Bâtisseurs du récif
Rubrique : Vivant
Auteur : JLC
Niveau : Débutant
Introduction
La présence des roches corallienne est à l’origine de la grande biodiversité des récifs. Ces roches sont en réalité des concrétions édifiées par des colonies animales. Elles sont la base du biotope qui favorise l’épanouissement d'une multitude d'autres organismes marins. Le milieu propice aux récifs coralliens est caractérisé par une température élevée et constante, des eaux cristallines ainsi qu'un fort ensoleillement.
Les coraux édificateurs de récifs font partie de l'ordre des madréporaires. Dans la classification des invertébrés, les madréporaires font partie de l’embranchement des Cnidaires, classe des Anthozoaires, ordre des Hexacoralliaires caractérisés par leurs polypes à 6 tentacules.
Embranchement Cnidaires | Classe - Ordre Hydrozoaires | Famille Milleporidés | Espèce Millepora |
Les principales familles de madréporaires sont les Thamnastériidés (Psamnacora), Pocilloporidés (Stylophora, Seriatopora), Acroporidés (Acropora, Montipora), Agariciidés (Pachyseris), Fungiidés (Fungia, Heliofungia), Poritidés (Goniopora, Porites), Faviidés (Favia, Goniastrea), Oculinidés (Galaxea), Mussidés (Lobophyllia), Pectiniidés (Echinophyllia, Oxypora), Caryophylliidés (Plerogyra), Dendrophylliidés (Tubastrea, Turbinaria).
Ces organismes sont semblables aux autres anthozoaires, ils ont pourtant la particularité de se regrouper en colonie et d’élaborer un squelette constitué de calcaire dur (aragonite). C’est ainsi une multitude de petits organismes, ou polypes, qui, regroupés, bâtissent progressivement des blocs massifs et résistants. Il est impressionnant de s’apercevoir que les pierres bordant certaines plages tropicales sont en réalité des débris coralliens de plusieurs dizaines de kilos et non pas de véritables roches. L’appellation de 'coraux pierres' ou 'coraux durs' n’est certainement pas usurpée.
Les coraux les plus résistants aux fortes houles sont aussi ceux dont la croissance est la plus lente. Le renouvellement des colonies se situe donc sur une durée séculaire. Si la croissance d'un récif est excessivement lente, sa détérioration peut être rapide comme le prouve les photographies de récifs décimés par un 'blanchiment' brutal des coraux durs, conséquence de l'élévation de la température et l'expulsion des zooxanthelles symbiotiques. Les conditions favorables sont facilement perturbées par une modification, même minime, du milieu. Comme la plupart des biotopes de notre planète les récifs sont actuellement menacés par l'activité humaine. Nous aquariophiles, le savons, ils sont particulièrement vulnérables. Désormais les coraux durs sont protégés par le CITES (Convention de Washington pour les espèces menacées de disparition) mais cela ne suffit pas à écarter le risque de réduction progressive des zones récifales. Les principales sources de pollution sont :
- L’eutrophisation du milieu du à la concentration humaines favorables au développement des algues au détriment des coraux (engrais, pesticides, matières en suspension, rejets divers),
- L'expansion des zones urbaines sur le littoral (tourisme), érosion des côtes,
- Le dégazage des navires en mer,
- L'utilisation des coraux comme matériaux de construction,
- Et bien entendu le très inquiétant réchauffement climatique (risque de disparition massive des colonies, augmentation du taux de CO2).
Et pour aller plus loin :
Management et restauration des récifs coralliens
Coraux et photosynthèse vu sous un autre jour
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