine préoperculaire sous chaque oeil.
Dans le milieu naturel, les Amphiprions ont une activité principalement diurne. De nombreuses espèces vivent dans les zones récifales, par couples confortablement installés dans leur anémone favorite.
A l'exception d'Amphiprion bicinctus endémique à la Mer rouge, les poissons -clowns ont une distribution relativement large, principalement dans la zone Indo-Pacifique du globe.
Ils abondent sur les pentes externes des récifs coralliens, dans les zones rocheuses des lagons et quelque fois dans les zones côtières mais toujours dans des eaux peu profondes et peu turbides. Ce sont les eaux de Nouvelle-Guinée les plus diversifiées, on y dénombre huit espèces d'Amphiprion différentes.
Répartition géographique de la majorité des Amphiprions


UNE COHABITATION FASCINANTE
La symbiose poissons-clowns et anémones fascinent et a rendu les Amphiprions très populaires auprès des aquariophiles marins. Parmi les nombreuses espèces d'anémones, seulement une dizaine est susceptible de convenir aux poissons-clowns, certaines ne tolèrent pas leur présence et finissent par dépérir et d'autres sont trop urticantes.
Dans le milieu naturel, chaque protagoniste tire profit de cette relation. Les Amphiprions protègent les anémones des agressions extérieures diverses qu'elles peuvent subir de la part des poissons-anges et poissons-papillons. Les Amphiprions utilisent l'anémone comme une barrière protectrice, sans laquelle ils ne survivraient pas longtemps face au régime carnassier de leurs prédateurs. Les clowns consomment également leur nourriture au sein des tentacules, et l'anémone en profite pour récupérer des particules de nourriture.
Il semble que les clowns n'aient pas de défense spécifique contre les nématocystes tentaculaires des anémones, mais ils ont la particularité en se frottant progressivement contre les tentacules, de s'enduire de mucus et d'être ainsi protégés. Les anémones peuvent aussi abriter d'autres commensaux comme des crabes (Neopetrolisthes), crevettes (Periclimenes) et même certaines demoiselles.
Chaque espèce de clowns a ses préférences en matière d'anémones. Lors de l'achat des poissons, il est nécessaire de bien se documenter sur la compatibilité avec l'espèce d'anémone désirée. Il est à noter qu'en l'absence d'anémone, les clowns vont se chercher un hôte de substitution tels Sarcophyton, Euphyllia, Lobophyton ou d'autres coraux qui peuvent très bien convenir en l'absence d'anémones.
La maintenance d'anémones étant difficile et demandant une expérience forte en aquariophilie récifale, il est judicieux pour un débutant de s'orienter sur un corail de substitution pour une première approche.
Couple d'Amphiprion sandaracinos dans leur nid douillet


COMPORTEMENT ET MAINTENANCE
Dans le milieu naturel, il est courant de rencontrer plusieurs couples et juvéniles sur une seule anémone de bonne taille, situation fréquente pour Amphiprions ocellaris. La "cellule familiale" des Amphiprions se compose d'une femelle dominante, toujours plus grosse et plus grande que son conjoint. Autour du couple gravite une série de mâles satellites plus petits. En cas de décès de la femelle, le mâle dominant se métamorphose en femelle et choisit, parmi les mâles satellites, celui qui deviendra le mâle fonctionnel du couple.
En captivité, ces conditions sont difficilement reproductibles. L'agressivité relative des Amphiprions dépend des espèces. Par prudence et même dans un grand bac, il est judicieux de n'introduire qu'un couple d'une même espèce. La maintenance d'un groupe de jeunes subadultes conduit, lors de la formation des couples à des tensions permanentes, entrainant une hécatombe pour la conquête d'une anémone ou d'un hôte de substitution. Dans l'ensemble, les Amphiprions sont des poissons résistants, une fois passée la période critique de l'acclimatation. Dans le milieu naturel, les poissons-clowns se nourrissent essentiellement de zooplancton, divers micro- crustacés et algues benthiques.
En captivité, ils acceptent de nombreuses nourritures de substitution, qu'il faut diversifier au maximum.
Mysis, cyclops, moules broyées, morceaux de crevettes et artémias sont des aliments adaptés.
Un aquarium spécifique supérieur à 100 litres peut très bien convenir pour un couple d'Amphiprion (dans les espèces de petite taille) et leur anémone. Dans la nature, leur territoire étant limité au périmètre d'une ou deux anémones, ils s'adapteront facilement à l'espace exigu d'un aquarium.
Il faut commencer par introduire l'anémone, quelques semaines avant les poissons, pour que celle-ci est le temps de s'acclimater et de se fixer. L'idéal est d'acheter l'anémone d'une taille au moins trois fois supérieure au plus grand des poissons du futur couple, dans le cas contraire elle sera sans cesse sollicitée par ses locataires et sa durée de vie risque d'être écourtée.
Les Amphiprions étant hermaphrodites protandres, il suffit d'acheter deux individus juvéniles pour obtenir un couple. En quelques mois un couple fonctionnel se formera, la maturité sexuelle est atteinte en neuf mois environ pour les petites espèces et jusqu'à dix-huit mois chez certaines espèces.

