Mensuel internet des micro et nano aquariums récifaux

Visite de Océanopolis ( Brest)

Rubrique : Chemins de traverse
Auteur :
N_Dadou
Niveau : Tous


Voici un petit reportage qui s'imposait après la visite de ce site merveilleux, qui en plus, nous a ouvert ses coulisses l'espace d'un instant pour voir la machinerie qui se cache derrière ces énormes bacs.

Evidement, il n'est plus question de "nano"au sein de ce parc, mais il montre des façons différentes de procéder à l'entretien des bacs.

Cette visite a été menée en compagnie d'Alex1 et de JM de FNR et la visite des coulisses nous a été permis par Mr Barthelemy, responsable du Pavillon Tropical, que nous tenons à remercier encore une fois pour cet agréable moment.

Tout d'abord, je vous propose quelques photos pour se mettre dans la peau du visiteur.

Le pavillon Polaire:





Le pavillon tempéré:








Enfin, le pavillon tropical:







Après toutes ces photos, quelques explications sur la maintenance de ces bacs avec quelques photos de "l'arrière boutique"...

Le grand bac présenté ci-avant a été réalisé avec des murs en escalier portant une armature en tube PVC sur laquelle est fixé un filet en plastique à l'aide de colliers auto serrant. Par dessus une bonne quantité de pierre vivante, elle même accrochée au filet plastique.

Ainsi, l'arrière du décors est vide et permet une bonne "respiration" des pierres vivantes mais aussi un refuge pour les nombreux poissons.

Côté maintenance:
  • 0 écumeur!!! En effet, Océanopolis, étant à coté de la rade de Brest, profite de l'eau de mer naturelle. Celle-ci est pompée, décantée et filtrée avant d'être stockée dans d'immenses réserves et alimente en permanence les bacs à niveau de 1% d'eau "neuve" par heure. Le stockage prévu permettrai en cas de pollution de la rade, une autonomie de ce musé mais aussi de pouvoir refaire de l'eau de mer synthétique dans les cuves si la pollution venait à durer...
  • Niveau éclairage, les bac récifaux profitent de 13 heures d'éclairage par jour originellement du 5400K Osram pour des raisons de budget, mais vu la baisse des prix des ampoules, elles sont peu à peu remplacées par du 10000K. L'éclairage de "la grande barrière de corail" est réalisé avec des HQI de 400 et 1000W. Les 400W ayant une pénétration insuffisante de la lumière pour une hauteur d'eau supérieure à un mètre et demi.
  • Niveau filtration, l'eau profite d'une filtration mécanique et biologique, les filtres étant automatisés ou en cours d'automatisation (flux inversé + rejet). Une filtration UV évite par dessus tout le développement des maladies.
  • Coté brassage, le grand bac récifal profite de la technologie du siphon auto-amorçant ( une cuve au dessus du bac se rempli puis se vide). Les autres bacs profitent d'une houle crée par des bacs basculants dès qu'ils sont pleins ( cette technologie introduisant beaucoup de bulles d'air)
Sur l'une des photos suivantes vous pourrez apercevoir à mes cotés une grande cuve noire, celle-ci permet l'aération de l'eau, à moitié pleine, l'eau est pulvérisée au dessus de petits rouleaux de grillage plastique et possède des bulleurs en son fond, pour augmenter la surface d'échange air/eau puisque le bac est très profond.




Lors de votre visite vous pourrez admirer l'énorme patate de corail dans le bac des poissons anges, sur laquelle il est tenté l'introduction de coraux vivants. (en cours d'aménagement)



Enfin je ne pourrai m'empêcher de parler des visites guidées:
Je trouve dommage que les poissons récifaux soient cantonnés à "Némo","Doris" et le "chirugien jaune", j'aurai aimé (réflexion totalement personnelle) que les guides prononcent au moins le nom français "poisson clown" sans forcement aller jusqu'à dire "amphiprion occelaris" cela étant comment réussir à intéresser les gens sans dire ses noms si évocateurs???

