Mensuel internet des micro et nano aquariums récifaux

ediTo aout 2009

nanoZine numéro 25 !

nanoZine fait son come-back avec ce numéro 25 qui renoue avec la tradition du 100% indispensable, 100% bonheur. Bonne lecture. JLC.

Au sommaire de ce numéro :

  • La FAQ débutant - systemC
  • Modification d'un éclairage T8 ferro-magnétique en électronique pour 5 euros - vonvon

FAQ Débutants

Rubrique : La FAQ
Auteur : systemc
Niveau : Débutant

Vous trouverez dans cette synthèse en deux parties les questions récurrentes les plus fréquemment posées par les débutants. Les réponses correspondantes, vous permettent d’avoir un premier jet de réflexion. Pour creuser les éléments de réponse supplémentaire, nous vous conseillons de vous reporter à nos sites de référence ou vous trouverez des réponses plus détaillées et d’autres sources d’informations pour réaliser votre projet.

Nos sites de référence à potasser sans limite:
http://microrecif.ovh.org/
http://andycam.on-web.fr/index.php?lng=fr
http://nanozine.blogspot.com/


Partie 1 (10 questions-réponses)

1) Je viens de mettre en eau mon bac de 150 litres.
J’ai des algues marrons et des filamenteuses vertes qui apparaissent sur le décor et les vitres. Mon bac est en eau depuis 2 semaines, est-ce que ces algues sont néfastes?
De plus, je me demande à quel entretien procéder et faut-il faire des changements d’eau pendant la phase de démarrage?
Pour les détritivores, quand les introduire?

Les algues brunes sont de la famille des diatomées, elles colonisent les bacs en phase de démarrage et partiront d’elle-même dans quelques semaines. Idem pour les algues filamenteuses vertes.
Votre bac va subir une période de colonisation d’algues diverses pendant ses premières semaines de vie, qui sont normales dans sa phase de démarrage. Donc pas d’inquiétude, laissez faire le cycle de démarrage. Dans quelques semaines, quand le pic de nitrite sera passé, vous pourrez introduire votre population de détritivores. On compte environ 4 à 5 semaines avant l’introduction des détritivores. Bernard-l’hermite, Astrea, Oliva, Nassarius, Cerithiums, crevettes, crabes, limaces concombres de mer, Turbo, Chitons, Nerita… la population doit etre la plus variée possible.
Durant cette période, il faut tout de meme procéder à un entretien régulier du bac, nettoyer les vitres, vider la coupelle de l’écumeur, nettoyer les masses de filtration mécanique.
Outre les algues qui vont coloniser le bac, les pierres vivantes fraichement importées vont recracher beaucoup de sédiments dans cette phase de démarrage. Une fois par semaine, pendant les deux premiers mois, il est judicieux de procéder à des tempètes anti-sédiments. L’opération est simple, elle consiste à balayer le décor avec une pompe de brassage spécifique (maxi-jet 1000L/h par exemple) de manière à soulever les sédiments et les remettre dans la colonne d’eau. Il est nécessaire de répéter l’opération plusieurs fois. En parallèle, il faut capter ces sédiments avec une filtration mécanique (perlon qui sera ensuite changé).
Cette phase de démarrage est passionnante à observer, vous allez découvrir chaque jour de nouveaux organismes qui participeront à la vie de votre bout de récif. Prenez le temps de la mise en route, ne vous précipitez pas, cette phase de démarrage doit etre bien préparé et conditionnera la pérennité de votre installation. Profitez en également pour parfaire vos connaissances.


2) Je lis beaucoup avant de lancer mon nano-récif et j’en arrive à la conclusion que personne ne fait vraiment la meme chose.
Par rapport à l’introduction du sable, certains préconisent de le mettre rapidement après l’introduction des Pvs afin de garder toute la biodiversité présente dans celle-ci, d’autres qu’il faut attendre la fin de la sédimentation. Bref je suis un peu pommé.
Et vous qu’avez-vous fait? Quels conseils pouvez vous me donnez?

Il est plus simple d’attendre pour introduire le sable lorsque l’on débute. Effectivement pendant les deux premiers mois les Pvs fraichement importées vont recracher beaucoup de sédiments et il sera moins contraignant de les éliminer en l’absence de sable. L’entretien en sera facilité.
8 à 10 semaines après la mise en eau, vous pourrez introduire le sable.


3) La mise en eau de mon aquarium approche. Cependant il y a un truc que je n’arrive pas à comprendre. Quand vous rajouter de l’eau (du à l’évaporation par exemple), comment faire pour la garder à la meme densité?