LA COMMUNICATION CHEZ LES CLOWNS
Les Amphiprions ont une particularité partagée par quelques espèces de poissons seulement: la capacité d'émettre des sons.
Une étude menée par une équipe de l'université de Liège avec des chercheurs internationaux dévoile une partie du mystère de la "voix" des poissons-clowns. Dans cette étude publiée dans la revue Science, les chercheurs se sont intéressé au mécanisme de production sonore chez Amphiprion clarki.
D'une manière simplifiée, tout se déroule lorsque le poisson "jette" sa tête en arrière. Ce mouvement entraine d'abord une ouverture de la bouche puis un recul de la "langue". Cette dernière étant reliée par deux ligaments à la mâchoire inférieure, elle entraine une fermeture très rapide de la bouche et un claquement des mâchoires. Le choc des dents de la mâchoire inférieure contre la mâchoire supérieure est à l'origine du son.
A l'oreille, les sons des poissons-clowns peuvent revêtir différentes formes caractérisées par des variations dans les fréquences, les longueurs d'émission ou encore le nombre de répétitions d'une même impulsion. Ces sons portent différents messages dont le premier réside en l'identification spécifique.
Au sein d'une espèce, les spécimens savent aussi différencier les sexes et déterminer la taille du poisson émetteur. Lorsque le poisson défend son territoire, il pourra menacer l'intrus avec des coups sourds et isolés. Si cette première menace ne suffit pas, les sons seront alors émis en rafales cadencées de 4 à 10 coups. Véritables coups de semonce, la désobéissance aux ordres d'évacuation sera sanctionné par des morsures des nageoires et des coups de museau.
En période de reproduction, d'autres sons seront produits lors de la préparation du lieu de ponte qui est généralement un morceau de corail ou de pierre nettoyée par le couple. Entre le mâle et la femelle, des brèves séquences de sons plus aigus, rappelant certains sons de canards, serviraient également à renforcer la cohésion du couple.
Le poisson-clown partage avec la morue, le grondin, le St-Pierre et quelques gobies la capacité unique d'émettre des sons.

REPRODUCTION

Ponte d'Amphiprion ocellaris

L'espèce la plus étudiée est Amphiprion ocellaris, voici la description de sa reproduction.
Une alimentation diversifiée et équilibrée, une eau de qualité, la présence d'une anémone symbiotique sont les conditions premières pour reproduire les clowns.
Une fois le couple établi et la maturité sexuelle atteinte, dans de bonnes conditions les poissons ne tarderont pas à se reproduire. Une accentuation du comportement territorial et le ballonnement du ventre de la femelle indiquent les prémices de la reproduction.
Le site de ponte est choisi à proximité de l'anémone, généralement une roche ou morceau de corail, quelques jours avant le frai. Les oeufs de couleur jaune-orange sont déposés en rang par la femelle et sont immédiatement fécondés par le mâle. Le frai peut comprendre jusqu'à 500 oeufs de 2 mm environ qui adhèrent au substrat par des filaments. Le mâle s'occupe activement de l'entretien des oeufs. Ils sont ventilés et pris en bouche et ceux non fécondés sont avalés. La durée d'incubation dure de 7 à 8 jours. Au quatrième jour les yeux de couleur noire apparaissent à travers la membrane.
Les jeunes naissent le soir à l'extinction des lumières, il faut en profiter pour prélever une partie du frai par siphonnage. Les alevins peuvent alors etre placés dans de petits bacs flottants adaptés à cet usage.
Des bacs d'élevage reliés à la cuve des reproducteurs sont une autre solution plus adaptée pour élever beaucoup de jeunes. La première nourriture constitue un problème pour l'aquariophile. Les quatres premiers jours sont un cap difficile pour les alevins. Les nourritures proposées doivent être de taille minuscule. Liquizell, microplan et élevages de Brachionus constituent une première nourriture.
Ensuite les artémias prennent le relais. Au cinquième jour les alevins prennent leur première coloration jaune citron sur la tête et au septième jour les jeunes les plus forts nagent normalement. Les alevins les plus sombres restent pres du fond et sont considérés comme perdus. Une dizaine de jours apres l'éclosion, les jeunes commencent à se parer de la première bande verticale passant sur les ouies. celle du milieu du corps apparait cinq jours plus tard. A l'age d'un mois, le patron de coloration du corps est établi.

