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La famille des Gobiidés, Les Gobies

Rubrique : Vivant
Auteur : Grandludo
Niveau : Tous

Si un jour vous souhaitez mettre à la même table toutes les espèces de la famille des gobiidés, ce ne sont pas des centaines mais près de 2 milliers de places qu’il vous faudra prévoir. En effet la famille des gobiidés, qui ne comporte pas moins de 1875 espèces réparties dans 212 genres, est la plus grande famille de poissons marins. Et ces chiffres ne cessent d’évoluer car de nouvelles espèces sont décrites régulièrement.


Gobiodon okinawae dans son Montipora (Photo Mickael Pelletier)

Description de la famille des gobiidés

Classe : Actinopterygii
Ordre : Perciformes
Sous-ordre : Gobioïdés
Puis vient la famille des Gobiidés
Principales sous-familles reconnues : Oxudercinae, Amblyopinae, Sicydiinae, Gobionellinae et Gobiinae.


Gobiosoma Figaro, poisson idéal pour un très petit nano (Photo Marc-André Bayens)

Répartition géographique

Les membres de la famille des gobiidés peuvent être trouvés dans toutes les eaux de la surface du globe, que ce soit en eaux salée, douce, saumâtre, tropicale ou même glaciale (dans les eaux du cercle polaire).Les gobies ont colonisé les substrats les plus divers qu’ils soient : fonds vaseux et sablonneux, au seins des biotopes rocheux ou bien entre les colonie coralliennes. Certaines espèces vivent même à l’intérieur d’autres animaux (éponges, …).


Portrait de Cryptocentrus Cinctus (Photo Gildas Cotonea)

Principales descriptions morphologiques des membres de la famille des Gobiidés du monde récifal


Gravure de Gobies

On rencontre chez les gobies différentes caractéristiques plus ou moins générales :
  • Les gobies possèdent un corps de forme assez effilée, subcylindrique, légèrement comprimée en arrière.
  • Une tête large, plutôt déprimée, à joues rebondies et de grosses lèvres.
  • Grands yeux, haut placés.
  • Bouche oblique vers le bas, à mandibules légèrement proéminente, armée de plusieurs rangées de dents généralement très petites.
  • Museau court.
  • Narine antérieure légèrement tubuleuse surmontée très souvent d'un petit lambeau cutané.
  • Opercule sans épines.
  • Corps recouvert d'écailles cténoïdes.
  • Pas de ligne latérale apparente.
Etant donné leur comportement généralement inféodé au substrat, les nageoires pelviennes ont évolué et se sont fusionnées pour former un disque adhésif (une sorte de ventouse).
Pour différencier les gobies d’autres espèces coralliennes ressemblantes, telles que les blennies, on portera son attention sur l’observation de la nageoire dorsale, qui, chez les gobies, est régulièrement bipartite, tandis que chez les blennies, tous les rayons dorsaux forment une unité.
La taille des gobies peut varier de quelques cm à plus de 50 cm, mais une grande majorité des individus mesurent moins de 10 cm.

Valenciennea strigata femelle (Photo Gildas Cotonea)

Régime alimentaire

La plupart sont des carnivores, se nourrissant de petits crustacés. D'autres sont des déparasiteurs de plus gros poissons
En aquarium, une nourriture variée peut être distribuée, les gobies sont en effet très tolérants. Ils apprécieront des fragments de mysis congelées, artemia, chair de moule, ainsi que les aliments secs.


Couple de Gobiosomas oceanops sur un LPS (Photo Richard Parisot)

Comportement et reproduction des espèces coralliennes

Pour différencier le mâle d’une femelle de la famille des gobiidés (on parle là de dimorphisme sexuel), la coloration des individus d’une même espèce ne vous renseignera pas et des études sont en cours afin de solutionner ce mystère. Actuellement, nous savons que le sexe des individu est déterminé à la naissance dans la majorité des espèces.
Dans un petit nombres d’espèces (par exemple les gobiodons et paragobiodons), les poissons connaissent une mutation sexuelle au cours de leur vie :ils naissent femelles, puis deviennent mâles ou inversement. On parle d’hermaphrodisme consécutif.
Afin de sexer à coup sûr un gobiidés, il faut observer les papilles génitales des poissons. Les papilles génitales des femelles sont beaucoup plus grosses et plus arrondies.
Lors de l’accouplement, les mâles sont plus colorés que les femelles. Ils délimitent et défendent un territoire (généralement une petite cavité sous une pierre, une grotte dans la roche ou bien une racine). Ensuite, ils y conduisent une ou plusieurs femelles.
Pendant la parade nuptiale, les mâles arborent des couleurs plus soutenues que le femelles qui ont le ventre rebondit (car rempli d’ovules). C’est le seul moment où le dimorphisme sexuel peut être aisément observé.
Les femelles pondent de 10 à quelques centaines d'ovules que les mâles fécondent puis surveillent et nettoient. Ceux ci éclosent après quelques jours. Les jeunes ont un stade pélagique de 3 à 20 jours avant de regagner le fond.


Amblyeleotris et son Alpheus (Photo Mickael Pelletier)

Particularités comportementales

La particularité comportementale la plus recherchée et mise en œuvre dans un nanorécif est la symbiose d’un individu (du type cryptocentrus, stonogobiops, …)avec sa crevette (de type Alpheus). Cette dernière creusera dans le substrat la cavité dans laquelle logera le couple. En échange le gobie, possédant une meilleure vue que l’alphéus (presque aveugle), lui assure protection en la prévenant du moindre danger. Il ne faut aussi jamais introduire 2 individus du même sexe dans un bac de petit volume. Le mieux serait d’introduire un couple déjà formé et accompagné de son alphéus symbiotique dans un bac équipé d’un substrat relativement épais.
D’autres espèces de gobies ont la particularité de vivre parmi les colonies coralliennes branchues. Ces espèces (gobiosoma, gobiodon, …), généralement de très petites tailles, sont très rependues dans les bacs de vente de nos magasins, et correspondent réellement au petit volume de nos aquariums.


Amblygobius rainfordi (Photo Jean-Louis Cuquemelle)

Liens indispensables :
http://fishbase.mnhn.fr/identification/specieslist.cfm?famcode=405&areacode=

Photos, un grand merci à :
Mickael PELLETIER
Richard PARISOT
Jean-Louis CUQUEMELLE
Marc-André BAYENS
Gildas COTONEA

Sources :
Le Mergus
http://fishbase.mnhn.fr/Summary/FamilySummary.cfm?id=405&lang=English

1 commentaire:

Anonyme a dit…

hello

petite modif :

la classification des gobies a évolué. On ne parle plus de Gobiosoma mais de Elacatinus.
Celui de la photo sous le nom de figaro ressemble plutôt à E. randalli d'ailleurs, car la bande jaune reste mince et ne s'élargit pas comme pour un E. figaro classique. Mais il faudrait pouvoir voir la coloration de la queue pour pouvoir trancher.

Cordialement

Leth