L’eau qui s’évapore est de l’eau douce, le sel restant dans l’eau du bac. Donc on rajoute de l’eau douce pour compenser celle d’évaporation. Pour se faciliter l’opération et l‘automatiser, on utilise un osmolateur, appareil qui compense automatiquement le niveau d’eau. Il est composé d’un capteur anti-débordement, d’une petite pompe de remontée de faible débit et d’un capteur de niveau. On prévoit également une réserve d’eau douce en fonction du volume de l’aquarium, et qui puisse durer au moins une semaine, par exemple pour un bac de 100 litres on prévoira une réserve d’eau douce d’au moins 20 litres. L’osmolateur est un équipement indispensable, il évite également les fluctuations de salinité.


4) Petite question concernant la durée d’éclairage en phase de démarrage. J’ai pu lire à divers endroits qu’il fallait éclairer 12h/jour dès le début. Or le vendeur m’a conseillé d’augmenter progressivement la durée d’éclairage (+1 heure/jour) en commençant par 3 heures par jour. Qu’en pensez vous?
En sous éclairent temporairement, je ne risque pas de dénaturer le milieu de ses micro-organismes?

Vous pouvez effectivement commencez votre période de démarrage avec une photopériode réduite et l’augmenter progressivement sur 2 ou 3 semaines pour arriver au cycle classique. Cela permet de réduire le développement de certaines algues car elles disposent d’une photopériode plus courte.
Mais chaque bac est différent de part sa technique et son volume, la qualité des pierres vivantes est variable et le hobby récifal est loin d’etre une science exacte. Vous pouvez donc aussi choisir d’éclairer en cycle normal dès le démarrage, les deux méthodes se valent.
La troisième méthode utilisé aux USA consiste à faire tourner les pierres vivantes fraichement importées dans une récipient spécifique, brassé et écumé et souvent non éclairé. Une fois le pic de nitrite passé, les pierres sont transvasé dans la cuve dont l’eau tourne depuis quelques semaines avec quelques roches inertes. Cette méthode est intéressante car elle permet de ne pas transvaser l’eau souillée et sédimentée dans laquelle se sont acclimaté les pierres vivantes.


5) Jusqu’à maintenant j’achetais l’eau de mer toute prete dans deux magasins différents, tout allait bien au niveau des paramètres étant donné que je n’avais pas grand-chose dans le bac. Maintenant que j’ai acquis quelques coraux et détritivores mes paramètres en magnésium et calcium baissent.
Mon bac fait 100 litres et je n’ais pas envi de me lancer dans une supplémentation hasardeuse.
Je pense préparer mon eau de mer seul. Combien de temps doit-on la brasser? Faut-il une grosse ou petite pompe? Quel sel enrichi utiliser?

Vous pouvez utiliser un sel enrichi, si votre bac ne contient pas de coraux gourmands en calcium les changement d’eau hebdomadaire de 10-15% devrait suffire à stabiliser les paramètres.
Pour préparer votre eau, rien de bien compliqué.
Il est évident qu’il faut partir d’une eau de préparation saine, un osmoseur est indispensable, le choix du modèle se fait en fonction de la qualité d’eau de votre région. Il faut disposer d’un récipient adapté à ce seul usage, d’une petite pompe de brassage de 1000L/h par exemple (ne choisissez pas un modèle trop faible en débit) . Mélangez le sel à l’eau en brassant avec la pompe pendant au moins deux heures, une douzaine d’heures est préférable.


6) Je cherche à savoir à quoi sert le charbon actif, à part le fait d’éclaircir l’eau? Est-ce que ça filtre d’autres choses? Peut-on le mettre directement dans le bac ou faut-il obligatoirement une décantation (je n’en ais pas)?

Le charbon actif absorbe diverses molécules organiques, des phénols… et éclairci l’eau. Il permet de limiter de façon permanente les molécules libérées par certains organismes notamment les coraux mous, algues. C’est donc un matériau très utile dans l’épuration technique.
Toujours choisir pour le récifal une qualité de charbon actif supérieure.
Vous pouvez l’utiliser en passif (dans une chaussette et dans un coin du bac) ou en passage forcé (cuve technique). Attention, lors de l’utilisation en mode passif, lorsque vous changerez le charbon, prenez la précaution de le retirer délicatement (arret du brassage) pour ne pas relarguer certains éléments.


7) Je vais mettre mon bac en eau. Je me demande si il faut démarrer avec un sel enrichi ou si un sel pauvre suffirais? Y a-t-il des avantages ou des inconvénients pour les paramètres de l’eau?