Alevins de quelques jours

LES ANEMONES
Entacmea quadricolor

Les anémones font partie de la classe des Anthozoaires comme les coraux.
Elles sont constituées d'un polype unique ouvert à une extrémité par une bouche entourée de tentacules et fermé à l'autre extrémité par la sole pédieuse qui lui sert à se fixer dans le sable ou sur un substrat solide.
Le corps principal de l'anémone contient les organes vitaux, acteurs de la digestion et de la reproduction. La bouche située au milieu du disque oral permet de faire circuler l'eau de mer à l'intérieur de la cavité gastrique, favorisant les échanges gazeux et l'apport de nourriture planctonique.
Les tentacules servent à capturer les proies et à la défense car ils sont composés de cellules urticantes
appelées cnidocystes. Les anémones restent mâle ou femelle toute leur vie, cependant certaines espèces sont hermaphrodites agissant comme mâle pendant une ponte et comme femelle ensuite.
Pendant la reproduction les géniteurs mâles et femelles libèrent leurs gamètes simultanément en pleine eau, la fécondation se déroule au gré des courants pour donner naissance aux larves et les quelques survivantes se fixent au substrat en quelques semaines.
Certaines anémones se reproduisent aussi par scissiparité, comme Entacmaea quadricolor.

MAINTENANCE DELICATE
Les anémones qui possèdent une bouche et des tentacules pour la capture des proies, sont des prédateurs et doivent être nourris. Les tentacules qui contiennent des zooxanthelles participent à l'alimentation par le biais de la photosynthèse et contribuent pour une part importante de leur nutrition. Mais cela ne suffit pas et il faut leur procurer une nourriture complémentaire. On peut essayer différents aliments comme des petits morceaux de poissons, crevettes, moules, les préférences alimentaires variant selon l'espèce d'anémone. On déterminera la fréquence des nourrissages par l'observation, si l'anémone grandit correctement on en déduira que les apports alimentaires sont rationnels en quantité et fréquence.
Beaucoup d'anémones profitent aussi des distributions générales de nourriture, en capturant les particules amenées par les courants.
Il faut savoir que la maintenance d'anémones est difficile, souvent bien plus que celle des coraux et des poissons. L'erreur pour le novice est de vouloir débuter en aquariophilie marine avec l'attrayante symbiose clowns/anémone, il est beaucoup plus raisonnable pour maintenir une anémone sur le long terme d'avoir acquis une forte expérience en récifal. Dans le cas contraire, un hôte de substitution (Sarcophyton, Euphyllia...) convient parfaitement au débutant qui pourra profiter de la beauté et du comportement enthousiaste des poissons-clowns tout en s'épargnant une difficulté.
Dans des grands bacs récifaux communautaires, le déplacement d'une anémone peut causer des brulures mortelles aux coraux voisins, ce type de maintenance est à réserver aux récifalistes expérimentés.
Les bacs très oligotrophes ne sont pas les plus appropriés pour la maintenance des anémones. Les spécialistes recommandent des bacs avec des méthodes "naturelle" comme les systemes DSB ou Berlinois sans écumeur sur-dimensionné. Un aquarium spécifique avec filtration semi-humide convient également. Il faut veiller à maintenir un taux de nitrate inférieur à 15mg/l.
La densité doit etre comprise entre 1024 et 1026, température d'environ 26°. Si l'aquarium est équipé d'un compartiment de débordement, il faut le concevoir de manière à ce que l'anémone ne puisse pas se retrouver dans le déversoir comme c'est souvent le cas avec Heteractis magnifica qui se déplace pour profiter d'un maximum de lumière et d'oxygénation à proximité de l'aspiration du déversoir et peut s'y retrouver prisonnière. Les crépines des pompes de brassage doivent être munies de mousse pour éviter l'aspiration de l'anémone. Les pompes de la gamme Tunze n'ont à priori pas besoin de cette protection supplémentaire. Le chauffage, contre lequel elles peuvent se bruler est à placer dans une cuve annexe ou dans un compartiment intérieur du bac.
Un éclairage HQI puissant est salutaire pour les espèces les plus gourmandes en lumière, les autres se satisferont de tubes T5 au coude à coude, un mixage de ces deux sources d'éclairage peut aussi idéalement convenir. Un brassage bien dimensionné et variable en intensité est indispensable pour leur bien-être, il faut cependant éviter les flux directs sur elles.
Il faut bien se renseigner sur l'espèce d'anémone avant son achat, les besoins environnementaux étant variables. Certaines ont besoin d'enfouir leur pied dans du sable pour vivre et d'autres préfèrent les substrats durs. La taille adulte de certaines anémones ( Heractis magnifica) est incompatible avec les petits volumes.

