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L’osmolation : du robinet à votre bac

Rubrique : Technique
Auteur :N_Dadou
Niveau : Débutant

Introduction

Le temps passe et les volumes augmentent très souvent chez la plupart d’entre nous… Par soucis de se faciliter la tâche, nous avons souvent recours à l’automatisation du bac tout du moins en ce qui concerne l’osmolation. Le but de c’est article n’est pas de présenter chaque composant séparant le robinet du bac mais de faire des rappels sur l’ordre de ces constituants pour éviter les surprises, telles que la présence d’air dans un RAH, qui s’il contient du CO2 risque de faire précipiter l’hydroxyde. Au cours de cet article je présenterai tout d’abord les erreurs courantes puis plusieurs solutions allant de la chaîne utilisant des minuteries à la chaîne intégralement automatisée.

Voyons tout d'abord les erreurs à ne pas commettre:

  • le positionnement de l'anti-retour
L’une des erreurs les plus courantes est sans doute le mauvais positionnement du clapet anti-retour. En effet, c’est élément est obligatoire si l’on ne possède pas une pompe péristaltique ou à clapet en amont du RAC/RAH sous peine de le voir se vider dans votre réserve d’eau et le désamorçage de la pompe. Il y a deux solutions possibles qui se présentent alors, le mettre à l’entrée du RAH ou en sortie, cette dernière solution est désastreuse (pour sa durée de vie et son efficacité) car l’eau en sortie du RAH est saturé en calcium, l’anti-retour alors se bloque en position ouvert puis se colmate empêchant dans les deux cas le bon fonctionnement. Au contraire l’eau à l’entrée du RAH est une eau claire et même s’il arrive que le clapet reste bloqué, vous n’aurez pas besoin de le mettre dans le vinaigre toute les semaines…
  • le positionnement du robinet limiteur de débit
On a l’habitude de mettre des robinets à l’entrée et à la sortie du RAH/RAC de façon à pouvoir l’isoler pour la maintenance (changer l’hydroxyde, nettoyage, etc...) et régulièrement on utilise l’un des deux pour obtenir notre fameux goutte-à-goutte. L’erreur, ici, est de choisir le robinet de sortie pour la même raison que précédemment, le colmatage rapide. Il est préférable de garder le robinet de sortie grand ouvert et régler le débit avec le robinet d’entrée.
  • l'assurance d'une réserve pleine
Combien de pompes d'osmolateur ont été brulées en fonctionnant à vide? Il n'existe pas à ma connaissance de statistiques sur ce sujet et pourtant, les fournisseurs cités dans les différentes constructions ont du avoir pas mal de commande...
On remarque d'ailleurs que les commerçants dans le monde des aquariums ont toujours quelques pompes Tunze ( la même que celle de Conrad en plus cher).
C’est pourquoi, lors de la conception de notre osmolateur, il est préférable d’utiliser deux capteurs de niveau plutôt qu'un seul : l’un dans la décantation, l’autre dans la réserve. Il est possible de modifier celui proposé par Tunze à moindre coût s'il on décide de l'acheter tout fait ( il suffit de couper le fil du capteur et d'en intercaler un nouveau en série ). On préfèrera également choisir le 12V pour ce qui est des capteurs pour la sécurité des personnes. On obtient ainsi le schéma suivant autour du relais:
Un exemple d'automatisation :


On utilise les schémas électriques suivants pour commander la pompe et l'électrovanne:
Les avantages et inconvénients de ce système:
Cette technique permet de mettre à température l'eau doucement via la chaleur de la maison, et ainsi de se séparer en partie de l'oxygène dissout ( environ 12mg/l au robinet) puisque plus l'eau est chaude plus elle s'appauvrit en eau ( formation de bulles le long des parois). Cette solution permet également d'avoir une réserve d'eau osmosée pour les changements d'eau par exemple.
Cependant il faut lutter contre l'évaporation et l'introduction de poussières dans cette eau propre.
Notons ici, que les schémas électriques possèdent des capteurs de sécurité non obligatoires mais recommandés ( surtout coté bac à cause du sel).

Un exemple similaire mais sans réserve d'eau:


Ce montage comporte plusieurs inconvénients: obligation de tout démonter pour les changements d'eau, possibles passage de l'eau du RAH/RAC vers les égouts ( franchissement de l'osmoseur dans le sens inverse) si l'osmoseur n'est pas surélevé par rapport au RAH/RAC.
Impossibilité de régler le débit du RAH/RAC obligatoirement identique à celui de l'osmoseur.

Je propose donc le même schéma amélioré:
Notons que le dégazage de l'eau dû à l'augmentation de la température se fera toujours dans le réacteur. Cependant, l'anti-retour et le système de vannes permettent d'éviter le passage de l'eau dans le sens inverse de l'osmoseur et le démontage de toute l'installation lors du nettoyage de l'osmoseur ou lors d'un changement d'eau.



Ce genre de montage oblige de faire courir un tube d'un point d'eau jusqu'au bac, or l'aquariophile 'moyen' possède des bacs à peu près partout mais souvent loin de son osmoseur...
C'est pourquoi je vais présenter une solution viable pour des volumes inférieurs à 200L sans électrovanne, ni relais, mais qui simplifie la vie par rapport à l'osmolation "manuelle".

L'osmolation par minuteries:

La solution suivante peut paraître ridicule pour ceux qui ont déjà fait l'acquisition d'un osmolateur, j'ai pourtant moi-même utilisé cette solution sur 200 litres pendant plus de 5 ans avec succès.

Cette méthode remplace l'électrovanne par une minuterie mécanique pour arrosage (style Gardena, voir photo ci-après) dans le but de remplir un bidon. Puis une simple minuterie électrique achetée pour une poignée d'euros dans la grande distribution pour commander la pompe. On choisit le temps de fonctionnement en fonction de l'évaporation et du débit du RAH en procédant à quelques essais.
Bien sûr, la mise à niveau n'est pas très rigoureuse et il faut parfois, le soir, faire marcher la pompe une dizaine de minutes en plus et réajuster le temps suivant les saisons.
Cette méthode est certes imprécise mais cela contribue à vous ramener souvent devant votre aquarium; il ne faut pas oublier que c'est une attention particulière de chaque instant qui fait que votre bac se maintient.




Pour continuer sur le même registre, mes recherches sur le web m'ont amené à trouver un (nano) article "l'eau nanofiltrée : une première mondiale". Je tenais donc à faire un petit clin d'oeil à cette tentative du SEDIF (Syndicat des Eaux d'Ile de France). On ne peut que reprocher de n'avoir étendu ce procédé à la France entière :-) et de ne pas distribuer cette eau non mélangée avec celle traitée différemment.

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