Un sel enrichi a principalement des concentrations en calcium et magnésium plus élevé qu’un sel de base. Le kh est généralement dans la fourchette de l’eau de mer naturelle, contrairement à un sel de base dont le kh se situe plutôt entre 9 et 11, le calcium dépassant rarement les 350 pour un mg à inférieur à 1150.
Au fil des années la qualité des sels a augmenté et le choix s’est diversifié, beaucoup de fabricants connus proposant leur marque de sel, souvent enrichi.
Démarrer votre bac avec un sel enrichi n’est pas un problème, vous partirez sur les paramètres principaux dans la fourchette haute dès le départ. Le paramètre sensible à surveiller dans ce cas est donc le kh, si vous constatez une baisse quelques semaines après la mise en eau, il faudra supplémenter pour compenser avec un produit adapté.
Dans tous les cas, une mesure régulière du kh, ca et mg permet un suivi constant de ces paramètres.


8) Je viens de mettre mon bac en eau et les pierres vivantes fraichement importées. Je suis étonné de la quantité de sédiments qu’elles rejettent, est-ce normal? Je précise que mon bac est énergiquement brassé.

Ce phénomène est normal, les pierres vivantes fraichement importées vont relarguer des sédiments. Cela va durer plusieurs semaines, le phénomène va s’estomper dans le temps. Il s’agit de divers organismes en décomposition qui n’ont pas survécus au transport.
Procédez à un entretien régulier, siphonage des sédiments et tempètes anti-sédimentation (comme expliqué dans la première question) fréquentes les premières semaines de la mise en route.
Si vous utilizez un filtre mécanique, nettoyez la masse filtrante fréquemment.


9) J’ai actuellement un test ph alcalinité et un test ammoniac. Je me demande quels sont les tests indispensables pour débuter?

Les 3 paramètres à suivre régulièrement sont le kh, ca et mg. Pour le mg nous vous recommandons le test de marque Salifert qui est précis. Pour le kh et ca beaucoup de marques connus proposent des tests fiables.
Pour les autres paramètres et lorsque l’on débute, il ne faut pas s’acharner à faire une batterie de tests régulière. Une bonne maintenance régulière du bac combiné à des changements d’eau régulier, un équipement technique bien calibré et une population piscicole de départ résonnable permet de s’affranchir des autres tests dans le cas d’un bac contenant pas ou très peu de Scléractiniaires.
Avec le temps et l’expérience vous apprendrez à observer votre bac et tous ses habitants, ce qui est une source de renseignements précieuse souvent aussi informative qu’une malette de tests.
Bien évidemment vous pouvez tester les nitrates et phosphates, pour un débutant qui s’oriente sur un bac à dominante SPS, le 2ème paramètre est le plus sensible et le plus déterminant.


10) Mon bac fait 60L et je voudrais rajouter une filtration mécanique avec du perlon. J’hésite entre un petit filtre extérieur et un filtre fontaine. Quel choix est le plus judicieux?

Le filtre fontaine sera plus simple à entretenir, plus compact et pratique également. Pour le remplacement du perlon, il suffit de débrancher le filtre, de retrer la masse et de la remplacer par une nouvelle. L’opération ne prends que quelques secondes.
Le filtre extérieur va prendre plus de place (on sait quelle est millimétrée sur les petits volumes!) et son entretien est plus contraignant, le fait de démonter entièrement le filtre pour son entretien engendre souvent du laxisme dans le temps.
Pour des volumes jusqu’à une centaine de litres, le filtre fontaine nous parait le choix le plus judicieux.

Modification d'un éclairage T8 ferro-magnétique en électronique pour 5 euros

Rubrique : Matériel
Auteur : vonvon
Niveau : Débutant

Introduction :

Ma rampe d'éclairage étant composée d'un unique HQI, j'ai voulu y intégrer 2 tubes T8 de 15 watts. Possédant déjà l'ensemble ballast + douilles étanches il ne me restait plus qu'à l'intégrer dans la rampe, seul souci le ballast des tubes fluorescents T8...en effet, ce dernier est trop gros pour rentrer dans la rampe, de plus c'est du ferro-magnétique et rien ne vaut l'électronique.

Malheureusement un ballast électronique reste volumineux et surtout trop cher pour ce que c'est !

Il m'est donc venu à l'idée de récupérer le ballast...d'une lampe à économie d'énergie !!! Et oui, ces ampoules ne sont autre que des fluo-compacts donc le ballast électronique se trouve dans le culot, petit donc et pas cher !