© Disney/Pixar

Je finirai cet article sur une note toute différente: je vous présente : acropora Palmata, que nous ne devrions pas trouver de si tôt dans nos magasins, originaire des Caraïbes cette espèce très fragile est aujourd'hui menacée, et à ce titre plusieurs aquariums ont été saisis pour essayer de l'élever en captivité, c'est chose réussie pour Océanopolis, les boutures de quelques polypes grandissent dans des bacs cachés du publique mais je tiens à les féliciter pour cette expérience!



Enfin une photo de la personne sans qui nous n'aurions pu visiter les coulisses : Mr Barthelemy!
Encore un grand MERCI!

Je tiens également à remercier mes comparses et notamment JM qui à activement participé aux photos.

L'intégralité des photos de la visite sont disponibles:
http://picasaweb.google.com/ndadou/Oceanopolis
http://picasaweb.google.com/ndadou/Oceanopolis2007ByJM

le site d'Océanopolis:
http://www.oceanopolis.com

édiTo septembre 2007

nanoZine numéro 18

Voici un très beau numéro de rentrée consacré au vivant, plus particulièrement aux poissons. Comme le souligne Sabine (qui rejoint la rédac'), un microrécif est une chance qui permet l'observation rapprochée de petits sujets. Les poissons miniatures sont également ceux qui peuvent cohabiter sans dommage avec les invertébrés, leur impact sur l'équilibre biologique de l'aquarium reste aussi modéré. Pour notre plus grand bonheur, ils sont ainsi les plus aptes à peupler les aquariums récifaux. Cependant une bonne connaissance de leurs besoins et contraintes est nécessaire afin de les maintenir correctement. Il est toujours tentant de placer de nombreux poissons dans son aquarium, mais, avec un peu de recul, on prend conscience que la plus grande satisfaction est obtenue avec un nombre réduit de pensionnaires auxquels on offre un excellent habitat.

Voici quelques éléments pour une préparation réfléchie de votre projet de peuplement.

Au sommaire de ce numéro :
  • Clowns et anémones - systemc
  • Le peuplement d’un bac de moins de 200 litres : un numéro d’équilibriste (1/3) - Kactusficus
  • Le Gobiodon okinawae dans les nanos récifs - Vonvon
  • La famille des Gobiidés, Les Gobies - Grandludo
Errata.
L'article sur le Mespilla globulus a été publié alors qu'il n'était pas complètement écrit - Mae culpa Nicolas - Le voici dans son intégralité : Le Mespilla globulus

Bonne lecture

JLC

Clowns et anémones

Rubrique: vivant
Auteur: systemc
Niveau: tous


LES POISSONS-CLOWNS

UNE POPULARITE INFAILLIBLE
Colorés et attrayants, les poissons-clowns symbolisent à eux seuls l'aquariophilie marine.
Les Amphiprions font partie de la famille des Pomacentridés à laquelle ils ont apporté toute leur popularité. Décris pour la première fois au 18eme siècle, ils suscitent toujours un engouement très fort auprès des aquariophiles marins et il faut reconnaitre que l'association poissons-clowns/anémones est fascinante à observer.
Il n'existe pas moins de vingt-huit espèces de clowns, toutes aussi attrayantes les unes que les autres, dont vingt-sept espèces appartenant au genre Amphiprions et une appartenant au genre Premmas qui se distingue par la présence d'une épine préoperculaire sous chaque oeil.
Dans le milieu naturel, les Amphiprions ont une activité principalement diurne. De nombreuses espèces vivent dans les zones récifales, par couples confortablement installés dans leur anémone favorite.
A l'exception d'Amphiprion bicinctus endémique à la Mer rouge, les poissons -clowns ont une distribution relativement large, principalement dans la zone Indo-Pacifique du globe.
Ils abondent sur les pentes externes des récifs coralliens, dans les zones rocheuses des lagons et quelque fois dans les zones côtières mais toujours dans des eaux peu profondes et peu turbides. Ce sont les eaux de Nouvelle-Guinée les plus diversifiées, on y dénombre huit espèces d'Amphiprion différentes.
Répartition géographique de la majorité des Amphiprions