L'ACHAT DE L'ANEMONE
Acquérir une anémone n'est pas un achat anodin.
Quelques précautions s'imposent:
  • Il faut sélectionner l'anémone en fonction de l'espèce de poissons-clowns et de la taille du bac
  • N'acheter pas une anémone à la bouche baillante ou qui a expulsé ces zooxanthelles. Même sur une anémone de couleur claire, on doit observer des pigments bruns ou verts dans les tissus
  • Les anémones qui se promènent dans un bac de vente au gré des courants sont rarement en bonne santé
  • Il faut être certain de bien identifier l'espèce d'anémone convoitée, ce qui n'est pas toujours facile
  • Il faut d'abord acheter l'anémone avant les poissons: celle-ci doit avoir le temps de s'acclimater et de se fixer dans le bac
  • L'anémone devra avoir une taille trois fois supérieure au plus grand des futurs poissons, sinon elle sera stressée et agressée mortellement
  • Lors de l'achat, surveillez attentivement la manipulation du vendeur pour la décoller de son emplacement: un déchirement produit par un ongle ou une traction trop violente peut lui être fatale, si elle est fixée à une roche, négociez la pierre avec.

Entacmaea quadricolor rose

A CHAQUE CLOWN SON ANEMONE

Voici pour les Amphiprion sp. les plus souvent commercialisés, les anémones qui conviennent:
  • Amphiprion ocellaris
    • Stichodactyla haddoni
    • Stichodactyla mertensii
    • Heractis magnifica

  • Amphiprion clarki:
    • Entacmaea quadricolor
    • Heteractis aurora
    • Heteractis magnifica
    • Stichodactyla haddoni
    • Stichodactyla mertensii

  • Amphiprion frenatus
    • Entacmaea quadricolor

  • Amphiprion nigripes
    • Heteractis magnifica

  • Amphiprion percula
    • Heractis magnifica
    • Stichodactyla gigantea

  • Amphiprion perideraion
    • Heractis magnifica

  • Amphiprion sebae
    • Stichodactyla haddoni

  • Premmas biaculeatus
    • Entacmea quadricolor

  • Amphiprion bicinctus
    • Entacmaea quadricolor
    • Heteractis aurora
    • Heteractis crispa
    • Heteractis magnifica
    • Stichodactyla gigantea

  • Amphiprion melanopus
    • Entacmaea quadricolor
    • Heteractis crispa
    • Heteractis magnifica

Le peuplement d’un bac de moins de 200 litres : un numéro d’équilibriste (1/3)

Rubrique : Vivant
Auteur : kactusficus
Niveau : Tous

Première partie: les bases

Le choix peuplement du bac est évidemment une des étapes les plus excitante et en même temps certainement la plus cruciale et délicate, lorsque l’on se lance dans l’aventure du micro-récif.

De ce choix vont découler les aménagements du décor, certaines modifications de paramètres, et bien d’autres éléments. Comme on peut s’en douter, c’est tout le bac qui tourne autour de sa population, pour le bien-être de celle-ci.

Nous nous attacherons ici au peuplement en poisson, le peuplement en invertébrés, crustacés et détritivores étant à part. Cet article n’entend bien sûr pas détenir la vérité, il ne représente qu’une synthèse de lectures et récits d’expériences récoltées sur le net ou auprès d’aquariophiles chevronnés. Chacun est libre de se faire sa propre idée de ce qui est bien pour son bac, mais nous garderons à l’esprit la primauté du respect envers l’animal, et envers ses besoins naturels, auxquels nous essayons, pour le plus grand nombre, de coller, même si nous savons bien qu’un bac n’est qu’une copie bien éloignée de la nature océanique.