MISE EN GARDE : CE MONTAGE NECESSITE L'UTILISATION DE COURANT ELECTRIQUE EN 220 VOLTS, VEILLEZ AVANT TOUTE INTERVENTION A COUPER L'ALIMENTATION SECTEUR, DE PLUS N'OUBLIEZ PAS DE RACCORDER VOTRE RAMPE A LA TERRE ET D'UTILISER UN DISJONCTEUR DIFFERENTIEL EN AMONT. POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS VOIR ICI.

Matériel :

- Une ampoule à économie d'énergie :
L'ampoule devra être de même puissance ou légèrement plus puissante que le tube T8 à éclairer, par exemple pour un T8 de 15 watts prendre une ampoule à économie d'énergie de 15 à 18 watts. Dans le cas où vous prendriez la même puissance ne lésinez pas sur la marque, j'ai testé avec une ampoule de marque "1" ça ne fonctionne pas, préférez les marques réputées telles que "Osram", d'ailleurs la qualité du ballast a l'air bien meilleure et parait plus...propre.

- Des petits tournenis plats et cruciformes

- Un cutter et/ou dénude fils

- Un fer à souder et du fil en étain

- Des dominos

- Du fils électrique de petite section et une prise mâle 220 volts sans terre

- Une perçeuse et ses forets

- Une paire de ciseaux

Bricolage :

Dans un premier temps on désolidarise le culot de l'ampoule, un petit tournevis plat fait l'affaire.


Une fois désolidarisé il reste un fil de soudé au culot, un coup de cutter suffit.

Maitenant on s'attaque au boîtier où se trouve notre ballast électronique, pour ma part j'ai gardé ce boîtier afin d'isoler le ballast des autres éléments de la rampe HQI. Le boîtier est clipsé mais l'utilisation du tournevis reste nécessaire, les composants du ballast étant fragiles cette opération doit être faite délicatement.

Il faut maintenant sortir le ballast du socle du boîtier, il est relié aux tubes par 4 fils, un coup de cutter suffit, cependant ces fils sont entrelacés sur les bornes du circuit imprimé, donc possible aussi de retirer la totalité des ces fils et laisser les bornes à nue.

Suivant les ampoules les fils d'alimentation 220 volts peuvent contenir une résistance (excroissance sur le fil noir sur la photo du bas), aussi il est préférable de garder ces fils pour les relier au secteur...
... sur d'autres la résistance se trouve sur le circuit imprimé et les fils d'alimentation sont uniformément blanc, il est possible de se passer de ces fils (et donc d'un domino :-) ) mais les garder évite de faire de la soudure entre des composants fragiles.
Une fois le ballast retiré, et dans l'expectative de vouloir garder le boîtier, il faut récupérer le socle, pour cela les tubes fluo doivent être enlevés, là on peut y aller à la barbare, enfin pas trop car ça coupe tout de même.

Maintenant démontage du boîtier de l'ancien ballast ferromagnétique 2X39 watts.

Pour passer les fils dans la rampe il est nécessaire aussi de démonter les douilles.

Après avoir dénudé les fils de l'ancien ballast j'ai fait un petit test avec dominos avant de souder, cela m'a permis de savoir quelle connexion doit être faite.

Il faut savoir que pour alimenter un tube fluorescent il faut 4 fils, 2 pour chaque extrémité du tube afin d'alimenter 2 filaments qui se trouvent dedans.

Pour ma part la couleur des fils de l'ancien ballast sont noir, blanc, bleu et marron et la connexion s'est faite suivant la photo ci dessous. Pour isoler chaque borne j'ai utilisé la gaine des cables dénudés de l'ancien ballast, un par fil d'inséré puis soudage. Ne pas oublier avant de loger le cable dans le boîtier et/ou la rampe.

On referme le boîtier puis on connecte l'alimentation avec des dominos.

Pour ma part le boîtier se retrouve donc dans la rampe, j'ai percé des trous dans les caches pour faire passer les cables d'alimentation (secteur et douilles).




On connecte l'alimentation à l'aide d'une prise mâle, pour ma part j'ai récupéré 2 prises avec interrupteur d'anciennes lampes de bureau.
On fixe les douilles sur la rampe, dans mon cas pas besoin de percer, il y a une rainure sur tout le long de la rampe, des vis et le tour est joué.

Conclusion :
Pour 5 euros nous voici donc avec un ballast électronique, à noter qu'il est possible bien sûr de garder le boîtier d'origine pour y intégrer le ballast, cela dans l'expectative que vous souhaitiez déporter l'alimentation de vos tubes.
Bon bricolage !

Liens :