Mensuel internet des micro et nano aquariums récifaux

Quand la technique laisse place à la vie...

Rubrique : Way of life
Auteur : 27-L
Niveau : Tous


Par définition ce qui caractérise un nanorécif c'est son faible volume .
Ceci nous amène à aménager des paysages récifaux de tailles réduites, pour cela nous nous efforcerons de choisir des espèces ne cassant pas l'harmonie de nos microcosmes.

Même si les sinularias et autres sarcophytons sont attrayant pour les débutants on s'aperçoit qu'ils deviennent vite encombrant, notre forum héberge des exemples de bacs matures devant se séparer de ces hôtes devenus encombrants, pour rétablir consciemment ou non cet équilibre.

De la même façon même si un petit ocellaris de 2cm semble approprié aux proportions de votre jardin récifal, son embonpoint et sa taille adulte de 8cm cassera la magie et focalisera le premier regard.
Si il est facile, techniquement pas forcément sentimentalement, au bout d’une année ou deux de se séparer d’un corail ou d’un poisson, il est bien plus difficile de le faire pour une pompe…

Nous voici au cœur du sujet, que font ces monstres technologiques de 7 à 10cm dans notre paysage se voulant une bulle de nature dans notre salon ?
Nous allons voir qu’il n’est pas forcément onéreux de les faire disparaître si l’on y pense à la conception du bac. Cette réflexion sera bien souvent le gage de la perennité de votre récif, pourquoi arrêter un bac harmonieux et esthétique à la maintenance facile ?

La première solution que nous envisageons consiste à cacher le matériel dans la cuve elle même.
« Allez je planque tout cela derrière mes PV »

Au delà du fait que c’est souvent irréalisable de cacher un chauffage de 20cm et deux pompes dans des volumes de moins de 60 litres. Nous aurons tendance à le faire en « empilant » des pierres sur le matériel et le premier nettoyage de celui-ci nous démontrera que l’idée n’est pas si géniale que cela…

Deuxième idée plus réfléchie la cuve technique, dans le bac, incorporant également le brassage :
Imaginons un cube de 50 cm de côté et un moyen de dissimuler le matériel nécessaire à son fonctionnement .
Chauffage, écumeur, brassage et filtration par débordement sur perlon dans une partie réservée à l’arrière du bac :

Nous avons de droite à gauche:

Un compartiment ouvert en bas et en haut servant de cuve de brassage. Percè de deux trous permettant la sortie d'eau des pompes.

L'eau se deverse par trop plein sur un petit compartiment fait d'une grille et rempli de perlon pour la filtration mécanique.

Au milieu un compartiment à niveau constant ou nous pouvons mettre chauffage écumeur et résines .

Et enfin à gauche un conpartiment à niveau variable, pompe de "remonté" au fond avec un tuyau de remonté et c'est là aussi que nous mettrons le capteur de l'osmolateur. Et c'est également ici endroit fortement brassé que nous ferons arriver les osmolations.

Cette solution à l’avantage d’être compacte mais elle empiète à l’intérieur de la cuve, ici d’ 1/5 à 1/4 du volume environ et les pompes de brassage sont immergées, elles diffusent donc la totalité de la chaleur qu’elles dégagent dans l’eau.

Allez, encore un petit effort et sortons tout cela de la cuve principale...

Pour cela il va nous faloir percer la cuve, cela paraît effrayant pour un novice mais c’est en fait un jeu d’enfant avec peu de matériel. Trois solutions s’offrent au bricoleur standard, la dremel, les trépans bétons et enfin la solution trépan en cuivre et pâte à roder

Utiliser une dremel avec une mèche diamant est possible mais cette mèthode est fastidieuse pour vos oreilles et il est difficile d'obtenir un trou bien rond, mieux vaut choisir une des deux autres mèthodes:

Ici vonvon met en pratique la mèthode trépan béton probablement la plus simple et la plus efficace:



Là nous pouvons voir andycam fier de son perçage à la pâte à roder, notez cette main exempte de toute coupure, bon on vous ne montrera pas l'autre:


Vous trouverez l'ensemble de l'article décrivant cette méthode ici:
www.francenanorecif.com


Maintenant que nous savons percer parlons de "closed loop" ou boucle fermée en gaulois, rien de sorcier dans la technique, nous faisons sortir la pompe de la cuve et l'alimentons en eau par un trou de celle-ci et retour par un autre trou, oui je sais ... allez hop un schéma:


Les éléments principaux du closed loop:

Les passes cloisons appelés aussi passe cuve:


Pour un closed loop de brassage uniquement ne devant être démonté que tout les 6 mois pour nettoyage de la pompe, des vannes pvc simples suffisent:

Sinon pour un closed loop devant être démonté régulièrement mieux vaut investir dans des robinets double de qualité, les eheim sont excellents:

Ce système nous permet donc de sortir les pompes de la cuve et de disperser une bonne partie de la chaleur générée dans l'air à la place de l'eau.

Ces closed loop peuvent être réalisé également sur les parroies latérales ne permettant pas d'observer le récif, la vitre arrière par exemple.

Il est bien entendu préférable de mettre des crépines sur les sorties d'eau

Dans un de ces closed loop vous pouvez incorporer un chauffage, soit vous bricolez un tube permetant de le faire soit vous achetez une solution du commerce hydor vend ce type de matériel:


hydor eth en 200 et 300W seulement...

Mieux encore nous pouvons mettre sur un des circuits fermés un groupe froid utile à la saison chaude, sur les nanos ceux à base de peltier ont l'avantage d'être reversible et de faire office de chauffage également...

ou alors un filtre extérieur contenant du perlon changé chaque semaine pour une filtration mécanique ou des résines pour une action chimique...

A ce stade nous en somme là:






















Ce nano malgrés les apparences est chauffé, brassé et filtré... votre regard ne se serait il pas pointé en premier sur cette petite touffe d'algue en tout cas pas sur un chauffage ou une pompe.

Nous savons donc brasser chauffer refroidir filtrer par "closed loop" cela peu être suffisant, le même un an plus tard:


Par contre pour l'écumage nous n'échaperons pas à l'écumeur au niveau du bac, à l'extérieur tout de même ou à la cuve technique sous le bac, mais comment y amener l'eau ?

Première solution pour les refractaires au perçage ou les bacs déjà en eau :
le deversoir par siphon.
Le principe est simple un ou deux siphons amènent l'eau à l'extérieur du bac ou un débordement est réalisé, quoi ? encore !... ok un schéma:
Donc ici au lieu de percer le bac on perce une petite cuve externe en verre ou en plastique et on y amène l'eau par un siphon, par sécurité vous pouvez doubler le siphon, celui ci ne se désamorce pas quand la pompe de remonté est arrétée (cas du schéma) mais on n'est pas à l'abris d'un astrea baladeur...
Il est préférable de choisir du tube opaque pour le siphon afin d'éviter la formation d'algue dans celui-ci.
Notez qu'ici est rajouté une cuve de débordement dans le bac afin de débarasser celui ci de la pélicule grasse de surface.
Le système de peigne est amovible afin de pouvoir le néttoyer

Ce principe est ègalement utilisé si l'on perce le bac:

Sur le schéma vous pouvez voir une colonne de débordement elle n'est vraiment utile que sur les grands bacs pour pouvoir changer éventuellement le passe cloison, sur un nano il est envisageable de s'en passer en cas de problème vider une quarantaine de litres n'est pas si problèmatique.

Nous voici au bout de cette reflexion où le matériel à laisser place à la vie....

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