Les réflexions de base

  • Lorsque l’on considère la taille d’un poisson pour savoir s’il est compatible avec le volume, on compte toujours la taille ADULTE, et non la taille au moment l’achat.
  • Les poissons de plus de 10 cm (taille adulte donc) sont déconseillés pour un volume de bac inférieur à 200 litres.
  • Désolée de briser les rêves de beaucoup, mais à mon humble avis, et après de nombreuses lectures, il ne semble pas vraiment raisonnable de maintenir de chirurgien dans moins de 300 litres. A moins peut-être de choisir un Zebrasoma flavescens, acceptable dans un volume de 250 à 300 litres, s’il est le seul grand poisson du bac (pas de poissons de plus de 5 cm en ce cas), et si la configuration du bac lui offre de nombreux parcours de nage, car c’est un nageur, qui apprécie de faire de petites pointes de vitesse. Un bac en longueur et au décor très étudié sera donc une condition sine qua non du bien-être de ce poisson. Idem pour le Chelmon rostratus, très à la mode, mais qui est déjà un poisson suffisamment délicat à maintenir en récifal sans en plus essayer de contenir ses fringales de polypes dans un petit espace !
  • En micro-récif, on a beaucoup de chance : on a le loisir d’observer de petites espèces, qui passent inaperçues dans un grand bac, que se soit par timidité face aux bacs agités ou à cause de leur taille réduite. De nombreuses espèces sont particulièrement recommandées aux micros et nanos, comme les gobies Eviota, les Gobiodons, les Gardes Suisses, les Assesseurs, les Stonogobiops… Au lieu de chercher à mettre de trop gros poissons inadaptés à nos bacs, nous devrions être heureux de cultiver notre différence et nous diriger vers ces espèces que de nombreux « mega recifalistes » nous envient !
  • Lorsque l’on réfléchit à sa population, il est important de connaître le comportement de chaque animal, et sa place favorite dans le bac. On évite ainsi les mauvaises cohabitations, et la surcharge d’une zone au détriment d’une autre laissée vide. Egalement, on fait attention à ne pas faire cohabiter dans un petit espace deux poissons aux patrons de coloration similaires (Pseudochromis paccagnallea et Gramma loreto, Gramma loreto et Ecsenius bicolor…) Les poissons se battraient en pensant trouver un congénère sur le même territoire.
  • Essayer de ne pas associer des poissons très vifs avec des poissons ayant du mal à vaincre leur timidité pour venir se nourrir. Ou alors rester très vigilant pour que ces derniers obtiennent de quoi de sustenter.
  • Il sera comme on le disait intéressant de choisir des poissons aux comportements et à la prise d’espace du bac différents. Ils ne se « marcheront pas sur les pieds », et chacun vous interpellera par un comportement particulier. Par exemple sur un choix de 4 poissons, on pourra choisir un poisson nageur de pleine eau (petit labre, centropyge, selon l’espace dédié), un poisson de fond (gobie…), un poisson de roche (gramma, assessor…) ou un poisson « casanier » (poisson clown) et un poisson calme, de pleine eau (Apogon, Blennie midas, Nemateleotris, Ptereleotris)
  • Et bien sûr, on se renseigne sur les animosités des uns et des autres (prédateurs de crevette, cohabitation inter espèce…), pour que le bac reste un endroit 100% zen !


Les règles de calcul, un moyen fiable de contrôler sa population

Certes, les mathématiques ne doivent pas être l’unique paramètre à entrer en compte dans le choix d’une population, mais les règles de calcul classiques permettent de se faire une idée de ce qui est acceptable.

La règle la plus classique est celle des « centimètres par litre ». Si en eau douce, on énonce 1 cm de poisson pour 1 litre d’eau, en eau de mer, le ratio baisse drastiquement : 1cm pour 5 litres. Et attention, quand on dit un litre d’eau, ce n’est pas un litre de volume brut du bac. Avec ce que l’on met de pierres, de coraux, de matériel, un bac de 100 litres doit contenir en moyenne 70/80 litres d’eau au maximum ! Donc, pour un aquarium de 100 litres, on obtient un laisser passer pour 14 à 16 centimètres de poisson, à la louche. Il n’est évidemment pas question d’introduire un poisson de 16 cm dans le bac, dont le bien être serait compromis dans si peu d’espace, mais plusieurs petits poissons dont l’addition des tailles adultes fera dans les 16 centimètres. 16 centimètres, c’est un couple d’Ocellaris + un Gobiodon par exemple. Ou un Gobiosoma et un Apogon… Ou encore des dizaines d’autres combinaisons…

En calcul inverse, si l’on a une liste de population en tête et que l’on souhaite voir si cette liste serait compatible avec le bac, une règle plus récente et il faut le dire, moins restrictive, existe. Cette règle comblera les partisans d’une population, comment dire… diversifiée, riche, vivante… sans pour autant verser dans la surpopulation.

J’ai lu l’énoncé de cette règle pour la première fois dans feu Reef Mag, et je ne sais ni d’où elle vient, ni qui l’a diffusé en premier, mais je sais qu’elle marche bien, l’ayant appliquée à mon bac avec succès jusqu’à présent.

Le calcul parait compliqué mais semble plus coller à la réalité. Elle part du principe qu’un gros poisson de disons 10 cm pollue beaucoup plus que 2 poissons de 5 cm, de part sa corpulence générale. La règle se propose donc de mettre en évidence un « indice de masse corporelle », différent selon la taille de chaque poisson. Cet indice grimpe de façon exponentielle avec la taille du poisson, démontrant par le chiffre la place que prend un gros poisson dans un bac par rapport à plusieurs petits.