UNE COHABITATION FASCINANTE
La symbiose poissons-clowns et anémones fascinent et a rendu les Amphiprions très populaires auprès des aquariophiles marins. Parmi les nombreuses espèces d'anémones, seulement une dizaine est susceptible de convenir aux poissons-clowns, certaines ne tolèrent pas leur présence et finissent par dépérir et d'autres sont trop urticantes.
Dans le milieu naturel, chaque protagoniste tire profit de cette relation. Les Amphiprions protègent les anémones des agressions extérieures diverses qu'elles peuvent subir de la part des poissons-anges et poissons-papillons. Les Amphiprions utilisent l'anémone comme une barrière protectrice, sans laquelle ils ne survivraient pas longtemps face au régime carnassier de leurs prédateurs. Les clowns consomment également leur nourriture au sein des tentacules, et l'anémone en profite pour récupérer des particules de nourriture.
Il semble que les clowns n'aient pas de défense spécifique contre les nématocystes tentaculaires des anémones, mais ils ont la particularité en se frottant progressivement contre les tentacules, de s'enduire de mucus et d'être ainsi protégés. Les anémones peuvent aussi abriter d'autres commensaux comme des crabes (Neopetrolisthes), crevettes (Periclimenes) et même certaines demoiselles.
Chaque espèce de clowns a ses préférences en matière d'anémones. Lors de l'achat des poissons, il est nécessaire de bien se documenter sur la compatibilité avec l'espèce d'anémone désirée. Il est à noter qu'en l'absence d'anémone, les clowns vont se chercher un hôte de substitution tels Sarcophyton, Euphyllia, Lobophyton ou d'autres coraux qui peuvent très bien convenir en l'absence d'anémones.
La maintenance d'anémones étant difficile et demandant une expérience forte en aquariophilie récifale, il est judicieux pour un débutant de s'orienter sur un corail de substitution pour une première approche.
Couple d'Amphiprion sandaracinos dans leur nid douillet


COMPORTEMENT ET MAINTENANCE
Dans le milieu naturel, il est courant de rencontrer plusieurs couples et juvéniles sur une seule anémone de bonne taille, situation fréquente pour Amphiprions ocellaris. La "cellule familiale" des Amphiprions se compose d'une femelle dominante, toujours plus grosse et plus grande que son conjoint. Autour du couple gravite une série de mâles satellites plus petits. En cas de décès de la femelle, le mâle dominant se métamorphose en femelle et choisit, parmi les mâles satellites, celui qui deviendra le mâle fonctionnel du couple.
En captivité, ces conditions sont difficilement reproductibles. L'agressivité relative des Amphiprions dépend des espèces. Par prudence et même dans un grand bac, il est judicieux de n'introduire qu'un couple d'une même espèce. La maintenance d'un groupe de jeunes subadultes conduit, lors de la formation des couples à des tensions permanentes, entrainant une hécatombe pour la conquête d'une anémone ou d'un hôte de substitution. Dans l'ensemble, les Amphiprions sont des poissons résistants, une fois passée la période critique de l'acclimatation. Dans le milieu naturel, les poissons-clowns se nourrissent essentiellement de zooplancton, divers micro- crustacés et algues benthiques.
En captivité, ils acceptent de nombreuses nourritures de substitution, qu'il faut diversifier au maximum.
Mysis, cyclops, moules broyées, morceaux de crevettes et artémias sont des aliments adaptés.
Un aquarium spécifique supérieur à 100 litres peut très bien convenir pour un couple d'Amphiprion (dans les espèces de petite taille) et leur anémone. Dans la nature, leur territoire étant limité au périmètre d'une ou deux anémones, ils s'adapteront facilement à l'espace exigu d'un aquarium.
Il faut commencer par introduire l'anémone, quelques semaines avant les poissons, pour que celle-ci est le temps de s'acclimater et de se fixer. L'idéal est d'acheter l'anémone d'une taille au moins trois fois supérieure au plus grand des poissons du futur couple, dans le cas contraire elle sera sans cesse sollicitée par ses locataires et sa durée de vie risque d'être écourtée.
Les Amphiprions étant hermaphrodites protandres, il suffit d'acheter deux individus juvéniles pour obtenir un couple. En quelques mois un couple fonctionnel se formera, la maturité sexuelle est atteinte en neuf mois environ pour les petites espèces et jusqu'à dix-huit mois chez certaines espèces.