Mettons en pratique :

Il s’agit de multiplier au cube la taille adulte d'un poisson puis de diviser ce nombre obtenu par 25 (25 représente la corpulence moyenne d’un poisson), puis d'additionner toutes les valeurs obtenues et de rediviser le résultat par le nombre de litre d'eau NET du bac.

Soit une personne qui possède un bac de 300 litres, et souhaite avoir ces poissons :

  • Un couple d’Ocellaris = 8 et 10 cm adulte,
  • un couple d’Ambligobius = 5 cm,
  • un Gramma loreto = 9 cm,
  • un Halichoeres trispilus = 8 cm,
  • un Ecsenius bicolor = 11 cm,
  • un Zebrasoma flavescens = 18 cm,
  • un couple de Cryptocentrus cinctus = 8 cmX2.

Alors faisons le calcul:

  • Ocellaris 8X8X8 /25 = 20,48 et 10X10X10 /25=40,
  • Amblygobius 5X5X5 /25= 5 par individu, soit 10 pour le couple,
  • Gramma = 9X9X9 /25 = 29,16,
  • Halichoeres 8 cm donc comme pour l’Ocellaris 20,48,
  • Ecsenius 11X11X11 /25= 53,24,
  • Zebrasoma flav = 18X18X18 /25 = 233,28,
  • Cryptocentrus = 20,48 X2 = 40,96.

Ce qui fait donc: 20,48+40+10+29,16+20,48+53,24+233,28+40,96= 447,6

Et donc au final 447,6 divisés par 260 litres d’eau net (pour un bac de 300 litres brut) = 1,72

Ce chiffre donne la densité de population du bac...

Sachant que la densité de population doit être au maximum de 2 avant de passer à la surpopulation, ce chiffre témoigne d’une population convenable, pour le volume donné.

Suite au prochain épisode...

2de partie: Petit panorama des possibilités selon le litrage

Le Gobiodon okinawae dans les nanos récifs

Rubrique : Animaux
Auteur : vonvon
Niveau : Tous

Famille : Gobiidae (Gobies)
Ordre : Perciformes
Classe : Actinopterygii
Nom français : Gobi jaune
Nom scientifique : Gobiodon okinawae (Sawada, Arai & Abe, 1972)
Répartition : Pacifique occidental
Taille : 2 à 3,5 cm


Habitat géographique :

Le Gobiodon okinawae est trouvé dans le Pacifique occidental, de l’Indonésie aux Iles Marshall et du Japon à la grande barrière de corail. On le retrouve généralement dans des secteurs peu profonds, dans les lagunes abritées des récifs coraliens.

Description :

Le Gobioson okinawae est un petit poisson qui atteint à peine 3,5 centimètres à l’âge adulte, C’est l’un des plus petits poissons en récifal. Son corps est uniformément jaune citron excepté un secteur pâle au niveau des joues, la femelle a une livrée plus pâle.
Ce poisson a une forme généralement fusiforme avec sept épines dorsales, dix rayons dorsaux mous, une épine anale et neuf rayons mous anaux.
Sa défense primaire contre des prédateurs est un mucus toxique et amer sur sa peau qui le rend désagréable au goût.
Une espèce apparentée est le Gobiodon citrinus, d’aspect semblable au Gobiodon okinawae mais avec des inscriptions faciales bleues et blanches.
Son espérance de vie est de 3 à 4 ans.


Nourriture :

La plupart des gobies sont des carnivores, l’okinawae est plus particulièrement planctivore. Il est opportuniste et non pas chasseur, il se contente généralement d’attendre que de la nourriture passe devant son habitat pour la saisir rapidement puis retourner immédiatement sur son perchoir.
Son régime alimentaire est très varié : Mysis, Krill, Artémias, flocons, Cyclope-eeze, alevins de crevettes d’eau saumâtre enrichie de phytoplancton, zooplancton. Il exige un régime divers pour amplifier les valeurs nutritives et ainsi le conserver en captivité sur le long terme.

Entretien et comportement social :

Le Gobiodon okinawae est très populaire pour les nano-récifalistes en raison de sa petite taille.
De part sa petite taille, cette espèce nécessite des colonies de corail branchu type Acropora car ils s'y dissimulent afin de se protéger des prédateurs. Cependant, ils ont aussi la fâcheuse tendance à en manger les polypes s'ils sont assez fins mais sans réel dégât.
Dans leur environnement naturel le Gobiodon okinawae vit en groupe de 5 à 15 individus, cependant en captivité et dans un volume restreint il est préférable de le maintenir en solitaire ou en couple car en groupe ils se battent pour conquérir un territoire.


Le Gobiodon okinawae est un poisson sociable et non agressif bien qu'il puisse activement protéger son territoire contre ses congénères.
Le Gobiodon okinawae se retrouve généralement au milieu de l'aquarium où il reste souvent posé sur un corail attitré, particulièrement les coraux branchus, Acropora étant leur hôte de prédilection dans leur environnement naturel.

Reproduction :

Les résultats basés sur les individus expérimentalement maintenus suggèrent que le Gobiodon okinawae est hermaphrodite protogynous bi directionnel, à l’âge adulte il a la capacité de décaler ses fonctions sexuelles en mâle ou femelle. Ainsi, si deux individus sont maintenus ensemble dès le stade juvénile, à l’âge adulte dans le cas de 2 femelles c’est le plus grand qui devient mâle, dans le cas où ce sont 2 mâles c’est le plus petit qui devient femelle. A noter que le seul cas où un mâle est plus petit que la femelle est quand le mâle est introduit dans un bac et qu’il prend possession du même territoire qu’une grande femelle.

Les œufs sont pondus de manière circulaire autour d’une branche de corail, cela implique que le couple de Gobiodon okinawae doit préalablement la nettoyer avec leur abdomen de tous ses polypes, pouvant entraîner une nécrose du corail.
Il peut y avoir jusqu’à 1.000 œufs pondus, le mâle les fertilise immédiatement et les protège jusqu’à l’éclosion qui a lieu au bout de 5 jours. Au 33ème jour les alevins subissent une métamorphose et peuvent commencer à chasser des proies, la coloration jaune peut être vue dès le 40ème jour.
Lumière :

Le Gobiodon okinawae aime un environnement bien éclairé.

Température/eau :

La fourchette de température pour ce poisson est comprise entre 22 et 26° C. La salinité s'étend de 1.021 à1.028. Le pH doit se situer entre 7.5 et 8.5.

Longueur/taille minimum du bac :

Un aquarium de 100 litres minimum est recommandé pour maintenir un couple, 50 litres si vous voulez un seul individu.
Mouvement de l'eau :

Aucunes conditions spéciales, brassage faible à fort est accepté.
Disponibilité :

Ce poisson est couramment vendu dans le commerce aquariophile tout au long de l’année. Plusieurs de ces poissons arrivent chez le détaillant dans état souvent maigre et sont des mangeurs lents ou méticuleux. Ils meurent de faim souvent en présence de poissons plus voraces. Si vous souhaitez en faire l’acquisition faites en sorte qu’il soit le premier poisson du bac, de plus privilégiez au début de la nourriture vivante.

Liens :

La famille des Gobiidés, Les Gobies

Rubrique : Vivant
Auteur : Grandludo
Niveau : Tous

Si un jour vous souhaitez mettre à la même table toutes les espèces de la famille des gobiidés, ce ne sont pas des centaines mais près de 2 milliers de places qu’il vous faudra prévoir. En effet la famille des gobiidés, qui ne comporte pas moins de 1875 espèces réparties dans 212 genres, est la plus grande famille de poissons marins. Et ces chiffres ne cessent d’évoluer car de nouvelles espèces sont décrites régulièrement.


Gobiodon okinawae dans son Montipora (Photo Mickael Pelletier)

Description de la famille des gobiidés

Classe : Actinopterygii
Ordre : Perciformes
Sous-ordre : Gobioïdés
Puis vient la famille des Gobiidés
Principales sous-familles reconnues : Oxudercinae, Amblyopinae, Sicydiinae, Gobionellinae et Gobiinae.


Gobiosoma Figaro, poisson idéal pour un très petit nano (Photo Marc-André Bayens)

Répartition géographique

Les membres de la famille des gobiidés peuvent être trouvés dans toutes les eaux de la surface du globe, que ce soit en eaux salée, douce, saumâtre, tropicale ou même glaciale (dans les eaux du cercle polaire).Les gobies ont colonisé les substrats les plus divers qu’ils soient : fonds vaseux et sablonneux, au seins des biotopes rocheux ou bien entre les colonie coralliennes. Certaines espèces vivent même à l’intérieur d’autres animaux (éponges, …).