LA COMMUNICATION CHEZ LES CLOWNS
Les Amphiprions ont une particularité partagée par quelques espèces de poissons seulement: la capacité d'émettre des sons.
Une étude menée par une équipe de l'université de Liège avec des chercheurs internationaux dévoile une partie du mystère de la "voix" des poissons-clowns. Dans cette étude publiée dans la revue Science, les chercheurs se sont intéressé au mécanisme de production sonore chez Amphiprion clarki.
D'une manière simplifiée, tout se déroule lorsque le poisson "jette" sa tête en arrière. Ce mouvement entraine d'abord une ouverture de la bouche puis un recul de la "langue". Cette dernière étant reliée par deux ligaments à la mâchoire inférieure, elle entraine une fermeture très rapide de la bouche et un claquement des mâchoires. Le choc des dents de la mâchoire inférieure contre la mâchoire supérieure est à l'origine du son.
A l'oreille, les sons des poissons-clowns peuvent revêtir différentes formes caractérisées par des variations dans les fréquences, les longueurs d'émission ou encore le nombre de répétitions d'une même impulsion. Ces sons portent différents messages dont le premier réside en l'identification spécifique.
Au sein d'une espèce, les spécimens savent aussi différencier les sexes et déterminer la taille du poisson émetteur. Lorsque le poisson défend son territoire, il pourra menacer l'intrus avec des coups sourds et isolés. Si cette première menace ne suffit pas, les sons seront alors émis en rafales cadencées de 4 à 10 coups. Véritables coups de semonce, la désobéissance aux ordres d'évacuation sera sanctionné par des morsures des nageoires et des coups de museau.
En période de reproduction, d'autres sons seront produits lors de la préparation du lieu de ponte qui est généralement un morceau de corail ou de pierre nettoyée par le couple. Entre le mâle et la femelle, des brèves séquences de sons plus aigus, rappelant certains sons de canards, serviraient également à renforcer la cohésion du couple.
Le poisson-clown partage avec la morue, le grondin, le St-Pierre et quelques gobies la capacité unique d'émettre des sons.

REPRODUCTION

Ponte d'Amphiprion ocellaris

L'espèce la plus étudiée est Amphiprion ocellaris, voici la description de sa reproduction.
Une alimentation diversifiée et équilibrée, une eau de qualité, la présence d'une anémone symbiotique sont les conditions premières pour reproduire les clowns.
Une fois le couple établi et la maturité sexuelle atteinte, dans de bonnes conditions les poissons ne tarderont pas à se reproduire. Une accentuation du comportement territorial et le ballonnement du ventre de la femelle indiquent les prémices de la reproduction.
Le site de ponte est choisi à proximité de l'anémone, généralement une roche ou morceau de corail, quelques jours avant le frai. Les oeufs de couleur jaune-orange sont déposés en rang par la femelle et sont immédiatement fécondés par le mâle. Le frai peut comprendre jusqu'à 500 oeufs de 2 mm environ qui adhèrent au substrat par des filaments. Le mâle s'occupe activement de l'entretien des oeufs. Ils sont ventilés et pris en bouche et ceux non fécondés sont avalés. La durée d'incubation dure de 7 à 8 jours. Au quatrième jour les yeux de couleur noire apparaissent à travers la membrane.
Les jeunes naissent le soir à l'extinction des lumières, il faut en profiter pour prélever une partie du frai par siphonnage. Les alevins peuvent alors etre placés dans de petits bacs flottants adaptés à cet usage.
Des bacs d'élevage reliés à la cuve des reproducteurs sont une autre solution plus adaptée pour élever beaucoup de jeunes. La première nourriture constitue un problème pour l'aquariophile. Les quatres premiers jours sont un cap difficile pour les alevins. Les nourritures proposées doivent être de taille minuscule. Liquizell, microplan et élevages de Brachionus constituent une première nourriture.
Ensuite les artémias prennent le relais. Au cinquième jour les alevins prennent leur première coloration jaune citron sur la tête et au septième jour les jeunes les plus forts nagent normalement. Les alevins les plus sombres restent pres du fond et sont considérés comme perdus. Une dizaine de jours apres l'éclosion, les jeunes commencent à se parer de la première bande verticale passant sur les ouies. celle du milieu du corps apparait cinq jours plus tard. A l'age d'un mois, le patron de coloration du corps est établi.

Alevins de quelques jours

LES ANEMONES
Entacmea quadricolor

Les anémones font partie de la classe des Anthozoaires comme les coraux.
Elles sont constituées d'un polype unique ouvert à une extrémité par une bouche entourée de tentacules et fermé à l'autre extrémité par la sole pédieuse qui lui sert à se fixer dans le sable ou sur un substrat solide.
Le corps principal de l'anémone contient les organes vitaux, acteurs de la digestion et de la reproduction. La bouche située au milieu du disque oral permet de faire circuler l'eau de mer à l'intérieur de la cavité gastrique, favorisant les échanges gazeux et l'apport de nourriture planctonique.
Les tentacules servent à capturer les proies et à la défense car ils sont composés de cellules urticantes
appelées cnidocystes. Les anémones restent mâle ou femelle toute leur vie, cependant certaines espèces sont hermaphrodites agissant comme mâle pendant une ponte et comme femelle ensuite.
Pendant la reproduction les géniteurs mâles et femelles libèrent leurs gamètes simultanément en pleine eau, la fécondation se déroule au gré des courants pour donner naissance aux larves et les quelques survivantes se fixent au substrat en quelques semaines.
Certaines anémones se reproduisent aussi par scissiparité, comme Entacmaea quadricolor.

MAINTENANCE DELICATE
Les anémones qui possèdent une bouche et des tentacules pour la capture des proies, sont des prédateurs et doivent être nourris. Les tentacules qui contiennent des zooxanthelles participent à l'alimentation par le biais de la photosynthèse et contribuent pour une part importante de leur nutrition. Mais cela ne suffit pas et il faut leur procurer une nourriture complémentaire. On peut essayer différents aliments comme des petits morceaux de poissons, crevettes, moules, les préférences alimentaires variant selon l'espèce d'anémone. On déterminera la fréquence des nourrissages par l'observation, si l'anémone grandit correctement on en déduira que les apports alimentaires sont rationnels en quantité et fréquence.
Beaucoup d'anémones profitent aussi des distributions générales de nourriture, en capturant les particules amenées par les courants.
Il faut savoir que la maintenance d'anémones est difficile, souvent bien plus que celle des coraux et des poissons. L'erreur pour le novice est de vouloir débuter en aquariophilie marine avec l'attrayante symbiose clowns/anémone, il est beaucoup plus raisonnable pour maintenir une anémone sur le long terme d'avoir acquis une forte expérience en récifal. Dans le cas contraire, un hôte de substitution (Sarcophyton, Euphyllia...) convient parfaitement au débutant qui pourra profiter de la beauté et du comportement enthousiaste des poissons-clowns tout en s'épargnant une difficulté.
Dans des grands bacs récifaux communautaires, le déplacement d'une anémone peut causer des brulures mortelles aux coraux voisins, ce type de maintenance est à réserver aux récifalistes expérimentés.
Les bacs très oligotrophes ne sont pas les plus appropriés pour la maintenance des anémones. Les spécialistes recommandent des bacs avec des méthodes "naturelle" comme les systemes DSB ou Berlinois sans écumeur sur-dimensionné. Un aquarium spécifique avec filtration semi-humide convient également. Il faut veiller à maintenir un taux de nitrate inférieur à 15mg/l.
La densité doit etre comprise entre 1024 et 1026, température d'environ 26°. Si l'aquarium est équipé d'un compartiment de débordement, il faut le concevoir de manière à ce que l'anémone ne puisse pas se retrouver dans le déversoir comme c'est souvent le cas avec Heteractis magnifica qui se déplace pour profiter d'un maximum de lumière et d'oxygénation à proximité de l'aspiration du déversoir et peut s'y retrouver prisonnière. Les crépines des pompes de brassage doivent être munies de mousse pour éviter l'aspiration de l'anémone. Les pompes de la gamme Tunze n'ont à priori pas besoin de cette protection supplémentaire. Le chauffage, contre lequel elles peuvent se bruler est à placer dans une cuve annexe ou dans un compartiment intérieur du bac.
Un éclairage HQI puissant est salutaire pour les espèces les plus gourmandes en lumière, les autres se satisferont de tubes T5 au coude à coude, un mixage de ces deux sources d'éclairage peut aussi idéalement convenir. Un brassage bien dimensionné et variable en intensité est indispensable pour leur bien-être, il faut cependant éviter les flux directs sur elles.
Il faut bien se renseigner sur l'espèce d'anémone avant son achat, les besoins environnementaux étant variables. Certaines ont besoin d'enfouir leur pied dans du sable pour vivre et d'autres préfèrent les substrats durs. La taille adulte de certaines anémones ( Heractis magnifica) est incompatible avec les petits volumes.