Portrait de Cryptocentrus Cinctus (Photo Gildas Cotonea)

Principales descriptions morphologiques des membres de la famille des Gobiidés du monde récifal


Gravure de Gobies

On rencontre chez les gobies différentes caractéristiques plus ou moins générales :
  • Les gobies possèdent un corps de forme assez effilée, subcylindrique, légèrement comprimée en arrière.
  • Une tête large, plutôt déprimée, à joues rebondies et de grosses lèvres.
  • Grands yeux, haut placés.
  • Bouche oblique vers le bas, à mandibules légèrement proéminente, armée de plusieurs rangées de dents généralement très petites.
  • Museau court.
  • Narine antérieure légèrement tubuleuse surmontée très souvent d'un petit lambeau cutané.
  • Opercule sans épines.
  • Corps recouvert d'écailles cténoïdes.
  • Pas de ligne latérale apparente.
Etant donné leur comportement généralement inféodé au substrat, les nageoires pelviennes ont évolué et se sont fusionnées pour former un disque adhésif (une sorte de ventouse).
Pour différencier les gobies d’autres espèces coralliennes ressemblantes, telles que les blennies, on portera son attention sur l’observation de la nageoire dorsale, qui, chez les gobies, est régulièrement bipartite, tandis que chez les blennies, tous les rayons dorsaux forment une unité.
La taille des gobies peut varier de quelques cm à plus de 50 cm, mais une grande majorité des individus mesurent moins de 10 cm.

Valenciennea strigata femelle (Photo Gildas Cotonea)

Régime alimentaire

La plupart sont des carnivores, se nourrissant de petits crustacés. D'autres sont des déparasiteurs de plus gros poissons
En aquarium, une nourriture variée peut être distribuée, les gobies sont en effet très tolérants. Ils apprécieront des fragments de mysis congelées, artemia, chair de moule, ainsi que les aliments secs.


Couple de Gobiosomas oceanops sur un LPS (Photo Richard Parisot)

Comportement et reproduction des espèces coralliennes

Pour différencier le mâle d’une femelle de la famille des gobiidés (on parle là de dimorphisme sexuel), la coloration des individus d’une même espèce ne vous renseignera pas et des études sont en cours afin de solutionner ce mystère. Actuellement, nous savons que le sexe des individu est déterminé à la naissance dans la majorité des espèces.
Dans un petit nombres d’espèces (par exemple les gobiodons et paragobiodons), les poissons connaissent une mutation sexuelle au cours de leur vie :ils naissent femelles, puis deviennent mâles ou inversement. On parle d’hermaphrodisme consécutif.
Afin de sexer à coup sûr un gobiidés, il faut observer les papilles génitales des poissons. Les papilles génitales des femelles sont beaucoup plus grosses et plus arrondies.
Lors de l’accouplement, les mâles sont plus colorés que les femelles. Ils délimitent et défendent un territoire (généralement une petite cavité sous une pierre, une grotte dans la roche ou bien une racine). Ensuite, ils y conduisent une ou plusieurs femelles.
Pendant la parade nuptiale, les mâles arborent des couleurs plus soutenues que le femelles qui ont le ventre rebondit (car rempli d’ovules). C’est le seul moment où le dimorphisme sexuel peut être aisément observé.
Les femelles pondent de 10 à quelques centaines d'ovules que les mâles fécondent puis surveillent et nettoient. Ceux ci éclosent après quelques jours. Les jeunes ont un stade pélagique de 3 à 20 jours avant de regagner le fond.


Amblyeleotris et son Alpheus (Photo Mickael Pelletier)

Particularités comportementales

La particularité comportementale la plus recherchée et mise en œuvre dans un nanorécif est la symbiose d’un individu (du type cryptocentrus, stonogobiops, …)avec sa crevette (de type Alpheus). Cette dernière creusera dans le substrat la cavité dans laquelle logera le couple. En échange le gobie, possédant une meilleure vue que l’alphéus (presque aveugle), lui assure protection en la prévenant du moindre danger. Il ne faut aussi jamais introduire 2 individus du même sexe dans un bac de petit volume. Le mieux serait d’introduire un couple déjà formé et accompagné de son alphéus symbiotique dans un bac équipé d’un substrat relativement épais.
D’autres espèces de gobies ont la particularité de vivre parmi les colonies coralliennes branchues. Ces espèces (gobiosoma, gobiodon, …), généralement de très petites tailles, sont très rependues dans les bacs de vente de nos magasins, et correspondent réellement au petit volume de nos aquariums.


Amblygobius rainfordi (Photo Jean-Louis Cuquemelle)

Liens indispensables :
http://fishbase.mnhn.fr/identification/specieslist.cfm?famcode=405&areacode=

Photos, un grand merci à :
Mickael PELLETIER
Richard PARISOT
Jean-Louis CUQUEMELLE
Marc-André BAYENS
Gildas COTONEA

Sources :
Le Mergus
http://fishbase.mnhn.fr/Summary/FamilySummary.cfm?id=405&lang=English