L'ACHAT DE L'ANEMONE
Acquérir une anémone n'est pas un achat anodin.
Quelques précautions s'imposent:
  • Il faut sélectionner l'anémone en fonction de l'espèce de poissons-clowns et de la taille du bac
  • N'acheter pas une anémone à la bouche baillante ou qui a expulsé ces zooxanthelles. Même sur une anémone de couleur claire, on doit observer des pigments bruns ou verts dans les tissus
  • Les anémones qui se promènent dans un bac de vente au gré des courants sont rarement en bonne santé
  • Il faut être certain de bien identifier l'espèce d'anémone convoitée, ce qui n'est pas toujours facile
  • Il faut d'abord acheter l'anémone avant les poissons: celle-ci doit avoir le temps de s'acclimater et de se fixer dans le bac
  • L'anémone devra avoir une taille trois fois supérieure au plus grand des futurs poissons, sinon elle sera stressée et agressée mortellement
  • Lors de l'achat, surveillez attentivement la manipulation du vendeur pour la décoller de son emplacement: un déchirement produit par un ongle ou une traction trop violente peut lui être fatale, si elle est fixée à une roche, négociez la pierre avec.

Entacmaea quadricolor rose

A CHAQUE CLOWN SON ANEMONE

Voici pour les Amphiprion sp. les plus souvent commercialisés, les anémones qui conviennent:
  • Amphiprion ocellaris
    • Stichodactyla haddoni
    • Stichodactyla mertensii
    • Heractis magnifica

  • Amphiprion clarki:
    • Entacmaea quadricolor
    • Heteractis aurora
    • Heteractis magnifica
    • Stichodactyla haddoni
    • Stichodactyla mertensii

  • Amphiprion frenatus
    • Entacmaea quadricolor

  • Amphiprion nigripes
    • Heteractis magnifica

  • Amphiprion percula
    • Heractis magnifica
    • Stichodactyla gigantea

  • Amphiprion perideraion
    • Heractis magnifica

  • Amphiprion sebae
    • Stichodactyla haddoni

  • Premmas biaculeatus
    • Entacmea quadricolor

  • Amphiprion bicinctus
    • Entacmaea quadricolor
    • Heteractis aurora
    • Heteractis crispa
    • Heteractis magnifica
    • Stichodactyla gigantea

  • Amphiprion melanopus
    • Entacmaea quadricolor
    • Heteractis crispa
    • Heteractis magnifica